tag:blogger.com,1999:blog-251267232024-03-18T04:01:51.899+01:00Les lectures de MAM et BMRLe blog des lectures de MAM et BMR ... (plus de 900 bouquins commentés et classés ici depuis 2006)Unknownnoreply@blogger.comBlogger1023125tag:blogger.com,1999:blog-25126723.post-83995668235223838472024-03-15T12:40:00.007+01:002024-03-16T09:51:07.455+01:00L'année de la sauterelle (Terry Hayes)<a href="https://www.babelio.com/livres/Hayes-Lannee-de-la-sauterelle/1621392" target="_blank"><img align="left" height="150px" src="https://live.staticflickr.com/65535/53568454817_7ea40e11f1_n.jpg" style="display: inline; float: left; margin: 3px 14px 5px 0px;" /></a>
<h4 align="right">[...] Leur heure est peut-être venue.</h4><h3>● L'auteur, le livre (400 pages, 2024, 2023 en VO) :</h3><div><a href="https://www.babelio.com/auteur/Terry-Hayes/301859" target="_blank">Terry Hayes</a> est un scénariste qui a travaillé sur la série des Mad Max et qui partage sa vie entre Grande Bretagne et Australie.</div><div><div><img align="right" border="0" data-original-height="81" data-original-width="81" src="https://live.staticflickr.com/65535/51127154996_f779758866_o.gif" style="display: inline; float: right; margin: 3px 5px 4px 0px;" /></div>On a découvert il y a peu son premier thriller : <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2020/04/bouquin-je-suis-pilgrim.html">Je suis Pilgrim</a>.</div><div>Voici un nouvel épisode, son troisième roman et le second traduit en français : <b><a href="https://www.babelio.com/livres/Hayes-Lannee-de-la-sauterelle/1621392" target="_blank">L'année de la sauterelle</a></b>.</div><div>Car chacun sait que les sauterelles ou les criquets (<i>The year of the locust</i> en VO) se développent et croissent sans bruit durant plusieurs années avant que leurs nuées s'envolent et s'abattent sur le pauvre monde. Ainsi, Terry Hayes nous invite à assister à l'essor d'une nuée de djihadistes qui se préparaient dans les montagnes reculées d'Afghanistan : l'année de la sauterelle est annoncée pour très bientôt. L'occident peut trembler.</div><div></div><blockquote><div>[...] « Une sauterelle, dis-je. — Pendant des années, il n’y a rien, expliqua Falcon, puis c’est l’invasion, on ne peut plus les arrêter, elles détruisent tout sur leur passage. Peut-être est-ce le moment. Leur heure est peut-être venue. »</div><div>[...] Dans le monde du renseignement, il existe un nom réservé à ces actes terroristes de grande ampleur, et la station de Kaboul était convaincue qu’un autre Feu d’artifice était en préparation.</div><div>[...] La CIA avait découvert que l’un des plus grands terroristes au monde était ressuscité d’entre les morts et qu’elle l’avait plus ou moins localisé.</div></blockquote><div></div><div></div><div><blockquote><img align="right" src="https://live.staticflickr.com/65535/51127155261_60f8f05c61_o.png" style="display: inline; float: right; margin: 3px 0px 4px 5px;" /></blockquote><div><h3>● On aime bien la première moitié :</h3></div><div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On aime bien l'écriture très pro, fluide et bien rythmée, de cet auteur qui arrive un peu sur le tard dans le monde très convenu du thriller d'espionnage mais qui réussit à tirer habilement sa plume du jeu. </div><div>Ses bouquins ne révolutionnent pas le genre mais on est bon public et on veut bien encore et toujours, embarquer aux côtés du super héros très fort et très malin qui va sauver les États-Unis (et le reste du monde avec, ouf) des griffes des méchants terroristes islamistes. </div><div>Tout cela avec une bonne dose de clichés éculés, un peu de technologie branchée, un peu d'humour désabusé, un savant mélange de testostérone et d'adrénaline, en somme rien de bien nouveau sous le soleil de Kaboul mais encore faut-il savoir doser ces ingrédients avec soin et un peu de brio si possible. Tout comme son super-héros, Terry Hayes fait le job et il le fait bien.</div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On savoure le plaisir de se laisser promener au fil des longues digressions de cet auteur, c'est un peu sa marque de fabrique. Un personnage nous raconte telle anecdote périlleuse, un autre se souvient de telle mission au Moyen-Orient ou de telle aventure au Vietnam, puis on va nous détailler longuement et inutilement telle escale d'avion à Ryad ou tel campement dans les montagnes, ... laissant l'intrigue principale se dérouler peu à peu en arrière-plan, lentement au fil des pages.</div></div></div><div>C'est ce qui fait d'ailleurs tout le charme de ces gros pavés quand le lecteur se laisse ainsi balader car nullement pressé d'arriver au terme d'un long voyage de 400 pages.</div><div><span style="color: #ffa400;"><span style="font-size: 12px;">😕</span></span> Le grincheux s'étonnera sans doute à mi-parcours du culot de Terry Hayes qui se lâche un peu et qui sort de son chapeau une péripétie vraiment <i>too much</i> et d'un genre plutôt surprenant ici. On ne peut rien en dire sans divulgâcher évidemment mais ce tour prendra assurément le lecteur à contre-pied : attention, une sauterelle peut en cacher une autre !</div><div>Mais restons bon public et faisons confiance à cet auteur inventif et scénariste exubérant, pour trouver le moyen de retomber sur ses pattes.</div><div></div><div><div><h3>● L'intrigue :</h3></div><div>Un agent doit pénétrer en Afghanistan pour exfiltrer un informateur susceptible de renseigner la CIA sur un dangereux terroriste que tout le monde croyait mort mais qui serait en train de préparer rien moins qu'un terrible attentat, un feu d'artifice façon 11 septembre.</div></div><div></div><blockquote><div>[...] — Imagine une fuite – un terroriste revenu d’entre les morts, un Feu d’artifice programmé pour Thanksgiving, la majeure partie du monde occidental comme cible potentielle et pas la moindre idée sur la façon dont cela pourrait se produire… La panique à elle seule risquerait de nous anéantir en vingt-quatre heures. »</div><div>[...] Tout commença par une mauvaise nuit, la pire de toute la mission, et cela empira rapidement.</div><div>[...] — Je ne suis pas surpris, commentai-je à voix basse. Pour lui, comme pour l’Agence, c’était un échec. La mission SAUTERELLE était terminée, et le Feu d’artifice restait d’actualité. »</div></blockquote><div></div><div>Bien entendu, l'exfiltration va partir en vrille de manière ni très propre, ni très cool, bref c'est la cata, surtout pour l'informateur et même pour notre héros.</div><div>Mais nous ne sommes qu'au tout début du bouquin et le lecteur peut donc se pelotonner plus confortablement dans son fauteuil pour anticiper le plaisir d'encore quelques heures de cinoche sur grand écran en imax et technicolor.</div><div></div><div><div></div><div><hr />
<blockquote>
Pour celles et ceux qui aiment les héros invincibles.<br />
D’autres avis sur <a href="https://www.babelio.com/livres/Koepp-Chambre-froide/1175502" target="_blank">Babelio</a>.<br />Livre lu grâce à <a href="https://www.netgalley.fr/catalog/book/330499" target="_blank">NetGalley</a> et aux éditions JC. Lattes.</blockquote>
</div><p></p></div>BMRhttp://www.blogger.com/profile/07492329413222841073noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-25126723.post-81504974923888287442024-03-05T10:27:00.003+01:002024-03-05T14:05:20.311+01:00Le ciel t'attend (Grégor Péan)<a href="https://www.babelio.com/livres/Barclay-Les-voisins-da-cote/186976" target="_blank"><img align="left" height="150px" src="https://live.staticflickr.com/65535/53567311381_55297e8035_n.jpg" style="display: inline; float: left; margin: 3px 14px 5px 0px;" /></a>
<h4 align="right">[...] Il veut envoyer une boule dans l’espace. </h4><h3>● L'auteur, le livre (208 pages, 2024) :</h3><div>Qui est donc ce <a href="https://www.babelio.com/auteur/Jean-Gregor/83209" target="_blank">Grégor Péan</a> qui tantôt se faisait appeler <a href="https://www.babelio.com/auteur/Jean-Gregor/83209" target="_blank">Jean Grégor</a> ?</div><div>Ah, le fils du grand journaliste et écrivain <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_P%C3%A9an" target="_blank">Pierre Péan</a> ! ouais, pas facile de se faire un "nom".</div><div>Enfin, c'est donc chose faite avec ce bouquin, <b><a href="https://www.babelio.com/livres/Gregor-Le-ciel-tattend/1584060" target="_blank">Le ciel t'attend</a></b>, que l'on retrouve un peu partout en ce moment (même si Grégor avait déjà une douzaine de titres à son actif).</div><div>Faut dire que ce Grégor n'y va pas avec le dos de la main morte : il va nous conter rien de moins que l'histoire, que dis-je l'Histoire, de Gagarine, le premier homme à quitter le plancher des vaches, le "<i><span style="color: #aaaaaa;">premier individu de l’histoire de l’humanité à voler en orbite jusqu’à une altitude de trois cent quatre-vingts kilomètres.</span></i>" !</div><div>Une histoire que je ne pouvais assurément pas laisser passer, moi qui suis arrivé sur cette terre peu de temps avant que Youri ne la quitte pour me regarder de haut (Grégor, lui, n'arrivera qu'un peu plus tard !).</div><div></div><div><div><h3>● On aime bien :</h3></div><div><blockquote><img align="right" src="https://live.staticflickr.com/65535/51127155261_60f8f05c61_o.png" style="display: inline; float: right; margin: 3px 0px 4px 5px;" /></blockquote><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On affectionne tout particulièrement ce genre de récit qui nous emporte avec enthousiasme dans le vent tumultueux de l'Histoire, porté par des destins hors du commun. Comme les récits à la <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/search/label/Jean-%C3%89chenoz+biographie">Echenoz</a> par exemple.</div><div>Ah, on se doute un peu que la dure réalité fut un peu plus sombre et chaotique, un peu moins romanesque mais qu'importe après tout parce qu'on est venu là pour s'instruire, un peu, et se divertir, beaucoup.</div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> Et il faut reconnaitre qu'on est conquis par le rythme d'enfer auquel Grégor mène son Histoire, le rythme des tambours de la guerre froide, celui de la course effrénée à l'espace et l'on croit voir défiler les actualités de l'époque sur le grand écran du cinéma.</div><div>Dans ce petit bouquin qui se lit très vite, au risque de nous frustrer sur certains aspects de l'aventure (la technologie, l'entrainement des cosmonautes, les échecs et difficultés, l'intimité de Gagarine, ...), Grégor se laisse emporter par son art consommé du portrait rapide, cet art de la caricature croqué en quelques coups de crayon sur la place du Tertre à Montmartre.</div><div>D'un trait il nous dessine la trajectoire du camarade Youri.</div><div><blockquote>[...] Nikita Khrouchtchev affiche un sourire non feint. Il semble soulagé, et en effet ça n’a pas toujours été rose pour lui. Il fait moins peur que Staline, c’est là sa grande qualité.<br />[...] Lavrenti Beria, figure éminemment sombre. Il fut le chef de la police secrète sous Staline. Un Géorgien sadique, petit, chauve, malingre avec des lunettes métalliques, une sorte de Himmler du bloc soviétique.<br />[...] Korolev, au physique de prof de gym, le genre à engueuler ses gars pendant la mi-temps et à leur taper dans le dos à l’issue du match.</blockquote></div><div></div></div></div><div></div><div><div><h3>● L'intrigue :</h3></div></div><div></div><div>C'est un personnage de fiction qui va nous guider dans cette aventure : une certaine Marina Socovna, éminence grise du Kremlin, chargée d'insuffler de la "<i>communication positive</i>" (! une méthode de marketing apprise aux US qu'elle a visités comme espionne !) dans un monde soviétique terrorisé par les années Staline. Cela va nous donner quelques épisodes bien savoureux.</div><div></div><blockquote><div>[...] — Salut, camarade Norodov, dites-moi, vous souvenez-vous de Korolev ? </div><div>— Oui, bien sûr. </div><div>— Eh bien, j’aimerais que vous jetiez un œil au courrier qu’il vient de m’adresser. Il veut envoyer une boule dans l’espace. </div><div>— Une boule ? </div><div>— Oui, une boule, qu’il appelle “satellite” parce que ça tournerait autour de la Terre. J’aimerais avoir votre avis. </div><div>[...] Nikita autorisa l’envoi de la boule dans les airs. Très honnêtement, Nikita n’y croyait pas une seconde. Il pensa même que c’était du grand n’importe quoi. Pourtant, l’envoi du premier satellite par l’homme fut un des événements majeurs du XXe siècle. Nikita Khrouchtchev avait appuyé sur le bouton presque par inadvertance, et il en découlerait un feu d’artifice de fierté nationale qui durerait des années. Spoutnik fut le déclenchement de tout.</div></blockquote><div></div><div>Le décor est posé, il ne nous reste qu'à suivre l'aventure épique de l'homme qui, coincé dans sa "boule", une petite boîte de conserve en ferraille, emmena avec lui toute l'humanité dans l'espace.</div><div>La redescente fut moins homérique. Youri commença ses tournées mondiales, ambassadeur et VRP du socialisme que le monde entier voulait toucher ou embrasser. À son grand désespoir, il ne pouvait plus voler : il était devenu beaucoup trop précieux pour qu'on prenne le risque de l'abimer et la fin de cette trop belle histoire aura un goût un peu amer.</div><div></div><div></div><div><div></div><div><hr />
