lundi 29 mai 2023

Tous les membres de ma famille ... (Benjamin Stevenson)

[...] Vous avez déjà lu ce genre de livres.

    L'auteur, le livre (418 pages, 2023, 2022 en VO) :

Benjamin Stevenson est un humoriste australien qui n'en n'est pas à son premier roman, mais Tous les membres de ma famille ont déjà tué quelqu'un est son premier traduit en français.
On pouvait craindre un peu ce roman dont tout le monde parle, écrit par un transfuge du "stand-up" et packagé pour faire le buzz mais non, Stevenson est bien un pro de la scène et justement il connait de bonnes histoires et son métier est de bien les raconter : après le succès à l'oral, ce sera donc une bonne note à l'épreuve écrite.
[...] Je réunis pratiquement tous les ingrédients d’un roman policier réussi.

    On aime un peu :

❤️ La verve débridée de l'auteur-humoriste qui n'hésite pas à interpeller son lecteur et même son éditeur !
[...] J’ai été réveillé par une série de violents coups à la porte. Évidemment. Vous avez déjà lu ce genre de livres.
❤️ L'intrigue rocambolesque aux multiples chutes et rebondissements : évidemment avec un titre pareil, la réunion de famille promet d'être riche en surprises et en découvertes de nombreux cadavres tout frais ou bien conservés en terre, ... il y en aura pour tous les goûts. On n'y croit pas une seconde mais l'auteur ne se prend pas au sérieux et le lecteur s'amuse autant que lui.
[...] Enfin, nous étions tous des tueurs, comme vous le savez déjà. Mais un seul d'entre nous venait de récidiver.

      Le contexte :

Avec cet amusant pastiche, l'auteur fait explicitement référence aux romans policiers à la manière d'Agatha Christie, jusqu'aux explications finales qui seront dévoilées ... dans la bibliothèque !
[...] Si nous sortons d’ici assez vivants pour vendre notre histoire à Hollywood, ils risquent d’être contrariés si nous n’utilisons pas la bibliothèque, tu ne crois pas ?
Benjamin Stenvenson se réfère également au Décalogue du britannique Robert Knox, les dix commandements à respecter pour un polar réussi !
[...] Ai-je moi-même tué quelqu’un ? Affirmatif. Qui était-ce ? 
Assez discuté, commençons.

      L'intrigue :

Une réunion de famille à la montagne : les Cunningham se retrouvent à la neige pour fêter la libération d'un des leurs, emprisonné il y a quelques années pour ... pour meurtre bien sûr ! Il avait été dénoncé par le témoignage accusateur ... de son frère ! Ambiance garantie pour ces retrouvailles chaleureuses dans les chalets de montagne !
Et ce n'est que le début : les cadavres vont s'aligner au fil des pages, certains seront tout frais, d'autres enterrés depuis belle lurette, d'autres arriveront couverts de cendre (ah, le supplice perse raffiné de la tour de cendre !).
Un amusant bon moment passé en compagnie de la famille Cunningham parce que l'auteur maîtrise parfaitement le dosage de sa recette qui mélange habilement intrigue policière et humour sans prise de tête.

Pour celles et ceux qui aiment les whodunit à la manière d'Agatha Christie.
D’autres avis sur Bibliosurf et Babelio - livre lu grâce à Netgalley et aux éditions Sonatine.
Chronique reprise par 20 Minutes.

vendredi 26 mai 2023

Le sacrifice du roi (Livie Hoemmel)

[...] La mise à mort du plus grand joueur d’échecs.

    L'auteur(e), le livre (448 pages, 2023) :

Un bouquin qui vient secouer le petit monde discret des échecs. Avec Le sacrifice du roi, l'auteur(e) qui se cache soigneusement derrière un pseudo (Livie Hoemmel anagramme de Le Vieil Homme) s'attaque au mythe du plus grand joueur : Bobby Fischer, champion des US à quatorze ans, il n'aura même pas trente ans lorsqu'en 1972, il battra le soviétique Boris Spassky lors du match du siècle, le fameux tournoi de la guerre froide en Islande (cf. le film Le Prodige). Il fut rien moins que le [plus grand pousseur de bois de tous les temps], [bien plus qu'un grand joueur, il était aux échecs ce que Mozart est à la musique].