<blockquote>
Pour celles et ceux qui aiment s'envoyer en l'air.<br />
D’autres avis sur <a href="https://www.babelio.com/livres/Barclay-Les-voisins-da-cote/186976" target="_blank">Babelio</a>.<br /></blockquote>
</div><p></p></div>BMRhttp://www.blogger.com/profile/07492329413222841073noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-25126723.post-45071007091911189602024-03-04T11:03:00.002+01:002024-03-04T11:14:01.115+01:00Les voisins d'à côté (Linwood Barclay)<a href="https://www.babelio.com/livres/Barclay-Les-voisins-da-cote/186976" target="_blank"><img align="left" height="150px" src="https://live.staticflickr.com/65535/53482766940_b04dc0222c_n.jpg" style="display: inline; float: left; margin: 3px 14px 5px 0px;" /></a>
<h4 align="right">[...] Les choses finissent toujours par vous rattraper.</h4><h3>● L'auteur, le livre (444 pages, 2010, 2008 en VO) :</h3><div>Après avoir été bluffé par le style et la construction de <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2024/01/disparue-cette-adresse-linwood-barclay.html" target="_blank">Disparue à cette adresse</a>, on s'était promis de revenir chez le canadien <a href="https://www.babelio.com/auteur/Linwood-Barclay/85516" target="_blank">Linwood Barclay</a>.</div><div>Le revoici donc avec un roman beaucoup plus ancien : <b><a href="https://www.babelio.com/livres/Barclay-Les-voisins-da-cote/186976" target="_blank">Les voisins d'à côté</a></b>.</div><div></div><div><div><h3>● On aime :</h3></div><div><blockquote><img align="right" src="https://live.staticflickr.com/65535/51127155261_60f8f05c61_o.png" style="display: inline; float: right; margin: 3px 0px 4px 5px;" /></blockquote><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> Dès les premières pages, on goûte le plaisir d'être installé dans son meilleur fauteuil pour passer un très bon moment, même si on comprend vite qu'avec un tel <i>page-turner</i> qu'on ne saura pas reposer avant la toute fin, la nuit s'annonce bien longue !</div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> Même si le bouquin date de plus de quinze ans et n'a pas toute la force de <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2024/01/disparue-cette-adresse-linwood-barclay.html" target="_blank">Disparue à cette adresse</a>, on sent bien que Linwood Barclay est déjà un "pro" quand il s'agit d'écrire ce type de romans à énigme.</div><div></div></div></div><div></div><div><div><h3>● L'intrigue :</h3></div></div><div></div><div>Ça commence très fort quand dans la petite ville de Promise Falls, typique de la côte Est des US, les voisins sans histoire de Ellen et Jim Cutter sont assassinés.<img align="right" border="0" height="80" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjk5TFevYRVPXggUGyThx7qrgXdQ3TddK2vQ7KzIAQvJ7AOlF15HyD8YYawIl_ElbTGNXwRuFFY0BAG4wZf6cBsdouIhwnpVGEbZtzYqMctsTYnKVO_v76XfgHVft2Zn6orr4T8/s81-no/?authuser=0" style="display: inline; float: right; margin: 3px 5px 4px 0px;" /></div><div></div><blockquote><div>[...] La nuit où nos voisins, les Langley, ont été assassinés, nous n’avons rien entendu.</div><div>[...] En vérité, je n’avais jamais rien vu de pareil. Pas une famille entière. Pas comme ça. Pas à Promise Falls. </div><div>— C’est l’Amérique, soupira Ellen en glissant le pain dans la poêle fumante. Cela peut arriver n’importe où.</div></blockquote><div></div><div><div>Ce soir-là, le fils ado d'Ellen et Jim rodait bêtement autour de la maison des voisins et se retrouve inculpé.</div><div>Mais dès le début on devine, on sait, que Linwood Barclay nous cache une bonne partie de l'histoire, ne nous dit pas tout sur le passé des uns et des autres et garde tout un jeu de cartes dans sa manche.</div></div><div>Il se paie même le luxe d'une petite intrigue littéraire (cela doit faire partie des cours d'écriture aux US !) avec l'usurpation d'un manuscrit, un plagiat qui aurait permis au pilleur de vendre un best-seller.</div><div></div><blockquote><div>[...] Je n’arrive pas à croire que ce bouquin soit devenu un best-seller.</div><div>[...] Sincèrement, les écrivains sont souvent sympa, mais tellement collants. Toujours en quête d’approbation.</div><div>[...] — Vous le méprisez réellement, n’est-ce pas ? reprit-elle. Vous pensez que c’est un imposteur ? </div><div>Je réfléchis tout en me garant le long du trottoir. </div><div>— Je pense qu’il est plus qu’un imposteur, répondis-je. Je pense que c’est un assassin.</div><div>[...] Les choses finissent toujours par vous rattraper.</div></blockquote><div>Mais il faudra attendre la toute fin, au cœur de la nuit blanche, pour que les derniers masques tombent enfin.</div><div></div><div></div><div><div></div><div><hr />
<blockquote>
Pour celles et ceux qui aiment les tours de passe-passe.<br />
D’autres avis sur <a href="https://www.babelio.com/livres/Barclay-Les-voisins-da-cote/186976" target="_blank">Babelio</a>.<br /></blockquote>
</div><p></p></div>BMRhttp://www.blogger.com/profile/07492329413222841073noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-25126723.post-15660057965948475742024-03-03T18:24:00.004+01:002024-03-07T12:02:08.452+01:00Retour de flamme (Liam McIlvanney)<a href="https://www.babelio.com/livres/McIlvanney-Retour-de-flamme/1604722" target="_blank"><img align="left" height="150px" src="https://live.staticflickr.com/65535/53556092185_9dfe3665ba_n.jpg" style="display: inline; float: left; margin: 3px 14px 5px 0px;" /></a>
<h4 align="right">[...] Quelqu’un voulait que cet homme souffre.</h4><h3>● L'auteur, le livre (592 pages, 2024, 2022 en VO) :</h3><div>On ne connaissait pas encore <a href="https://www.babelio.com/auteur/Liam-McIlvanney/181044" target="_blank">Liam McIlvanney</a>, un écossais qui vit en NZ.</div><div><div><img align="right" border="0" data-original-height="81" data-original-width="81" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjk5TFevYRVPXggUGyThx7qrgXdQ3TddK2vQ7KzIAQvJ7AOlF15HyD8YYawIl_ElbTGNXwRuFFY0BAG4wZf6cBsdouIhwnpVGEbZtzYqMctsTYnKVO_v76XfgHVft2Zn6orr4T8/s81-no/?authuser=0" style="display: inline; float: right; margin: 3px 5px 4px 0px;" /></div>Mais on connaissait déjà son traducteur : <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2019/11/bouquin-bluff.html">David Fauquemberg</a>, l'auteur de <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2019/11/bouquin-bluff.html">Bluff</a>, roman lu en 2019 (qui se passait non loin de la NZ justement), auquel on avait décerné un de ces <a href="http://bmr-mam.blogspot.fr/search/label/bouquin+coup-de-coeur">coups de cœur</a> dont nous sommes un peu avare.</div><div>Bref, nous voici partis pour ce <b><a href="https://www.babelio.com/livres/McIlvanney-Retour-de-flamme/1604722" target="_blank">Retour de flamme</a></b>, qui passe à un cheveu du coup de cœur.</div><div>On vous conseille quand même de commencer par l'enquête précédente, <a href="https://www.babelio.com/livres/McIlvanney-Le-Quaker/1160317" target="_blank">Le Quaker</a> (malheureusement pas lu ici), auquel il est fréquemment fait référence dans ce second épisode.</div><div><div><h3>● On aime beaucoup :</h3></div><div><div><blockquote><img align="right" src="https://live.staticflickr.com/65535/51127155261_60f8f05c61_o.png" style="display: inline; float: right; margin: 3px 0px 4px 5px;" /></blockquote><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On retrouve chez McIlvanney tous les thèmes chers à son compatriote <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/search/label/Rankin_Ian">Ian Rankin</a> au point de se demander si ce ne serait pas leur région, cette fameuse Strathclyde entre Edimbourg (le fief de Rankin) et Glasgow (celui de McIlvanney), qui les inspire tous deux : compromissions policières, mafieuses, politiciennes ou affairistes, guerre des gangs, ...</div></div></div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On apprécie l'intrigue à tiroirs, riche et complexe, construite peu à peu par McIlvanney qui possède parfaitement l'art de dessiner des personnages aux histoires sombres et denses, les bons comme les méchants. Tout cela pourra bientôt donner un long et superbe dénouement, quand tous les fils seront peu à peu dénoués, quand une justice presque divine sera rendue dans ce pays tiraillé entre deux églises.</div><blockquote><div>[...] Avant même ses trois ou quatre ans, Chisholm avait été capable de deviner, au bruit de la clé dans la serrure, le degré d’ivresse exact de son père et combien lui-même devait avoir peur.</div></blockquote><div></div><div><div><h3>● L'intrigue :</h3></div><div><div>Comme chez Rankin avec le tandem Rebus/Siobhan, nous voici avec un duo de flics : Duncan McCormack et une jeune collègue Liz Nicol.</div><div>McIlvanney y ajoute une touche toute personnelle puisque son enquêteur fétiche ... est gay. Mais nous ne sommes qu'en 1975 et ce n'est pas franchement dans l'air du temps.</div></div></div><div>D'autant que McCormack n'est plus trop bien vu de ses collègues après avoir dénoncé la corruption d'un grand chef à plumes ... Ça non plus ça ne se fait pas, à Glasgow, en 1975.</div><div></div><blockquote><div>[...] McCormack est devenu célèbre pour avoir démasqué la trahison d’un haut gradé, mais ses collègues n’ont pas apprécié.</div><div>[...] Tous les autres savaient ce qu’il était : un type qui dénonçait ses collègues policiers. Qui lavait leur linge sale en public. Un mouchard. Une balance.</div></blockquote><div></div><div>Ça démarre avec l'incendie d'un entrepôt qui fait quelques malheureuses victimes collatérales, et la découverte un peu plus loin d'un cadavre salement amoché et torturé.</div><div></div><blockquote><div>[...] – Ça n’a pas été une mort facile, inspecteur. Quelqu’un voulait que cet homme souffre. Et il a souffert, aucun doute là-dessus.</div><div>[...] On l’avait torturé avant de l’assassiner et de le balancer dans cette décharge. Le degré de préméditation et de planification suggérait que le tueur avait déjà fait ça. Ou allait le refaire.</div></blockquote><div></div><div>Tout cela sent le règlement de comptes entre gangs, sauf que McCormack et son équipe, qui n'entendent pas se contenter des porte-flingues, ont bien du mal à coincer les chefs de bande, les caïds de Glasgow.</div><div>Quand une bombe explose devant le pub de l'un des gangs, certains invoquent même les fantômes de l'IRA.</div><div>Mais nous sommes en Ecosse, dans le Strathclyde, à Glasgow et les choses vont donc s'avérer bien plus complexes. L'intrigue bâtie par McIlvanney est particulièrement riche, matière d'un sacré bouquin, très noir.</div><blockquote><div>[...] – C’est Glasgow, répliqua McCormack. On n’est pas trop du genre à réconforter. </div></blockquote><div></div><div><div></div><div><hr />
<blockquote>
Pour celles et ceux qui aiment les whiskies écossais.<br />
D’autres avis sur <a href="https://www.babelio.com/livres/McIlvanney-Retour-de-flamme/1604722" target="_blank">Babelio</a>.<br />Livre lu grâce à <a href="https://www.netgalley.fr/catalog/book/329692" target="_blank">NetGalley</a> et aux éditions Métailié.</blockquote>
</div><p></p></div>BMRhttp://www.blogger.com/profile/07492329413222841073noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-25126723.post-78367536123277847692024-03-02T10:30:00.010+01:002024-03-03T08:46:00.030+01:00Les dames de guerre : Saïgon (Laurent Guillaume)<a href="https://www.babelio.com/livres/Guillaume-Les-Dames-de-guerre--Saigon/1590261" target="_blank"><img align="left" height="150px" src="https://live.staticflickr.com/65535/53549023971_b4b27a1087_n.jpg" style="display: inline; float: left; margin: 3px 14px 5px 0px;" /></a>
<h4 align="right"><img align="right" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/proxy/AVvXsEgwyLa85zzaCEXrIOcSH5ihl1xQIPzTxtzCOGEbeONz-RYpzf0iPWYWaN_4hh5fPCDdgSoZRpMGxvDcG_WprWlAdhSvNlm6XMN6hUJZkLfUeSTGI93QgbAnv5AxgpFr35JOA6c4BP11xKtykeBYz6M=" style="display: inline; float: right;" />[...] On est à Saïgon, jeune fille. La ville des espions.</h4><h3>● L'auteur, le livre (496 pages, 2024) :</h3><div><div>On avait déjà croisé <a href="https://www.babelio.com/auteur/Laurent-Guillaume/46210" target="_blank">Laurent Guillaume</a> avec deux
polars, l'un très parisien (c'était <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2018/10/bouquin-mako.html">Mako</a>), l'autre très province (c'était <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2018/10/bouquin-la-ou-vivent-les-loups.html">Là où vivent les loups</a>). Deux bouquins que l'on avait déjà bien appréciés.</div><div>Avec <b><a href="https://www.babelio.com/livres/Guillaume-Les-Dames-de-guerre--Saigon/1590261" target="_blank">Les dames de guerre : Saïgon</a></b>, nous partons cette fois à l'étranger, dans l'Indochine des années 50 avec un hommage au célèbre bouquin de <a href="https://www.babelio.com/auteur/Graham-Greene/3956" target="_blank">Graham Green</a> (<a href="https://www.babelio.com/livres/Greene-Un-Americain-bien-tranquille/48780" target="_blank">Un américain bien tranquille</a>) ou peut-être une sorte de clin d'œil français et romancé à un autre bouquin, celui de <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2015/12/bouquin-les-vies-multiples-damory-clay.html">William Boyd</a> qui nous contait <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2015/12/bouquin-les-vies-multiples-damory-clay.html">Les vies multiples d'Amory Clay</a>, une autre photographe.</div></div><div>Ce sera notre second coup de cœur de l'année pour une histoire romancée captivante au cœur d'une grande Histoire passionnante.</div><div><img align="right" border="0" height="80" src="https://lh3.googleusercontent.com/n2Qp2M8asb9g56G3o8YjSz4HUe11F3IzHzfght77K5b3KzlyTAGRVozuH7-Me3nOHN2fsWOsfayZh8V6W9Vmffj_iozOGoKCngGjcKysEZ65UskIN91-tDPUF6sYhiPRDtO_zLEcRGKD_P1rftT7D4xoDMOfzRziNyHibWffm6RSs1RgVYJDcEe7e10lXRkV8LDCbi7V8SFkXWjKlZr42F0mAwAcAJv1P5lXNbNO2xHsL2xR-0eZ3T9wwfDqVtOqaUd_HXmDjMHYIfr0J5tR2XyYjV1uPBJZuT95zec74nYB8J1Colm0RZvqZMTmpU7-C8jrgCNct3uPFaXgwJpMqIUt2isgOQMHLDlkOjN95sinrhDkBtB7e0EobHoLN-M-fPne7UCJLKXYw5gEFZz8UF7It7CgvFIdvjJ6GMrb4L4wS37aCpE8p59fKYQuD3hzHGhC419mZAXcIMzHSFKzLsaFz9GYmGfkrxXEV3klDNdj7XSxqSZKNCs4iD8nWvTVXrcyin6sG8j7wgIe-N4s7b4bX2bCdkvApoj0JWV36mDGIk8BwGJpN3SpcM0-R5mJKnFMzVtTrmY7zjpxA-h6jkKcikznI6Y-m7eeAXFw7jc8xTyVsZr0leS_lPCpUOy1vGCoubNLy4w5--pJ-SJe6ZxXwvnmCJK7_qaUYy-ZrJw8fypGbI4ZJzGkVpdb=s81-no?authuser=0" style="display: inline; float: right; margin: 3px 5px 4px 0px;" />Laurent Guillaume nous livre un sympathique roman d'aventures et un joli portrait de dame. Espérons que cet épisode marque le début d'une belle série.</div><div><blockquote>[...] C’est ce que j’ai essayé de faire dans Les Dames de guerre : Saïgon – raconter certes l’histoire de l’opération X, qui a réellement existé et qui était destinée à financer la contre-insurrection en Indochine, mais surtout une histoire romanesque de femmes et d’hommes pris dans les remous de la guerre froide et de la décolonisation.</blockquote></div><div></div><div><div><h3>● On aime vraiment beaucoup :</h3></div><div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> Tout au fond de la salle de rédaction du magazine <i>Life</i>, le lecteur ne peut que lever la main quand il s'agit d'accompagner Elisabeth Cole, une <i>américaine bien tranquille</i>, journaliste mondaine new-yorkaise pour <i>Life</i>, à qui l'on demande d'aller jouer au Tintin reporter dans l'Indochine des années 50.</div><div>Un lecteur qui ne regrettera pas son coup de tête quand la jolie journaliste montera dans l'avion des commandos français pour les montagnes à la frontière du Laos où se cultive l'opium qui finance la guerre coloniale de la France : la jeune femme frivole va sortir de sa chrysalide, troquer robe et escarpins pour rangers et treillis et va se montrer une redoutable enquêtrice pleine de charme.<blockquote><img align="right" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/proxy/AVvXsEjX4YOGwHi3_YcFxoMqPnSzxR7mQsSQLzhAyFnXy_tPt4WORrhIjqzRoS2CtUuywYA87nUZY1yW7Gare-QXJxqkTprIMDGVRokUkSGq3e-mCmGbw8FM5zB2yZsvWLHyytiByK8y0FMwZiMIPYI=" style="display: inline; float: right; margin: 3px 0px 4px 5px;" /></blockquote></div><div></div><blockquote><div>[...] On est à Saïgon, jeune fille. La ville des espions, en seconde position juste derrière Berlin.</div><div>[...] Elle s’était regardée dans un miroir du hall. Elle avait failli ne pas reconnaître son reflet, celui d’une jeune femme au visage dur et fatigué, sans maquillage, les cheveux noués en queue-de-cheval, vêtue d’un battledress, d’un blouson trop grand et d’une paire de brodequins crottée. Le contraste avec les femmes à l’élégance apprêtée qui entraient dans le restaurant du Métropole aux bras de messieurs en costume ou en smoking était saisissant.</div><div>[...] Dao la regarda avec une admiration qu’il ne tentait plus de dissimuler. </div><div>— Si vraiment vous n’êtes pas un agent de la CIA, ils feraient bien de vous recruter.</div></blockquote><div></div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On s'attache bien vite aux personnages choisis avec soin par l'auteur : des espions chinois redoutables, des commandos français borderline, des corses mafieux pas trop clean, des agents de la CIA au double jeu, ... </div><div>Chacun d'eux tente de s'accommoder de son mieux des contradictions d'un pays en guerre (une sale guerre) et d'enjeux géopolitiques qui les dépassent (nous ne sommes qu'à quelques semaines de Điện Biên Phủ et les américains piaffent d'impatience en attendant que les français leur laissent le terrain).<br /></div><blockquote><div>[...] — On est loin des grands discours. À la guerre, tout le monde ment. Tout le monde se parjure.<br />[...] — Je ne dis pas qu’il y a un camp du bien et un camp du mal, non, certainement pas. Je dis que le plus souvent il y a un camp du mal et un camp du moindre mal. <br />— Et vous pensez que nous autres Occidentaux sommes le moindre mal ?<br />[...] — Quelle horreur, murmura Elizabeth. </div><div>— Oui, c’est une sale guerre, mais je n’en connais pas de propre, dit le Français. </div><div>[...] Vous pensez donc vraiment que vous allez perdre cette guerre ? Bremond haussa les épaules. <br />— Je vous l’ai dit l’autre soir au mess : elle est déjà perdue.</div></blockquote><div></div><div></div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On apprécie que l'auteur ait pris soin de dessiner des personnages qui rappellent leurs modèles de la vraie vie : Graham Fowler est un "<i>américain bien tranquille</i>" (le Thomas Fowler de Graham Green), Robert Kovacs est un clone de Capa (qui travaillait effectivement pour<i> Life </i>et qui a effectivement sauté sur une mine dans cette région en 1954), etc. La postface de l'auteur est à ce titre très intéressante.</div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On s'intéresse beaucoup à cet épisode de la guerre française d'Indochine (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_X_(guerre_d%27Indochine)" target="_blank">l'opération X</a>) où le trafic d'opium alimente la fameuse <i>French connection </i>et préfigure ce que seront désormais les dessous des conflits coloniaux (pavot afghan, narcos sud-américains, ...).</div><div><div></div><blockquote><div>[...] Un guerrier Méo, un tasseng, s’avança cérémonieusement vers Bremond, portant un panier tressé qu’il déposa devant l’officier en guise d’offrande. Bremond l’ouvrit, regarda ce qui s’y trouvait et marqua une pause très brève. Il referma le panier et remercia le tasseng. Lorsque le notable fut parti, Elizabeth, que la curiosité dévorait, lui demanda : </div><div>— Qu’y a-t-il dans ce panier ? </div><div>— Les oreilles de Viets.</div></blockquote><div></div></div><div></div></div></div><div></div><div><div><h3>● L'intrigue :</h3></div><div>1953 Indochine. Le photographe reporter de guerre de Life, Robert Kovacs, saute sur une mine. Il accompagnait une expédition secrète des commandos français dans les territoires du nord, quelque part entre Chine, Vietnam et Laos : les montagnes des tribus Hmong que les français (et plus tard les américains) armaient contre les Viet.</div><div>À New York, les candidats remplaçants ne se bousculent pas pour connaître le même sort et, contre toute attente, c'est une jeune femme Elisabeth Cole qui part en Asie pour le magazine.</div><div></div><blockquote><div>[...] - Vous partez en Indochine comme reporter de guerre pour Life. C’est bien ce que vous vouliez ?</div><div>[...] Un hurlement de rire lui répondit. Les reporters qui, quelques instants auparavant, baissaient les yeux, honteux, riaient de cette donzelle manucurée et pomponnée sur un théâtre de guerre. Pour qui se prenait-elle, cette mannequin tout droit sortie de la Cinquième Avenue pour leur assener son caprice puéril, et devant le patron en plus ?</div></blockquote><div></div><div>Laurent Guillaume boucle ces préliminaires rapidement et il ne faut que quelques dizaines de pages à Elizabeth pour boucler ses valises, quitter les mondanités frivoles de New York et s'envoler pour Saïgon. </div><div>Mais que cherchait réellement Kovacs chez les commandos français ? Et pourquoi ces derniers ont-ils fait croire qu'il était mort loin des montagnes et de la frontière ?</div></div><div>VietMinhs, Méos, Qingbao chinois, CIA et SIS, SDECE, secte Caodaï, ... les services secrets et les mercenaires s'agitent en Indochine comme les crabes dans leur panier !</div><div>Des crabes inquiets de l'arrivée de cette "<i>américaine bien tranquille</i>" qui s'intéresse de beaucoup trop près à la mort de son collègue.</div><blockquote><div>[...] — Eh bien voilà un récit incroyable qui mériterait d’être raconté dans un roman de gare, dit-il avec un large sourire.</div></blockquote><div></div><div></div><div><div></div><div><hr />
<blockquote>
Pour celles et ceux qui aiment les espionnes et les photographes.<br />
D’autres avis sur <a href="https://www.babelio.com/livres/Guillaume-Les-Dames-de-guerre--Saigon/1590261" target="_blank">Babelio</a>.<br /></blockquote>