    On aime un peu :

❤️ S'enthousiasmer pour l'ascension du jeune Bobby, gosse miséreux de Brooklyn, qui en misant sur ses parties blitz à Central Park voulait juste se faire un peu d'argent pour rapporter à sa maman. 
❤️ Partager la passion de Bobby pour le noble jeu des rois et frémir lors des tournois chaque fois que notre champion monte sur le ring.
[...] Aux échecs, l’intensité de la réflexion peut soumettre le corps à une pression telle que ses capacités sensorielles en sont momentanément altérées  : la vision à plus d’un mètre se brouille, les oreilles bourdonnent. D’autres manifestations ahurissantes témoignent de la violence de cette joute intellectuelle, comparable, dans son ampleur, à un match de boxe  : la température corporelle augmente, le rythme cardiaque ralentit. On est proche de l’embolie cérébrale. Au cours d’un affrontement de cinq heures, un joueur peut perdre jusqu’à quatre kilos sans avoir quasiment fait aucun mouvement.
❤️ Se laisser mener par le bout du nez par l'énigmatique Livie Hoemmel qui nous mystifie avec un redoutable mélange de fausses révélations et de véritables anecdotes ! D'autant plus que la dernière partie du livre prend le lecteur à revers pour transformer le mystère échiquéen en nouvelle énigme littéraire et emmener le lecteur d'un complot façon Da Vinci Code à un autre façon Émile Ajar.

      Le contexte :

Après le retentissement mondial de la défaite surprise de 1972, l'empire contre-attaque et entreprend de déstabiliser Bobby Fischer (une personnalité tourmentée à l'esprit déjà bien fragile !) avant le prochain tournoi qui devra l'opposer en 1975 à Anatoli Karpov.
[...] Mon rôle n'est pas d'écrire une biographie de Robert James Fischer. Il est de vous raconter l'histoire incroyable qui eut lieu entre 1972 et 1975.
L'auteur imagine un manuscrit rédigé par un soi disant ami de Fischer, une histoire dans l'Histoire qui viendrait expliquer la chute de Robert James Fischer, sa longue descente aux enfers et finalement son abandon de la compétition par forfait : [Quand vous aurez terminé votre lecture, vous vous interrogerez  : est-ce une fiction ou la terrible réalité ? Les échecs sont-ils un jeu ou un art ?].
Serait-ce donc la solution d'une énigme qui agite le petit monde des échecs depuis cinquante ans, [l’histoire de la mise à mort du plus grand joueur d’échecs par les services secrets russes] ?
Un auteur mystérieux, une histoire d'espionnage autour d'un échiquier, un soi disant manuscrit dans le livre, un teasing habile qui mêle fausses révélations et véritables anecdotes : aucune doute, le plan marketing est efficace !

      L'intrigue :

Après la victoire US de 72, il est clair qu'aucun prétendant soviétique n'a la moindre chance de reprendre le titre à Fischer : le Kremlin réalise [l’incapacité des Russes à repousser la menace d’une nouvelle défaite. Bobby était au sommet de son art, il allait écraser le prétendant au titre].
Il faut donc trouver [une faille dans l’armure Fischer], un autre moyen de déstabiliser une personnalité déjà bien fragile qui ne demande qu'à basculer du côté obscur : [une belle dose de paranoïa doublée d’un ego surdimensionné, diront certains ; les prémices d’une forme de démence, penseront d’autres].
C'est là qu'entre en scène Olga, une surdouée tendance Asperger : on assiste à la longue éducation et ascension de la jeune Olga qui va grandir dans les griffes du Kremlin entre orphelinat et asile psychiatrique - on se croirait presque dans un remake de Nikita (le film de Besson). 
Tout cela est bien écrit et la lecture reste fluide, mais bon avouons que cette première partie est un peu longuette, le lecteur a bien vite compris qu'Olga la surdouée, va devenir une version Prix Nobel de Lara Croft et on piaffe d'impatience dans l'attente de la voir rencontrer enfin notre Bobby et son échiquier de soixante-quatre cases pour la partie finale où va se déployer le stratagème de la brillante Olga. 
Un piège diabolique qui est bien à la hauteur du génie tourmenté de Bobby et qui viendra donner tout son sens au titre du bouquin ...