</div><p></p></div>BMRhttp://www.blogger.com/profile/07492329413222841073noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-25126723.post-16980405784485924082024-02-29T09:15:00.005+01:002024-03-12T17:16:35.009+01:00Au nom du père (Ulf Kvensler)<a href="https://babelio.com/livres/Kvensler-Au-nom-du-pere/1595086" target="_blank"><img align="left" height="150px" src="https://live.staticflickr.com/65535/53481390112_991283c81d_n.jpg" style="display: inline; float: left; margin: 3px 14px 5px 0px;" /></a>
<h4 align="right">[...] J’ai été aussi cinglé que lui.</h4><h3>● L'auteur, le livre (448 pages, 2024, 2023 en VO) :</h3><div>Le suédois <a href="https://www.babelio.com/auteur/Ulf-Kvensler/641147" target="_blank">Ulf Kvensler</a> vient du monde des séries télé.</div><div><b><a href="https://www.babelio.com/livres/Kvensler-Au-nom-du-pere/1595086" target="_blank">Au nom du père</a></b> est son deuxième roman (après <a href="https://www.babelio.com/livres/Kvensler-Sarek/1484873" target="_blank">Sarek</a>, pas lu ici) : des romans noirs à classer dans les <i>thrillers psychologiques</i>.</div><div></div><div><blockquote><img align="right" src="https://lh3.googleusercontent.com/pw/ABLVV87e-Xq4_CKV2p5-3zuEywAhLsx4W0heJvVhWjDYOH_QgGB1QftilVjpHVm0eg-rNuxdUfdfqOCQ3vVYig7nLrowPPlwl_azycTLDrDyJg4ggW5k14d9uwybJ0IABBfRImB9bDMX477Afqfj7jHl9cED=w64-h64-s-no-gm?authuser=0" style="display: inline; float: right; margin: 3px 0px 4px 5px;" /></blockquote><div><h3>● On n'a pas trop aimé :</h3></div><div><div><span style="color: #ffa400;"><span style="font-size: 12px;">😕</span></span> Le grincheux a eu beaucoup de mal à entrer dans le jeu de ces deux personnages, ni très crédibles ni très sympathiques et placés dans une situation trop artificielle : un père aux allures de riche artiste parvenu qui essaie de racheter (dans tous les sens du terme) sa conduite passée envers son fils, un jeune homme faible et irrésolu.<br />Ce n'est que dans le dernier quart du bouquin que, après quelques twists, la tension latente éclate enfin dans un psycho-dénouement qui fait penser aux romans américains de la même veine.</div><div><blockquote>[...] Papa m’avait déjà acheté une fois, et il était sur le point de recommencer. Bordel, ce que j’étais faible. Mais quatre millions, c’était vraiment une putain de montagne de fric.</blockquote></div><div></div></div></div><div></div><div><div><h3>● L'intrigue :</h3></div></div><div></div><div>Ce récit assez déroutant nous fait passer sans transition d'un souvenir d'enfance à un rêve étrange ou une hallucination, d'une vie de couple presque normale à une cellule de prison ou d'asile psychiatrique : on tourne autour du personnage d'Isak pour découvrir peu à peu un homme tourmenté au passé douloureux et mystérieux. <div><img align="right" border="0" height="80" src="https://lh3.googleusercontent.com/S_DycSe-IX_DiHylcHwD2_9jsnvoJc_-lUOXZ4QVUf79RvYB8twmkKf5Fb4bspdrYiIUZeTk1DgpctBs4vlnwVU-O0tsH05faAMaOTLVg0GyNjKTY-WMGZFXt5oBQgxEAzJvyMYAYxfC_jzXwnBQIDaHaHucHhXkdz3N3ymz2ToTmn8YPtlQb2loe6lJJGMDhUemyjYXQ4xk1S-2SE1RO7RT5c9B5FDjDt8L6--fpS5HpLqQt9XdqKJhaXA4vGuhXtFbeBJNUzvvqUGUNdihFyZPWjqH3upABzlyFrhegmbsJ7jauoSBapuXqkhcObIp21qk3r9PeEj_SfpVwIGZ_t44nyn5zLM96-vV8xnhY20Cn7cvGgL4LIhkMDI7dwEQ2YaOLSw1cZMo8aSAdFIwrzeZJMKRcAB_1DVEQ0JR1ONE0vR4HGESHA0AOkROEEpBN1aytf2JE2q88IJFdTMt2A656UOk50Fl_oNv_E3l59P-m6Uxqx28dgZhaBCYyq45CVFq1H7OiZ1xNAGCsD40TtA4nQavwDd30Vej1RHBqdjydXOwkpegaZnCAXpD3TNBRUvIiQWf8pku_-rI-wVX0skBca9dR6m8xvorPMbyascTDwSTvMPTZwaJ8KtDH6G2D4ztQ5G-tv9b9E444xBia520xpDj0CQR2_IJfgj3Kaa9VXGvQUgOzpGo3cFzl_N5KN06KGUYrew20xzHjG2I3UU=s81-no?authuser=0" style="display: inline; float: right; margin: 3px 5px 4px 0px;" /></div></div><div>On comprend vite que, tout petit, il a perdu sa sœur et sa mère carbonisées dans un terrible incendie. Le père n'a ni su ni pu s'occuper de lui et c'est le grand-père maternel qui a élevé Isak. </div><div>Un père menaçant dont le fantôme resurgit tout à coup des années plus tard.</div><blockquote>[...] Papa m’avait contacté pour la première fois depuis douze ans.[...] J’ai réfléchi à comment faire avec Papa. Il n’y avait pas trente‑six solutions : le rappeler, ou non. Mais même si je ne le rappelais pas, tout n’allait pas pour autant continuer comme si de rien n’était. Il m’avait contacté, il voulait me dire quelque chose. Si je ne le rappelais pas, j’allais continuer à me demander ce qu’il voulait. Il m’obligeait à choisir, aucune des deux options ne me disait rien qui vaille.<br />[...] Je ne pouvais pas lui dire que Papa avait appelé. Pour une très simple raison. J’avais raconté à Madde que Maman et Papa étaient morts dans un incendie quand j’étais petit.</blockquote><div>Isak et Madde, sa fiancée, sont invités sur l'île de Gotland où le père, peintre contemporain richissime mais atteint d'un cancer avancé, possède une superbe maison d'architecte vaguement menaçante.</div><div><div></div><div></div><div><div></div><div><hr />
<blockquote>
Pour celles et ceux qui aiment les fils à papa.<br />
D’autres avis sur <a href="https://babelio.com/livres/Kvensler-Au-nom-du-pere/1595086" target="_blank">Babelio</a>.<br />Livre lu grâce à <a href="https://www.netgalley.fr/catalog/book/312795" target="_blank">NetGalley</a> et aux éditions de La Martinière.</blockquote>
</div><p></p></div></div>BMRhttp://www.blogger.com/profile/07492329413222841073noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-25126723.post-10267425377001266842024-02-28T13:47:00.003+01:002024-02-28T16:04:40.125+01:00Passage de l'avenir, 1934 (Alexandre Courban)<a href="https://www.bibliosurf.com/Passage-de-l-Avenir-1934.html#recherche" target="_blank"><img align="left" height="150px" src="https://live.staticflickr.com/65535/53529544882_110aac1590_n.jpg" style="display: inline; float: left; margin: 3px 14px 5px 0px;" /></a>
<h4 align="right"><img align="right" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/proxy/AVvXsEgwyLa85zzaCEXrIOcSH5ihl1xQIPzTxtzCOGEbeONz-RYpzf0iPWYWaN_4hh5fPCDdgSoZRpMGxvDcG_WprWlAdhSvNlm6XMN6hUJZkLfUeSTGI93QgbAnv5AxgpFr35JOA6c4BP11xKtykeBYz6M=" style="display: inline; float: right;" />[...] La noyée du pont National.</h4><h3>● L'auteur, le livre (240 pages, 2024) :</h3><div><a href="https://www.babelio.com/auteur/Alexandre-Courban/575079" target="_blank">Alexandre Courban</a>, historien et collaborateur du journal L'Humanité, nous livre ici avec <b><a href="https://www.bibliosurf.com/Passage-de-l-Avenir-1934.html" target="_blank">Passage de l'avenir 1934</a></b>, une chronique sociale, policière et bien documentée du Paris ouvrier des années 30.</div><div>Un roman un peu dans l'esprit de celui de <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2023/10/la-republique-des-faibles-gwenael.html">Gwenaël Bulteau</a> lu tout récemment et qui évoquait la France du début du siècle, ou encore d'autres <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/search/label/histoire+polar">romans policiers "historiques"</a>.</div><div>Après ce sympathique coup de cœur (le premier de l'année !), on se dit que si l'auteur avait la bonne idée de poursuivre la série (ce roman est présenté comme un premier épisode), on serait ravi de retrouver le commissaire Bornec et le journaliste Gabriel Funel pour une nouvelle enquête "sociale".<div><img align="right" border="0" height="80" src="https://lh3.googleusercontent.com/n2Qp2M8asb9g56G3o8YjSz4HUe11F3IzHzfght77K5b3KzlyTAGRVozuH7-Me3nOHN2fsWOsfayZh8V6W9Vmffj_iozOGoKCngGjcKysEZ65UskIN91-tDPUF6sYhiPRDtO_zLEcRGKD_P1rftT7D4xoDMOfzRziNyHibWffm6RSs1RgVYJDcEe7e10lXRkV8LDCbi7V8SFkXWjKlZr42F0mAwAcAJv1P5lXNbNO2xHsL2xR-0eZ3T9wwfDqVtOqaUd_HXmDjMHYIfr0J5tR2XyYjV1uPBJZuT95zec74nYB8J1Colm0RZvqZMTmpU7-C8jrgCNct3uPFaXgwJpMqIUt2isgOQMHLDlkOjN95sinrhDkBtB7e0EobHoLN-M-fPne7UCJLKXYw5gEFZz8UF7It7CgvFIdvjJ6GMrb4L4wS37aCpE8p59fKYQuD3hzHGhC419mZAXcIMzHSFKzLsaFz9GYmGfkrxXEV3klDNdj7XSxqSZKNCs4iD8nWvTVXrcyin6sG8j7wgIe-N4s7b4bX2bCdkvApoj0JWV36mDGIk8BwGJpN3SpcM0-R5mJKnFMzVtTrmY7zjpxA-h6jkKcikznI6Y-m7eeAXFw7jc8xTyVsZr0leS_lPCpUOy1vGCoubNLy4w5--pJ-SJe6ZxXwvnmCJK7_qaUYy-ZrJw8fypGbI4ZJzGkVpdb=s81-no?authuser=0" style="display: inline; float: right; margin: 3px 5px 4px 0px;" /></div></div><div><div><h3>● Le contexte :</h3></div><div>Début 1934. Suite à l'affaire Stavisky, la IV° République voit le gouvernement malmené par des manifestations antiparlementaires d'une extrême droite très virulente comme partout en Europe (le parti national-socialiste allemand vient d'être plébiscité au Reichstag).</div><div>L'inflation, le chômage et la spéculation vont bon train après la crise de 1929.</div><div>À la périphérie de Paris, les bidonvilles fleurissent le long de la "zone" des fortifications.</div><div></div><blockquote><div>[...] C’était le surpeuplement de la ville qui avait occasionné celui de la zone. La cherté des logements avait poussé à l’extérieur de la capitale les plus misérables qui trouvèrent sur le terrain des fortifications des facilités de construction. </div><div>[...] Certains zoniers avaient acheté leur taudis, d’autres le louaient.</div></blockquote></div><div></div><div><blockquote><img align="right" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/proxy/AVvXsEjX4YOGwHi3_YcFxoMqPnSzxR7mQsSQLzhAyFnXy_tPt4WORrhIjqzRoS2CtUuywYA87nUZY1yW7Gare-QXJxqkTprIMDGVRokUkSGq3e-mCmGbw8FM5zB2yZsvWLHyytiByK8y0FMwZiMIPYI=" style="display: inline; float: right; margin: 3px 0px 4px 5px;" /></blockquote><div><h3>● On aime vraiment beaucoup :</h3></div><div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On aime cette petite histoire policière sans prétention ni esbroufe toute au service de la découverte d'une période mal connue (l'entre-deux guerres et la IV° république) et qui sert de prétexte à une immersion très réussie dans le Paris social et ouvrier des années 30. </div><div>D'une prose fluide, maîtrisée et mesurée, mais que l'on devine soigneusement documentée, l'auteur endosse le costume d'historien naturaliste pour nous rappeler les principaux événements, le contexte politique, et sans forcer le trait, les conditions pour le moins difficiles des ouvriers de l'époque : c'était avant l'avènement du Front Populaire et ses conquêtes sociales.</div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> Les conditions de travail et de vie étaient rudes dans la France d'en-bas, mais l'auteur nous rappelle aussi que si les ouvriers peinaient, d'autres souffraient plus encore : les travailleurs femmes et les travailleurs étrangers.</div><div><blockquote>[...] La préférence commune à de nombreux patrons d’employer des femmes mariées, prétendant pouvoir leur verser un salaire inférieur parce que complémentaire.</blockquote></div><div>Pour les ouvrières notamment, l'exploitation économique se doublait d'une domination et exploitation sexuelle dont les victimes ne se comptent pas que dans le monde du cinéma d'aujourd'hui.</div><div><blockquote>[...] Il n’avait jamais réussi à obtenir de témoignages. La question des grossièretés ou des violences sexuelles n’était jamais évoquée par les ouvrières. La règle était le silence général. Comme s’il suffisait de ne pas parler des faits pour les effacer.</blockquote></div><div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On aime beaucoup l'idée d'avoir centré l'enquête autour de la raffinerie de sucre du quartier de la Gare (la gare d'eau de Paris dans le XIII°) près de laquelle la noyée sera retrouvée.</div><div>Pour la petite histoire, la raffinerie dite de <a href="https://sucrerie-francieres.fr/inventaire-say-paris/#:~:text=En%201831%20%3A%20Cr%C3%A9%C3%A9e%20par%20Louis,mains%20de%20la%20famille%20SAY." target="_blank">la Jamaïque</a> qui est au cœur du roman, est située à Paris dans le XIII°, elle a été créée en 1831 par la dynastie Say et a fonctionné jusqu'en 1968.</div></div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> Attention tout de même au piège : un auteur rusé se cache derrière l'innocence tranquille de l'historien explorant le passé pour mieux nous tendre un miroir et le lecteur avisé évitera de penser à la situation actuelle pour se dire que finalement, on n'est pas certain que tant de choses aient réellement changé depuis cette époque. </div><div>Inflation, montée de l'extrême droite, violences faites aux femmes, répression policière, spéculation financière, ... tiens donc ?</div><div></div></div></div><div></div><div><div><h3>● L'intrigue :</h3></div></div><div><div>Tout commence avec "<i><span style="color: #aaaaaa;">la noyée du pont National</span></i>", une jeune inconnue dont le corps a été retrouvé flottant sur la Seine et que, faute d'identité, la police va surnommer Daphné (l'équivalent du <i>Jane Doe</i> des séries tv).</div><div><blockquote>[...] Femme, européenne, vingtaine d’années, habillée, ouvrière, enceinte.<br />
[...] Seule l’autopsie lui permettrait de se prononcer avec certitude sur les causes de la mort de… Daphné. Comme les autres victimes sur lesquelles il avait enquêté, il lui donna le nom d’une fleur.</blockquote></div><div>Après cette macabre découverte, le lecteur va faire la connaissance des autres personnages du roman dont les chemins vont s'entrecroiser autour de la raffinerie et du cadavre de Daphné.</div><div>Le commissaire Bornec, le flic chargé de l'enquête.</div><div>Gabriel Funel, un journaliste à l'Huma.</div></div><div>Ernest Vince, le patron d'une raffinerie de sucre, peintre amateur et grand spéculateur devant l'Éternel.</div><div>Albert Sainton, le chauffeur-livreur de la raffinerie, membre des Croix-de-Feu.</div><div>Et bien sûr quelques ouvriers et autres "camarades".</div><blockquote><div>[...] — « Ombres sur la Ville Lumière ». C’est le titre que je t’aurais proposé pour ta série. C’est rudement bien mené.</div></blockquote><div></div><div><div></div><div><hr />
<blockquote>
Pour celles et ceux qui aiment la France d'en-bas.<br />
D’autres avis sur <a href="https://www.babelio.com/livres/Courban-Passage-de-lavenir-1934/1579317" target="_blank">Babelio</a> et <a href="https://www.bibliosurf.com/Passage-de-l-Avenir-1934.html#recherche" target="_blank">Bibliosurf</a>.<br /></blockquote>
</div><p></p></div>BMRhttp://www.blogger.com/profile/07492329413222841073noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-25126723.post-81691422300039484122024-02-27T15:52:00.001+01:002024-03-12T17:19:22.262+01:00L'éternité n'est pas pour nous (Patrick Delperdange)<a href="https://www.bibliosurf.com/L-Eternite-n-est-pas-pour-nous.html" target="_blank"><img align="left" height="150px" src="https://live.staticflickr.com/65535/53508634724_fc0628e3f8_n.jpg" style="display: inline; float: left; margin: 3px 14px 5px 0px;" /></a>
<h4 align="right">[...] Il aurait mieux valu que tout ça n’arrive jamais.</h4><h3>● L'auteur, le livre (250 pages, 2018) :</h3><div><img align="right" border="0" height="80" src="https://lh3.googleusercontent.com/pw/ABLVV84GJVMzBsCDuOARSy-smL5-Gq0bK2MUqOouGd_gEPKmiCq2Ss74YiPZMJABadcaQiE0omjHognglORZpaQHHJldoh2pyjJJLpdyCXQQKO6hKnNwR0slOgYxXL26vsNLu0SMOTfFN0ftXA6f11oKq7S5=w81-h81-s-no-gm?authuser=0" style="display: inline; float: right; margin: 3px 5px 4px 0px;" /> Le belge <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2016/03/bouquin-si-tous-les-dieux-nous.html">Patrick Delperdange</a> n'est pas un
inconnu : on l'avait déjà beaucoup apprécié avec
<a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2016/03/bouquin-si-tous-les-dieux-nous.html">Si tous les dieux nous abandonnent</a>, un roman noir, un "polar rural" comme on dit, même si l'auteur dit avoir horreur des étiquettes. </div><div>Le revoici avec <b><a href="https://www.bibliosurf.com/L-Eternite-n-est-pas-pour-nous.html" target="_blank">L'éternité n'est pas pour nous</a></b>, et toujours ce don pour réunir des personnages ordinaires dans une situation pas tout à fait ordinaire.</div><div><div><h3>● On aime un peu :</h3></div><div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> Parmi les personnages improbables que l'auteur a choisi de réunir ici pour le malheur et pour le pire, on aime bien le jeune Danny que son demi-frère vient de sortir de l'asile et qui semble "voir" des choses qui nous sont invisibles, des choses violentes généralement.<blockquote><img align="right" src="https://live.staticflickr.com/65535/51127213484_3695562dfd_o.png" style="display: inline; float: right; margin: 3px 0px 4px 5px;" /></blockquote></div></div></div><blockquote>[...] Dans l’éclat blafard de la torche, un corps apparut aussitôt, étendu sur le sol. Il s’agissait bien d’une femme, d’une quarantaine d’années. Des taches sombres s’étalaient sur son chemisier, troué et imbibé de sang. Elle était inanimée. « Elle est morte ? demanda Sam.
<br />– Non, dit Danny. Il reste un souffle, et c’est pas celui de la mort.<br />
– Je sais pas comment t’arrives à faire la différence.<br />[...] – Je suis devenu un guérisseur, Sam. Je peux soigner les blessures et les maladies et les faire partir. » Sam laissa échapper un soupir. Ce gamin avait définitivement perdu la tête.<br />[...] – T’es dingue, dit Sam avant d’avoir pu retenir ses paroles.<br />– Je sais, fit simplement Danny.</blockquote><div><div></div></div><div><span style="color: #ffa400;"><span style="font-size: 12px;">😕</span></span> Après une première partie prometteuse, le bouquin a un peu lâché le grincheux : les perdants qu'affectionne l'auteur, étouffés par leurs vies étriquées, semblent partir en roue libre et il doit y avoir un peu de jeu dans la direction d'acteurs ou dans le script du scénario. La lecture reste agréable mais il nous a manqué le petit quelque chose qui faisait la puissance de son bouquin précédent.</div><div>Il va falloir qu'on relise <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2016/03/bouquin-si-tous-les-dieux-nous.html">Si tous les dieux ...</a> ou qu'on laisse une prochaine chance à cet auteur.</div><div><div><h3>● L'intrigue :</h3></div><div>Il y a Lila qui attend les clients sur sa chaise en plastique, à côté de son combi vw, non loin de la carrière ou du chantier où bossent les ouvriers. Et Lila aimerait bien protéger sa fille des turpitudes de la mauvaise vie que l'on mène dans le coin.</div></div><div>Il y a Danny qui n'y voit presque plus rien et qui est allé récupérer son demi-frère à l'asile, on ne sait pas encore pourquoi.</div><div>Il y a deux flics pourris et violents qu'il vaudrait mieux ne pas croiser.</div><div>Il y a Julien Saint-André et une bande d'autres gosses de riches qui traînent par là en quête d'un mauvais coup ou de mauvais coups.</div><div>Et puis il y a ce revolver qui traîne sur le plancher d'une vieille bagnole.</div><div>Bref, il y a tout ce qu'il faut pour que ça se finisse mal.</div><div></div><div><div></div><div><hr />
<blockquote>
Pour celles et ceux qui aiment les âmes perdues.<br />
D’autres avis sur <a href="https://www.babelio.com/livres/Delperdange-Leternite-nest-pas-pour-nous/1074580" target="_blank">Babelio</a>. ou sur <a href="https://www.bibliosurf.com/L-Eternite-n-est-pas-pour-nous.html" target="_blank">Bibliosurf</a>.<br /></blockquote>
</div><p></p></div>BMRhttp://www.blogger.com/profile/07492329413222841073noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-25126723.post-42153653790891391992024-02-27T09:45:00.005+01:002024-02-27T10:11:20.360+01:00Le parieur (David Baldacci)<a href="https://www.babelio.com/livres/Baldacci-Le-Parieur/1572499" target="_blank"><img align="left" height="150px" src="https://live.staticflickr.com/65535/53547430728_023313f3ea_n.jpg" style="display: inline; float: left; margin: 3px 14px 5px 0px;" /></a>
<h4 align="right">[...] Toi, t’as du style, Archer.</h4><h3>● L'auteur, le livre (528 pages, 2024, 2021 en VO) :</h3><div><div>On avait découvert l'américain <a href="https://www.babelio.com/auteur/David-Baldacci/10268" target="_blank">David Baldacci</a> il y a quelques mois et après <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2023/07/une-bonne-action-david-baldacci.html">Une bonne action</a>, et l'on s'était promis de poursuivre les enquêtes du détective privé Aloysius Archer (mais appelez-le Archer !) - des remakes modernes des polars à l'ancienne façon Chandler ou Hammett.</div></div><div><div><blockquote>[...] — Et toi, t’as du style, Archer. Ne laisse personne te dire que tu n’en as pas.</blockquote></div></div><div>Nous voici donc avec le second épisode : <b><a href="https://www.babelio.com/livres/Baldacci-Le-Parieur/1572499" target="_blank">Le parieur</a></b>.</div><div></div><div><blockquote><img align="right" src="https://live.staticflickr.com/65535/51127155261_60f8f05c61_o.png" style="display: inline; float: right; margin: 3px 0px 4px 5px;" /></blockquote><div><h3>● On aime :</h3></div><div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On aime beaucoup la gouaille au parfum désuet de ces polars à l'ancienne façon Chandler ou Hammett, des personnages et des situations dont on connait tous les codes, une lecture reposante où, sans surprise, on se sent comme chez soi : David Baldacci possède un réel talent pour (re-)mettre en scène ce qui ressemble presque à une BD avec le privé, les voyous, les belles autos et les jolies pin-ups, avec juste ce qu'il faut de style "à l'ancienne" et suffisamment de modernisme pour nous proposer une lecture fluide aujourd'hui. Un bon dosage.</div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On apprécie d'ailleurs que l'auteur distribue des rôles sympas aux "pin-ups" et ne se contente pas de leur laisser la place qui était la leur dans les années 30 ou 40 (Archer est rentré du front dans les années 50).</div><div></div></div></div><div></div><div><div><h3>● L'intrigue :</h3></div><div>Après sa sortie de taule et son aventure précédente, notre héros Aloysius Archer poursuit sa route vers l'ouest et sa future carrière de détective privé.<img align="right" border="0" height="80" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjk5TFevYRVPXggUGyThx7qrgXdQ3TddK2vQ7KzIAQvJ7AOlF15HyD8YYawIl_ElbTGNXwRuFFY0BAG4wZf6cBsdouIhwnpVGEbZtzYqMctsTYnKVO_v76XfgHVft2Zn6orr4T8/s81-no/?authuser=0" style="display: inline; float: right; margin: 3px 5px 4px 0px;" /></div><div></div><blockquote><div>[...] Archer n’avait pas encore trente ans. Après avoir servi au front pendant la Seconde Guerre mondiale, il avait passé du temps en prison pour un crime dont il était en grande partie innocent, bien qu’une telle nuance eût échappé aux autorités qui l’avaient collé derrière les barreaux.</div><div>[...] Archer espérait trouver une opportunité dans une ville au bord de l’eau, en Californie, où il n’avait qu’une hâte : commencer une nouvelle phase de sa vie sous la tutelle d’un détective privé.</div><div>[...] Et s’il se plantait ? Et si la Californie et son rêve de devenir détective privé ne donnaient rien ? Que deviendrait-il ?</div></blockquote><div></div><div>Pendant son escale à Reno, il récupère une jolie pin-up qui rêve d'Hollywood et une auto encore plus belle (ou l'inverse, chacun ses goûts).</div><div></div><blockquote><div>[...] Un cabriolet deux places Delahaye Type 165 de 1939 signé Figoni et Falaschi. </div><div>— On… On dirait qu’elle flotte », s’extasia la jeune femme.</div></blockquote><div></div><div>L'arrivée d'Archer et de son amie dans la petite ville de Bay Town est un régal.</div><div><blockquote>[...] — Sawyer Avenue coupe la ville pile en deux. Du côté de la montagne, ce sont les quartiers populaires, les familles d’ouvriers. Enfin, pour la plupart. Et près de l’océan, ce sont les quartiers riches, sauf le quartier de Sawyer’s Wharf, du côté des quais, évidemment. Et Idaho Avenue se trouve juste là, ajouta-t-elle en écrasant une nouvelle fois la carte du doigt.