Pour celles et ceux qui aiment les échecs et les espions.
D'autres avis sur Bibliosurf, livre lu grâce à Netgalley et aux éditions Plon.
Chronique reprise par 20 Minutes.

mardi 23 mai 2023

Le monde sans fin (Jancovici & Blain)

[...] C'est la fin du monde, Jean-Marc ?

    Les auteurs, l'album (152 pages, 2021) :

Il nous aura donc fallu du temps pour céder aux sirènes et lire enfin Le monde sans fin, un des livres les plus lus en France, véritable phénomène de librairie, avec Christophe Blain aux dessins et Jean-Marc Jancovici à la vulgarisation scientifique.

    On aime bien :

❤️ Le travail soigné de vulgarisation : un véritable régal pour les yeux et l'esprit, un peu dans l'esprit de Davodeau, même si le style est bien différent.
❤️ Le courage de s'attaquer de manière simple et accessible à un sujet épineux, difficile et polémique : un sujet dérangeant que l'on se garde généralement bien de regarder en face. Que l'on soit d'accord ou pas avec les différentes thèses présentées, on est bien obligé de reconnaître que cet album a au moins le mérite de toucher le plus grand nombre.

      La BD :

L'album peut se découper en plusieurs grands chapitres. 
Le premier est absolument passionnant et nous emmène revisiter quelques décennies de croissance outrancière et de surconsommation énergétique hyperbolique : les graphiques simplifiés de Blain, les explications vulgarisées de Jancovici sont autant de lumières allumées dans nos petites têtes. C'est bluffant, souvent surprenant et donc bigrement intéressant.
Le chapitre sur le réchauffement climatique fait froid dans le dos : les chiffres sont effarants et l'on voit mal, on ne veut pas voir, ce qui nous attend. Un sujet inquiétant, alors on tourne les pages un peu plus vite.
Le chapitre sur le nucléaire est bien sûr, plus douteux : c'est lui qui a suscité autant de polémiques depuis la sortie du bouquin. Sans aller jusqu'à soupçonner les auteurs d'être à la solde du puissant lobby nucléaire français, on se doute bien que le plaidoyer de Jancovici ne prend pas en compte tous les paramètres, dans sa hâte bienveillante de nous sortir de son chapeau une solution pour amortir la décroissance énergétique qui nous attend.
Et puis voilà c'est tout : on vient de réaliser un peu mieux que le monde n'est pas sans fin, que les citoyens de nos sociétés de croissance sont dans le déni le plus complet, bref, que c'est mal barré.
Et ce ne sont pas les dernières pages sur les "solutions" à envisager qui vont nous rassurer : on voit trop bien le temps qu'il faudrait pour changer les mentalités de terriens qui n'ont aucune envie de changer de mentalités et qui ne peuvent évidemment pas s'en remettre à leurs dirigeants élus pour les y aider. C'est bien sûr le chapitre le moins convaincant et donc ce n'est finalement pas très rassurant.
Alors on referme bien vite le gros album en regrettant finalement que Blain et Jancovici ne se soient pas contentés du premier chapitre : c'était quand même bien plus cool d'analyser le passé de notre Histoire énergétique plutôt que de chercher à ouvrir les yeux sur un avenir bien sombre.

Pour celles et ceux qui aiment les kilowattheures.
D'autres avis sur Babelio.

lundi 22 mai 2023

Les sentiers de la vérité (Francis Van Gured)

[...] Dépassé par les événements.

      L'auteur, le livre (523 pages, 2022) :

Un nouvel auteur, Francis Van Gured (sans doute un pseudo), découvert grâce à Netgalley et Librinova avec son premier roman : Les sentiers de la vérité.

      On n'aime pas du tout :

▼ Il nous aura fallu beaucoup de persévérance pour venir à bout de ce gros pavé indigeste : chaque soir le livre nous tombait des mains mais, vaillamment, nous remettions l'ouvrage en train, par respect pour Netgalley et l'éditeur Librinova qui nous l'avaient confié.
La faute à une syntaxe hasardeuse truffée d'approximations langagières et d'un vocabulaire surprenant qui sent très fort le dictionnaire de synonymes exploré de A à Z.
Bien souvent, on a l'impression de déchiffrer une mauvaise traduction de Gougoule.
Ah, le mot est lâché et nous voici tout au bord d'un précipice que nous ne franchirons pas pour ne pas céder aux sirènes médiatiques du moment : de l'autre côté du gouffre, les avatars des IA nous narguent en ricanant. On espère finalement qu'elles sauront mieux faire.
On veut bien concéder qu'il s'agissait peut-être d'une épreuve attendant les relectures mais on frémit à l'idée des souffrances de l'armée de correcteurs qui auront mission d'expurger le texte.
Bon d'accord, c'est illisible, mais l'intrigue ?