<br />— Alors comme ça, les riches veulent une vue sur la mer, hein ?
<br />— Les riches peuvent se payer ce qu’ils veulent, de ce que j’en dis ! répliqua-t-elle hardiment.
<br />— Et un peu plus haut dans la montagne, alors ? On n’est pas au bord de l’océan, là-bas.
<br />— Alors c’est là où vivent les très riches.
<br />[...] Il se dirigea vers l’océan et traversa Sawyer Avenue. Il comprit tout de suite ce que la fille à la fontaine à soda avait voulu lui faire comprendre. Même les chiens avaient l’air en meilleure santé de ce côté-ci de la ville, tout comme les fleurs, les arbres, les buissons. Aucun papier, aucun détritus à signaler sur les trottoirs. Les gens étaient mieux habillés. Le coût des voitures qui circulaient dans cette partie de la ville augmenta sensiblement.</blockquote></div><div>Les Armstrong vivent sur la montagne : dans la très riche famille Armstrong, je voudrais le père, l'homme le plus riche de la région.</div><div>Je voudrais la fille Beth, l'héritière. Et je voudrais aussi Kemper, le gendre qui va se présenter aux élections municipales.</div><div><blockquote>[...] Pendant des années, la famille Armstrong a dominé le commerce du bétail dans la région. C’était un secteur qui rapportait énormément, mais ils ont eu assez de flair pour s’en retirer avant que ça ne se casse la figure. Ils ont ensuite investi dans le foncier à Bay Town. Ils ont largement aidé à développer la ville. Ils en possèdent encore une grande partie. Sawyer Armstrong, le père de Beth, est l’homme le plus riche de la ville.</blockquote></div><div>Pour sa première enquête comme détective privé, notre ami Archer se retrouve embarqué dans une drôle d'affaire qui ne sent pas très bon : le susnommé gendre, le mari de Beth, est victime d'un chantage à l'adultère.</div><div></div><blockquote><div>[...] — Si sa femme croit qu’il a une liaison, comment faire cesser ce chantage ? On n’a plus vraiment de levier. Et comme l’a dit son épouse, Kemper a de grandes chances d’être élu, que l’adultère soit avéré ou non. </div><div>— Les élections ne sont pas le sujet, Archer. Quelqu’un est en train de commettre un crime, et il doit être puni pour ça.</div></blockquote><div></div><div>Après l'aimable découverte de Bay Town et des différents personnages, l'intrigue va s'emballer de surprises en rebondissements car la petite ville en plein essor cache de drôle de choses dans les coulisses de sa campagne électorale.</div><div></div><blockquote><div>[...] — On nous a bernés, Archer. Tout le monde s’est fait mener par le bout du nez dans cette histoire. </div><div>— Il faut m’expliquer, là.</div><div>[...] Et pour certains habitants de cette ville, je ne vois que des moments compliqués à l’horizon.</div></blockquote><div></div><div>La lecture de l'<a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2023/07/une-bonne-action-david-baldacci.html">épisode précédent</a> n'est pas strictement indispensable mais il serait bien dommage de s'en priver !</div></div><div></div><div></div><div><div></div><div><hr />
<blockquote>
Pour celles et ceux qui aiment les jolies pin-ups et les belles autos (ou l'inverse).<br />
D’autres avis sur <a href="https://www.babelio.com/livres/Baldacci-Le-Parieur/1572499" target="_blank">Babelio</a>.<br />Livre lu grâce à <a href="https://www.netgalley.fr/catalog/book/326164" target="_blank">NetGalley</a> et aux éditions Talent.</blockquote>
</div><p></p></div>BMRhttp://www.blogger.com/profile/07492329413222841073noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-25126723.post-91699519777207570842024-02-23T14:20:00.011+01:002024-02-26T16:40:50.113+01:00L'affaire Bramard (Davide Longo)<a href="https://www.bibliosurf.com/L-Affaire-Bramard.html" target="_blank"><img align="left" height="150px" src="https://live.staticflickr.com/65535/53541114798_170b10406a_n.jpg" style="display: inline; float: left; margin: 3px 14px 5px 0px;" /></a>
<h4 align="right">[...] Tu as entendu parler des belles ronfleuses ?</h4><h3>● L'auteur, le livre (288 pages, 2024) :</h3><div><div>L'italien touche-à-tout (musicien, réalisateur, écrivain, ...) <a href="https://www.babelio.com/auteur/Davide-Longo/254498" target="_blank">Davide Longo</a> nous est annoncé par les éditeurs et les médias de la Botte comme la nouvelle star du polar italien.</div></div><div>Une promotion marketing bien orchestrée qui suscitait notre défiance maladive ... alors ?</div><div></div><div><blockquote><img align="right" src="https://live.staticflickr.com/65535/51127155261_60f8f05c61_o.png" style="display: inline; float: right; margin: 3px 0px 4px 5px;" /></blockquote><div><h3>● On aime beaucoup :</h3></div><div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> Et bien oui, dès les premières pages on devine que l'écriture de Davide Longo sera bien à la hauteur de sa réputation transalpine.</div><div>Le <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/search/label/polar+italie">polar italien</a> nous a toujours gâté de très belles plumes mais il s'agit souvent de vieux routiers bientôt septuagénaires ! </div><div>Davide Longo n'est plus un gamin (il a dépassé la cinquantaine) mais l'air qui descend de ses montagnes piémontaises est plutôt rafraichissant.</div><div><div>On ne peut que prendre du plaisir à la lecture de cette prose sèche et nerveuse, de ces dialogues savoureux et parfaitement maîtrisés (de véritables gourmandises). </div><div>Mais on réservera notre coup de cœur pour une autre fois parce que ce récit est vraiment un peu trop elliptique, ce qui est habituellement plutôt stimulant mais ce qui là, pourra désarçonner pas mal de lecteurs.</div></div><div>Pou les références littéraires, on a songé à des récits empreints de noirceur et de chagrin contenu comme ceux d'<a href="https://bmr-mam.blogspot.com/search/label/Arnaldur-Indridason">Indridason</a> par exemple. </div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On adore cette ambiance du Piémont italien, un pays de montagnards, des gens de peu de mots, des taiseux. Le récit est tout en ellipses et il semble qu'on démarre avec un lourd passé déjà. Voilà qui nous change des polars trop explicatifs, décortiqués comme des scripts de scénarios formatés pour Hollywood. </div><blockquote>[...] Pendant un long moment, dans la pièce, régna le silence que peuvent produire trois hommes qui ont beaucoup à se dire mais aucune manière qui leur plaise pour le faire.</blockquote><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On a donc le plaisir de faire la connaissance de ce <i>Corso Bramard</i>, nouveau flic taiseux qui collectionne les livres comme d'autres les vins dans leur cave, et qu'on imagine assez bien siroter un verre de grappa avec le commissaire <i>Rocco Schiavone </i>(celui d'<a href="https://bmr-mam.blogspot.com/search/label/Manzini_Antonio">Antonio Manzini</a>), tous deux en train de faire sécher leurs chaussures trempées : les sandales de Corso seront bientôt aussi tendance que les clarks de Rocco !</div><blockquote>[...] En sortant ce matin-là, Corso avait fait montre d’un dédain similaire : pas de veste, ni chapeau ni parapluie. Juste une chemise, un pantalon léger et des sandales bien vite trempés.</blockquote><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On a pu goûter la référence japonisante aux <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2008/04/bouquin-les-belles-endormies.html">Belles endormies</a> du prix Nobel nippon <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/search?q=kawabata">Yasunari Kawabata</a>, une belle histoire un peu trouble qu'on avait la chance de déjà connaître. Et en relisant <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/search?q=kawabata">nos billets</a> sur cet auteur, on voit bien ce qui a pu séduire l'italien dans l'écriture de Kawabata. </div><div></div><blockquote><div>[...] — Pour moi, c’est de la foutaise, ce truc de vieux qui vont dormir avec des petites filles sans se les taper. Tu y crois, toi ?</div><div>— J’y crois parce que c’est déjà arrivé. Tu as lu Kawabata ?</div><div>— Qui c’est ?</div><div>— Un écrivain japonais.</div><div>— C’est toi, l’homme de lettres, râla Isa.</div><div>— Bon.</div><div>— Bon, quoi ?</div><div>— Bon, il est tard, je rentre à la maison.</div></blockquote><div></div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On apprécie le soin apporté aux personnages, tout en épaisseur, chacun avec son passé et ses failles. Même cette figure, pourtant bien <i>cliché</i>, de la jeune geek de service, celle au vocabulaire de poissonnière mal embouchée, est dessinée avec application.</div><div></div><blockquote><div><img align="right" border="0" height="80" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjk5TFevYRVPXggUGyThx7qrgXdQ3TddK2vQ7KzIAQvJ7AOlF15HyD8YYawIl_ElbTGNXwRuFFY0BAG4wZf6cBsdouIhwnpVGEbZtzYqMctsTYnKVO_v76XfgHVft2Zn6orr4T8/s81-no/?authuser=0" style="display: inline; float: right; margin: 3px 5px 4px 0px;" />[...] — Tu n’as qu’à dormir sur mon canapé, comme ça demain, on ira voir Tabasso, c’est OK pour moi.