      L'intrigue :

Hélas l'intrigue ne vaut guère mieux : une rocambolesque succession de péripéties invraisemblables façon Da Vinci Code avec moult sociétés secrètes, complots mystérieux, rébus sibyllins, jeux de piste planétaires et messages codés. On n'y croit pas une seconde et on n'arrive pas à s'y intéresser vraiment, d'autant plus que les personnages, insipides et peu épais, n'emportent guère notre adhésion. 
À commencer par le héros, tout autant balloté que le lecteur et les quelques flics de l'histoire, un héros dont on ne saura jamais si c'est un parfait imbécile manipulé par de diaboliques complotistes ou un très très haut potentiel surdoué des rébus et des échecs (il sera beaucoup question d'échecs dans ce livre).
[...] Quelle combinaison d’aventures avait bien pu le mener dans cet étrange endroit, à jouer une partie d’échecs en compagnie de gens à l’identité douteuse.
[...] Très vite, les policiers décelèrent quelque chose d’antipathique chez Davenport. Son refus de coopérer les rendit de plus en plus nerveux.
[...] L’homme qu’ils avaient en face d’eux donnait l’impression d’être totalement déboussolé, comme dépassé par les événements. À moins qu’il ne les fasse tourner en rond.
Bref, nous sommes passés complètement à côté de ce bouquin : espérons que quelqu'un d'autre y trouvera de l'intérêt.

Pour celles et ceux qui aiment les échecs.
D’autres avis sur Babelio - livre lu grâce à Netgalley et Librinova.

mardi 9 mai 2023

Une exécution (Danya Kukafka)

[...] Ce n'est pas difficile d'être malfaisant.

    L'auteure, le livre (370 pages, 2023) :

Une fois n'est pas coutume, c'est un article de Télérama (défense de rire et de fuir !) qui nous a attiré vers le second roman de l'américaine Danya Kukafka : Une exécution [un polar féministe impressionnant pour démythifier les tueurs en série].

    On aime un peu :

❤️ La mise en parallèle d'une vie qui se termine, celle du tueur qui va être exécuté, avec d'autres vies qui ont été brisées net, celles de ses victimes.
❤️ Le questionnement de notre culture où l'on montre plus d'intérêt fasciné pour le tueur en série que pour ses victimes : Danya Kukafka tente de rectifier les poids dans la balance.

      Le contexte :

Le couloir de la mort aux États-Unis, état de New York. Les derniers moments d'un serial-killer féminicide surnommé par la presse [le tueur de gamines], et les histoires de ses victimes.

      L'intrigue :

Ansel Packer, matricule 999631, se trouve dans le couloir de la mort. L'horloge du bouquin va rythmer ses derniers instants : au premier chapitre il lui reste 12 heures à vivre avant son exécution.
Chacun de ces chapitres permet de revenir sur le passé de Ansel, avec les explications trop classiques sur une vie cabossée : abandonné par ses parents, il sera retrouvé par les services sociaux avec son petit frère mort d'inanition dans ses bras. 
Les hurlements du petit résonnent toujours dans sa tête ... qu'il essaye d'apaiser en tuant des jeunes femmes.
[...] Les hurlements du bébé se sont tus et, assis au bord de ton lit, tu t'efforces de contrôler ta respiration en te répétant : le bébé est mort.
[...] En vérité, les hurlements avaient recommencé.
[...] Tu n'es pas idiot. Tu sais manipuler les femmes, et aussi certains types d'hommes.
[...] La seule chose dont tu es certain à propos des femmes. Elles t'abandonnent toujours.
Un tueur dépourvu d'empathie, [peut-être pas capable de ressentir de l'amour], qui s'est construit toute une théorie pour justifier son absence de morale : [Faire ou ne pas faire. Où est la différence ? Où est le choix ?].
[...] Tu crois aux univers parallèles. À  la possibilité d'éternité qu'ils offrent. Il existe une autre version de toi dans ces dimensions. Un enfant qui n'a jamais été abandonné.
[...] Mais la version la plus déroutante pour toi, celle qui échappe à ton entendement, est celle d'un Ansel Packer qui a agi exactement de la même manière et ne s'est jamais fait prendre.
Les autres chapitres évoquent d'autres vies brisées : celles de sa mère, de la fliquette de service et surtout celles des victimes qui ont croisé le destin du tueur, un angle de vue qui résonne dans notre époque qui cherche à modifier notre regard sur le féminicide.
Même si la messe semble avoir déjà été dite, l'auteure nous ménage malgré tout un peu de suspense : Ansel a encore réussi à manipuler une dernière femme trop fragile (une gardienne de prison) et prépare son évasion in extremis, alors que les cris du bébé hurlent toujours dans sa tête : pourquoi ne cessent-ils pas ? Et surtout, que veulent-ils dire ?
Les amateurs de polar auront même le plaisir de revenir sur la fin de l'enquête et la capture du tueur, du point de vue d'une enquêtrice de la police : un livre résolument écrit au féminin. 

     On aime moins :

 Un montage un peu confus où différentes voix à différentes époques ne rendent pas la lecture très fluide.
▼ Une renommée et une originalité un peu surfaite dans l'ombre du bouquin de Norman Mailer, Le chant du bourreau, un monument de la littérature US (Pulitzer 1980) et de la non-fiction (c'est l'histoire vraie du tueur Gary Gilmore) : à vrai lire, la fiction romancée de Danya Kukafka souffre un peu de la comparaison.
▼ Par ailleurs, le récit peine un peu à se mettre en place et durant plusieurs chapitres, l'auteure semble se laisser prendre à son propre piège puisque les victimes ont des voix qui sonnent un peu creux et des portraits un peu superficiels : le personnage le mieux traité reste bien celui du tueur en série - maudite fascination pour les affreux qui entraîne Danya Kukafka tout comme ses lecteurs. Il faut attendre la seconde partie du bouquin pour que quelques femmes prennent enfin de l'épaisseur et de la consistance : la fliquette Saffy, la sœur d'une des victimes Hazel, la mère Lavander et une autre encore - ce sont elles qui donneront du poids et du sens à ce roman.

Pour celles et ceux qui aiment un peu trop les serial-killer.
D’autres avis sur Bibliosurf et Babelio. #NetGalley

Septentryon (André Houot)

[...] Incursion dans le secteur sept.

    L'auteur, les albums (2001-2004) :

On découvre ici André Houot un auteur de BD plus connu pour ses illustrations historiques et même préhistoriques.
Mais le voici avec Septentryon dans une toute autre faille spatio-temporelle puisqu'il nous emmène sur Antéden, une terre post-apocalyptique dont une grande partie est constituée d'un désert interdit et contaminé.
La série est courte et se compose de 4 albums d'une cinquantaine de pages chacun où l'auteur signe scénario et dessins.

    On aime un peu :

❤️ Une histoire de S-F à l'ancienne, classique et solide, qui reprend les standards du genre.
❤️ Des dialogues bien tournés où l'humour voisine avec le second degré.
[...] Ils n'ont pas de propergol, mais ils ont des idées.

    La BD :

Chronover, le personnage principal, s'échappe d'un monde trop policé et s'aventure dans le désert interdit. 
[...] - Qui veut échapper à la contamination doit obéir aux conseils des autorités sanitaires.
[...] - La zone contaminée s'étend sur près d'un septième de la surface totale de la planète ... Toute incursion dans le secteur sept conduit irrémédiablement à la mort !
- Mensonges ... balivernes ... foutaises ! N'écoutez pas le "prêt-à-penser" de ces distributeurs à mensonges !
Au gré des rencontres (le désert d'Antéden ne l'est donc pas tant que cela !), le mystère qui entoure Chronover et son passé s'épaissit : au fil des albums et de ses aventures, le héros nous livre peu à peu quelques bribes d'information sur ce monde décidément aussi mystérieux que complexe.

    On aime moins :

 Les ellipses d'un récit un peu touffu où l'on a parfois du mal à repérer ou distinguer les groupes de personnages les uns des autres : visiblement André Houot et Antéden entendent bien veiller jalousement sur leurs mystères !

Pour celles et ceux qui aiment partir ailleurs.
D’autres avis sur Babelio.