Du moment que tu ne te la racontes pas. Je ne suis pas Lisbeth Salander, alors ne va pas t’imaginer que je vais me relever en pleine nuit, me foutre à poil et venir te baiser, OK ? </div><div>Corso la fixa, le regard vide. </div><div>— Tu n’as pas lu Larsson ? </div><div>— Non. </div><div>— Les hommes qui n’aimaient pas les femmes. </div><div>— Non. </div><div>Elle toucha l’anneau à sa narine. </div><div>— Bon, enfin, t’as compris.</div></blockquote><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> Tout cela pour dire qu'on salive d'avance à l'annonce pour début avril d'un second épisode, déjà traduit en français : ce sera <a href="https://www.babelio.com/livres/Longo-Les-Jeunes-Fauves/1621151" target="_blank">Les jeunes fauves</a> où l'on aura grand plaisir à retrouver ce duo improbable que forment Corso Bramard et la jeune Isa, version transalpine de Lisbeth Salander. On tient certainement là le début d'une nouvelle série pour nourrir notre addiction.</div><div></div></div></div><div></div><div><div><h3>● L'intrigue :</h3></div><div>Corso Bramard est un flic rangé des voitures de police : la faute à un passé douloureux quand un méchant serial-killer lui a ravi ses deux chéries, sa femme et sa fille.</div><div>Mais l'affreux jojo, un "saisonnier" surnommé <i>Automnal</i>, n'a jamais été attrapé et continue d'envoyer périodiquement des cartes postales à Corso ...</div><div>Pourquoi donc le tueur, amateur de camélias, s'acharne-t-il sur notre héros, ravivant ainsi une plaie jamais refermée, un chagrin toujours pas surmonté ?</div></div><div>Et que viennent faire ici ces étranges amateurs d'art japonais ? </div><div>Avec beaucoup de questions et de mystères, l'<i>Automnal</i> est un <i>cold case</i> qui va en faire ressortir un autre, "<i><span style="color: #aaaaaa;">une affaire vieille de quarante ans que personne n’avait envie de rouvrir</span></i>", l'histoire des "<i><span style="color: #aaaaaa;">belles ronfleuses</span></i>" qui seraient comme une déclinaison italienne des <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2008/04/bouquin-les-belles-endormies.html?m=1">Belles endormies</a> du japonais <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/search?q=Kawabata+&m=1">Kawabata</a>.</div><div>Comme beaucoup d'autres flics de littérature, Corso se laisse guider par son flair affûté et porter par les évènements d'une intrigue qui va <i>piano</i> jusqu'à un très inattendu dénouement.</div><div></div><div></div><div><div></div><div><hr />
<blockquote>
Pour celles et ceux qui aiment les flics taiseux.<br />
D’autres avis sur <a href="https://www.bibliosurf.com/L-Affaire-Bramard.html" target="_blank">Bibliosurf</a> et sur <a href="https://www.babelio.com/livres/Longo-LAffaire-Bramard/1599322" target="_blank">Babelio</a>.<br />Livre lu grâce à <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/fiche-livre-20-minutes" target="_blank">20 Minutes Books</a> et aux éditions JC Lattes Le Masque</blockquote>
</div><p></p></div>BMRhttp://www.blogger.com/profile/07492329413222841073noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-25126723.post-9583070749492662672024-02-22T10:53:00.016+01:002024-03-04T16:07:12.468+01:00Un animal sauvage (Joël Dicker)<a href="https://www.babelio.com/livres/Dicker-Un-animal-sauvage/1603007" target="_blank"><img align="left" height="150px" src="https://live.staticflickr.com/65535/53543469915_641f55fb9d_n.jpg" style="display: inline; float: left; margin: 3px 14px 5px 0px;" /></a>
<h4 align="right">[...] Mais ce n'était que des apparences.</h4><h3>● L'auteur, le livre (416 pages, 2024) :</h3> On se souvient tous de <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2013/12/bouquin-la-verite-sur-laffaire-harry.html">La Vérité sur L'Affaire Harry Quebert</a>, (un de nos coups de cœur 2013 tout de même), ce best-seller de <a href="https://www.babelio.com/auteur/Jol-Dicker/207757" target="_blank">Joël Dicker</a>, le petit suisse qui écrivait comme les américains.<br /><i>La vérité</i> c’est qu’avec tout le battage médiatique autour de cette entrée littéraire fracassante, on craignait le syndrome du second roman [<a href="https://www.lesechos.fr/weekend/livres-expositions/rentree-litteraire-le-syndrome-du-deuxieme-roman-1211291" target="_blank">clic</a>] après le succès initial, on se méfiait un peu des suites et on avoue avoir franchement zappé cet auteur. <div>Mais dix ans ont passé, il y a prescription et chacun a droit à une seconde chance, même les suisses !</div><div>Nous voici donc lancés à la poursuite d'<b><a href="https://www.babelio.com/livres/Dicker-Un-animal-sauvage/1603007" target="_blank">Un animal sauvage</a></b>.<br /><div></div><div><blockquote><img align="right" src="https://live.staticflickr.com/65535/51127155261_60f8f05c61_o.png" style="display: inline; float: right; margin: 3px 0px 4px 5px;" /></blockquote><div><h3>● On aime bien :</h3></div><div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> Oui on a un faible pour ces bouquins qui s'apparentent plus au tour de prestidigitation qu'au roman policier, quand le lecteur se laisse manipuler, ne réfléchit pas trop, ne cherche surtout pas la clé de l'énigme, mais profite du show avec la jubilation du spectateur ébahi par les jolis trucages du magicien. </div><div>Le type de polar qui ne révolutionne pas le genre (et qui reste très en-deçà de la trop fameuse <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2013/12/bouquin-la-verite-sur-laffaire-harry.html">Affaire H. Q.</a>) mais qui constitue un aimable divertissement, d'autant que le chef connait son métier et ses recettes et que de surprise en rebondissement, on finit par se laisser prendre par ce <i>page-turner</i> qu'il est impossible de reposer tant la gourmandise nous tient pour savourer jusqu'à la dernière bouchée.</div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> En douce, Joël Dicker (qui ne peut quand même pas se renier après <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2013/12/bouquin-la-verite-sur-laffaire-harry.html">L'Affaire H. Q.</a> !) nous livre encore un clin d'oeil littéraire en citant ce vrai faux roman italien du début du siècle passé où il aurait été question de panthère et de Luchino, rien à voir évidemment avec un certain guépard de Visconti !</div><div>Clin d'oeil qui sert ici de prétexte à un beau portrait de femme en panthère, un peu cliché mais joliment tourné, on ne peut en dire plus ici sans divulgâcher mais quelques passages montrent que Dicker sait écrire autre chose que des polars de commande.</div><blockquote>[...] Ce chromo sur papier glacé, elle le vomissait. Elle voulait être libre. Elle voulait être sauvage. [...] Fauve le lui avait toujours dit: elle était une Panthère.</blockquote><div></div><div></div></div></div><div></div><div><div><h3>● L'intrigue :</h3></div><div>Dans une banlieue chic (forcément, hein ?!) de Genève, Joël Dicker accumule les clichés, en veux tu en voilà, mais le lecteur futé se doute bien que l'habitué des tours de passe-passe est en train de nous manipuler.</div><div>Les Braun habitent dans une belle maison d'architecte aux parois de verre.</div><div>Les Liégean sont des voisins plus modestes.</div><blockquote><img align="right" border="0" height="80" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjk5TFevYRVPXggUGyThx7qrgXdQ3TddK2vQ7KzIAQvJ7AOlF15HyD8YYawIl_ElbTGNXwRuFFY0BAG4wZf6cBsdouIhwnpVGEbZtzYqMctsTYnKVO_v76XfgHVft2Zn6orr4T8/s81-no/?authuser=0" style="display: inline; float: right; margin: 3px 5px 4px 0px;" />[...] À l'image de leur maison, ceux qui vivaient ici faisaient rêver : Arpad et Sophie Braun étaient le couple idéal et les parents comblés de deux enfants merveilleux. [...] Ce matin-là, Sophie ouvrit les yeux à 6 heures pile. [...] Elle allait avoir quarante ans dans une semaine et n'avait jamais été aussi belle.<br />[...] La famille Liégean dina tardivement des lasagnes qui avaient trop cuit. Puis, au moment où les enfants étaient enfin sur le point de se coucher, l'aîné avoua en pleurant qu’il n'avait pas fait ses devoirs et qu'il aurait des ennuis en classe. Greg dut l'aider pour ses maths. Il y eut des agacements, des cris et les devoirs furent finalement faits par Greg lui-même. Après cet épisode, les enfants étaient très agités et leur père dut déployer des trésors de patience pour les mettre au lit. Lorsqu'ils furent enfin endormis, Greg rejoignit Karine dans la cuisine. Elle terminait la vaisselle. Le silence froid qui régnait dans la pièce était l'indice de la mauvaise humeur ambiante.</blockquote><div>Les Liégean admirent et jalousent les Braun. </div><div>Monsieur Liégean va même jusqu'à espionner Madame Braun, sa trop jolie voisine, planqué derrière les arbres au lieu de faire courir son chien pendant son jogging matinal.</div></div><div>Mais que cache réellement la trop belle façade de verre des Braun, quel est leur passé ?</div><div>Et ce Greg Liégean, un flic (le comble !) qui joue au pervers, mais est-ce qu'un rôdeur pourrait en cacher un autre ?</div><blockquote>[...] Greg ne cessait d'observer Arpad, comme pour tenter de percer le mystère de cet homme. Qui était-il vraiment ? Que cachait-il sous ses airs de mari parfait et de père modèle ?</blockquote><div>Et puis surtout, quel rapport peut donc avoir tout ce psychodrame de banlieue chic avec le hold-up qui nous est annoncé pour bientôt en plein cœur de Genève et dont le compte à rebours est lancé avec une mise en scène de cinoche américain ?</div><blockquote>[...] 6 heures 45, au quartier général de la police.Greg était toujours nerveux avant une opération. II considérait que c'était essentiel pour rester en vie si les choses tournaient mal. Mais cette fois-ci, même s'il ne voulait pas l'admettre, c'était différent: il était spécialement agité. Il avait mal dormi.<br />Il était arrivé le premier dans les locaux du groupe d'intervention. Il s'était préparé, seul dans les vestiaires. Il avait revêtu, de façon quasi rituelle, son uniforme noir. Sa tenue de combat. Il attendrait la fin du briefing pour enfiler son gilet pare-balles, sa cagoule et son casque tactique.<br />[...] Aujourd'hui, c'était le jour de l'affrontement.</blockquote><div>Mais bientôt Joël Dicker commence à faire apparaître quelques foulards de son chapeau, et encore une volée de colombes et encore tout une portée de lapins : au fil des aller-retour entre passé et présent, le lecteur ira de surprise en surprise car, dans cette banlieue chic de Genève, chacun des personnages cachait soigneusement son jeu ... et l'auteur garde toujours quelques cartes dans sa manche.</div></div><div><blockquote>[...] Mais les concours de circonstances sont drapés d'apparences.<br />Et il faut se méfier des apparences.<br />[...] La soirée fut une réussite, les fruits de mer un succès, et Greg excella derrière son grill. Après le repas, les enfants entamèrent une partie de cache-cache dans le jardin. A table, la conversation des adultes était joyeuse et animée. Les rires fusaient à mesure que les verres de rosé se vidaient pour se remplir aussitôt. C'était une de ces nuits d'été parfaites: l'obscurité tardait à tomber, l'air était doux. Tout le monde semblait s'amuser. Mais ce n'était que des apparences.</blockquote><div>Et puisque nous sommes en Suisse ... il sera beaucoup question d'argent dans cette histoire qui rappelle un peu celle que nous contait en 2020 <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2021/04/bouquin-la-soustraction-des-possibles.html">Joseph Incardona</a>, compatriote de Joël Dicker.</div><div></div><div></div><div><div></div><div><hr />
<blockquote>
Pour celles et ceux qui aiment les panthères et les bijoux.<br />
D’autres avis sur <a href="https://www.babelio.com/livres/Dicker-Un-animal-sauvage/1603007" target="_blank">Babelio</a>.<br />Livre lu grâce à <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/fiche-livre-20-minutes" target="_blank">20 Minutes Books</a> et aux éditions Rosie & Wolfe.</blockquote>
</div><p></p></div></div>BMRhttp://www.blogger.com/profile/07492329413222841073noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-25126723.post-43350519296639626082024-02-19T13:41:00.003+01:002024-02-24T16:13:19.013+01:00L'Inuite (Mo Malø)<a href="https://www.babelio.com/livres/Mal-LInuite/1595022" target="_blank"><img align="left" height="150px" src="https://live.staticflickr.com/65535/53528907028_9f09562b7f_n.jpg" style="display: inline; float: left; margin: 3px 14px 5px 0px;" /></a>
<h4 align="right">[...] L’histoire des enfants‑cobayes du Groenland.</h4><h3>● L'auteur, le livre (416 pages, 2024) :</h3><div><div><img align="right" border="0" height="80" src="https://lh3.googleusercontent.com/S_DycSe-IX_DiHylcHwD2_9jsnvoJc_-lUOXZ4QVUf79RvYB8twmkKf5Fb4bspdrYiIUZeTk1DgpctBs4vlnwVU-O0tsH05faAMaOTLVg0GyNjKTY-WMGZFXt5oBQgxEAzJvyMYAYxfC_jzXwnBQIDaHaHucHhXkdz3N3ymz2ToTmn8YPtlQb2loe6lJJGMDhUemyjYXQ4xk1S-2SE1RO7RT5c9B5FDjDt8L6--fpS5HpLqQt9XdqKJhaXA4vGuhXtFbeBJNUzvvqUGUNdihFyZPWjqH3upABzlyFrhegmbsJ7jauoSBapuXqkhcObIp21qk3r9PeEj_SfpVwIGZ_t44nyn5zLM96-vV8xnhY20Cn7cvGgL4LIhkMDI7dwEQ2YaOLSw1cZMo8aSAdFIwrzeZJMKRcAB_1DVEQ0JR1ONE0vR4HGESHA0AOkROEEpBN1aytf2JE2q88IJFdTMt2A656UOk50Fl_oNv_E3l59P-m6Uxqx28dgZhaBCYyq45CVFq1H7OiZ1xNAGCsD40TtA4nQavwDd30Vej1RHBqdjydXOwkpegaZnCAXpD3TNBRUvIiQWf8pku_-rI-wVX0skBca9dR6m8xvorPMbyascTDwSTvMPTZwaJ8KtDH6G2D4ztQ5G-tv9b9E444xBia520xpDj0CQR2_IJfgj3Kaa9VXGvQUgOzpGo3cFzl_N5KN06KGUYrew20xzHjG2I3UU=s81-no?authuser=0" style="display: inline; float: right; margin: 3px 5px 4px 0px;" /></div><a href="https://www.babelio.com/auteur/Mo-Mal/468948" target="_blank">Mo Malø</a> est le pseudonyme d'un auteur bien de chez nous : Frédéric Ploton ou Frédéric Mars (un autre pseudo encore). </div><div>Un auteur que l'on connait depuis 2018 et sa série de polars qui nous ont transportés régulièrement au ... Groënland (la série des <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/search?q=mo+malo">Qaanaaq</a>).</div><div>Des polars ethnico-nordiques dans la même veine que ceux d'un autre frenchy, <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/search?q=olivier+truc">Olivier Truc</a> qui, lui, nous faisait voyager en Laponie.</div><div>Mais revenons en <i>Kalaallit Nunaat</i> (<i>la terre des hommes</i>) pour y suivre <i>Paninguaq Madsen</i>, "<i><span style="color: #aaaaaa;">un prénom purement inuit, un nom de famille danois – comme la plupart des habitants du pays</span></i>".</div><div></div><blockquote><div> [...] – Mais tout le monde m’appelle Panik, ajouta‑t‑elle. Elle sourit. </div><div>– Parce que quand on fait appel à moi, en règle générale, c’est plutôt en urgence.</div></blockquote><div></div><div>C'est elle <b><a href="https://www.babelio.com/livres/Mal-LInuite/1595022" target="_blank">L'inuite</a></b> du titre, une sage-femme itinérante, une <i>sanaji </i>: là-bas, pas question d'aller en urgence à la maternité (ni où que ce soit d'ailleurs).</div><div><blockquote>[...] Elle est une donneuse de souffle. Anirniq. Elle ne le vole pas, ce souffle ; elle l’offre. Elle permet que d’un rien hurlant encore englué de douleur, chose infime, se façonne un destin – chasseur, pêcheur, chamane ou prince d’une contrée lointaine, peu importe.</blockquote></div><div><div><div><h3>● Le contexte :</h3></div><div></div></div><div>Mo Malø a pris prétexte d'une histoire-vraie pour bâtir son roman : dans les années 50, le gouvernement danois tente une "<i>expérience</i>" (<i><span style="color: #aaaaaa;">Eksperimentet </span></i>ce sera le mot officiel) pour une campagne de "<i>danification</i>" de sa colonie.</div></div><div></div><blockquote><div>[...] L’histoire des enfants‑cobayes du Groenland, c’est ça ?</div><div>[...] L’exil forcé d’enfants groenlandais dans les années d’après‑guerre,</div><div>[...] Une expérience pilote sur une sélection de petits Groenlandais. Les fameux 22. « L’Expérience ». Tim avait déjà entendu le terme employé au sujet de ces enfants, comme s’il s’agissait de vulgaires souris de laboratoire.</div><div>[...] Quand, à cette époque, le gouverneur a décidé d’envoyer vingt‑deux petits Groenlandais pour les « rééduquer » au Danemark, ce sont les pasteurs qui ont servi d’agents recruteurs dans les différents villages concernés.</div></blockquote><div></div><div>Il faudra attendre soixante-dix ans pour que la première ministre <a href="https://www.geo.fr/geopolitique/le-danemark-sexcuse-aupres-des-six-inuits-groenlandais-separes-de-force-de-leurs-famille-il-y-a-70-ans-208725" target="_blank">Mette Frederiksen</a> présente des excuses officielles au nom du gouvernement danois.</div><div>Voilà une bien sombre histoire qui rappelle celle des <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2023/07/deracines-fanny-laurent.html">enfants de la Creuse</a> ou encore celle des <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2023/10/le-dragon-du-muveran-marc-voltenauer.html">enfants placés en Suisse</a> pour ne citer que d'autres romans lus récemment, sans parler bien entendu des amérindiens ou des aborigènes.</div><div></div><div><div><h3>● On aime :</h3></div><div><div><blockquote><img align="right" src="https://live.staticflickr.com/65535/51127155261_60f8f05c61_o.png" style="display: inline; float: right; margin: 3px 0px 4px 5px;" /></blockquote><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;"><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156;">❤️</span><span style="color: black; font-size: medium;"> </span></span>On apprécie toujours le ton des polars de Mo Malø, jamais horrifiques, toujours documentés et qui, au fil des épisodes, sont de plus en plus ancrés dans la réalité sociale et historique de ce territoire méconnu, plutôt que dans son aimable folklore.</div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> Évidemment on est ici curieux d'en apprendre plus sur cette "<i><span style="color: #aaaaaa;">Eksperimentet</span></i>", cette terrible histoire des enfants du Groënland, symbole de l'attitude coloniale du Danemark envers son territoire d'outre-mer, un territoire qui devra attendre 1979 pour obtenir une relative autonomie par rapport à la Couronne Danoise. </div><div>Cette "<i>expérience</i>" avec les enfants des années 50 va laisser des cicatrices douloureuses qui feront aujourd'hui la trame de ce polar ...</div><div><blockquote>[...] Rien n’a changé dans les rapports entre le Danemark et le Groenland. Nous nous comportons encore et toujours comme des colons avec nos territoires d’outre‑mer. Et surtout, on fait l’impossible, y compris aujourd’hui, pour museler les victimes de nos mauvais comportements.</blockquote></div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On aime l'unité d'ambiance et de ton de cette intrigue qui réserve son lot de fausses pistes et de rebondissements, notamment avec cette étonnante tradition inuite, l'<i>ateq</i>, qu'on ne détaille pas ici pour ne pas divulgâcher mais qui touche à la question du <i>genre</i> très à la mode en ce moment.</div><div></div></div></div><div></div><div><div><h3>● L'intrigue :</h3></div><div></div></div><div>La sage-femme itinérante Paninguaq Madsen, dite Panik, vient d'accoucher une très jeune fille.</div><div>Peu après on retrouve Nina Eliassen, la jeune maman, sauvagement égorgée, le bébé confié à des voisins.</div><div>Il y a quelques mois déjà, le grand-père Eliassen avait été retrouvé mort, ligoté sous la glace. </div><div>Les Eliassen ont-ils le mauvais œil ? Ou bien est-ce Panik qui accomplit une vengeance venue d'un lointain passé ?</div><div>Le flic inuit local, Bjorn Westen, mène l'enquête sans trop se stresser.</div><div><blockquote>[...] Avec ses auxiliaires empotés, ses méthodes d’un autre âge, son absence de rigueur et de moyens techniques décentralisés, il était le représentant d’une police dépassée. D’un ancien monde.</blockquote></div><div>Les autorités danoises, soucieuses d'enfouir tout cela sous la neige, envoient sur place un autre flic, Tim Osterman de la PJ de Copenhague, dans une manœuvre qui ressemble bien à un piège pour éloigner un gratte-papier devenu encombrant et agiter l'épouvantail d'un exil administratif.</div><div></div><blockquote><div>[...] – Ils vous ont menacé d’un placard, n’est‑ce pas ? </div><div>– Pardon ? </div><div>– Ça n’a rien de honteux. Ils l’ont fait pour chacun de nous, à l’époque.</div></blockquote><div></div><div>Contre toute attente de leur hiérarchie, les deux flics vont finalement former une bonne équipe et mener l'enquête à son terme ou presque, il faut bien que ce pays garde quelques mystères sous la glace.</div><div><blockquote>[...] Sans parler de camaraderie, le climat de défiance avait cédé le pas à une coopération raisonnée. Sans se l’avouer, chacun comptait sur l’autre pour le sortir de l’ornière promise en cas d’échec. Ça n’effaçait pas leurs différences ; cela gommait juste la tension entre eux.</blockquote></div><div><div></div><div><div></div><div><hr />
<blockquote>
Pour celles et ceux qui aiment les chiens de traineau.<br />
D’autres avis sur <a href="https://www.babelio.com/livres/Mal-LInuite/1595022" target="_blank">Babelio</a>.<br />Livre lu grâce à <a href="https://www.netgalley.fr/catalog/book/319131" target="_blank">NetGalley</a> et aux éditions de La Martinière.</blockquote>
</div><p></p></div></div>BMRhttp://www.blogger.com/profile/07492329413222841073noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-25126723.post-63033327788657403062024-02-16T11:37:00.003+01:002024-02-16T13:28:04.636+01:00La douleur fait naître l'hiver (Matteo Porru)<a href="https://www.babelio.com/livres/Porru-La-douleur-fait-naitre-lhiver/1571988" target="_blank"><img align="left" height="150px" src="https://live.staticflickr.com/65535/53530632713_bd102bcd21_n.jpg" style="display: inline; float: left; margin: 3px 14px 5px 0px;" /></a>
<h4 align="right">[...] Comment est la neige aujourd’hui ?</h4><h3>● L'auteur, le livre (176 pages, 2024) :</h3><div><div>L’italien <a href="https://www.babelio.com/auteur/Matteo-Porru/672673" target="_blank">Matteo Porru</a> n'est qu'un gamin ! </div><div>Un étudiant en philosophie de seulement 23 ans, mais déjà repéré par les médias italiens comme un jeune prodige.</div></div><div><b><a href="https://www.babelio.com/livres/Porru-La-douleur-fait-naitre-lhiver/1571988" target="_blank">La douleur fait naître l’hiver</a></b> est son quatrième roman (!) mais le premier traduit en français.</div><div></div><div><blockquote><img align="right" src="https://live.staticflickr.com/65535/51127155261_60f8f05c61_o.png" style="display: inline; float: right; margin: 3px 0px 4px 5px;" /></blockquote><div><h3>● On aime :</h3></div><div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On imagine le devoir de classe de Matteo Porru (il est étudiant en philo !).</div><div>"<i>La neige permet-elle de recouvrir les souvenirs de la mémoire jusqu'à l'oubli des plus douloureux ? - vous avez deux heures</i>". </div><div>Et c'est à peu près le temps qu'il nous faut pour lire ce petit conte de moins de 200 pages.</div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On est fasciné par le personnage imaginé par l'auteur : à Jievnibirsk, tout là-haut au fin fond de la Russie, dans la région d'Arkangelsk, là où le froid arrête même les montres et où "<i><span style="color: #aaaaaa;">la mer de Kara est gelée presque toute l’année</span></i>", Elia Legasov est le dernier "déneigeur" qui parcourt obstinément les routes d'un petit village au volant de son chasse-neige.</div><div>On peut revoir quelques images du film <i><a href="https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=247514.html" target="_blank">Sang froid</a></i> avec <i>Liam Neeson</i>, mais ce sera l'humour en moins.</div><div><blockquote>[...] À Jievnibirsk, on parle de la tempête comme du « ciel qui tombe » : la seule chose qui terrifie quotidiennement depuis toujours les habitants. [...] Dès le plus jeune âge, on enseigne même aux enfants à en avoir peur : ne jamais sortir, sous aucun prétexte, ne jamais aider personne lorsque le ciel tombe.<br />[...] Durant toutes ces années, entretenir les machines et désencombrer la voie publique ont toujours eu une certaine valeur. C’était une véritable institution. </blockquote></div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On se laisse emmener par une histoire puissante, une plume furieuse qui emporte tout sur son passage comme la déneigeuse d'Elia Legasov.</div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On savoure ce conte philosophique qui nous rappelle que la mémoire de notre cerveau est parfois trompeuse : les souvenirs trop pénibles sont souvent oubliés et les plus douloureux peuvent même être tout simplement "réécrits". </div><div>L'allégorie est claire : la neige qui tombe ici sans cesse recouvre tout. Seul le "déneigeur" a le pouvoir de faire ressurgir les souvenirs du passé. Mais s'agit-il bien de la réalité ou bien de souvenirs qui ont été réécrits ?</div><div></div><blockquote><div>[...] – Comment est la neige aujourd’hui ? </div><div>– Il y en a trop, Matvej, comme toujours.</div><div>[...] Dans un village où la neige tombe et où tout le monde oublie, les Legasov déblaient et se souviennent.</div><div>[...] Là où tombe la neige, nous l’enlevons. Nous faisons ressortir ce que le destin voudrait dissimuler.</div><div>[...] L’homme oublie tout. – Nous, nous déblayons la neige, nous nous souvenons de tout.</div></blockquote><div></div><div></div><div></div></div></div><div></div><div><div><h3>● L'intrigue :</h3></div><div>À Jievnibirsk dans la famille Legasov, on est déneigeurs de père en fils pour tenter de maintenir dégagées les routes du village.</div></div><div>Elia, le dernier homme de la famille, le dernier "déneigeur", est un survivant comme tous les habitants de ce village perdu au passé douloureux où "<i><span style="color: #aaaaaa;">vivent des êtres humains oubliés du monde et du temps</span></i>".</div><div>Ce jour-là vont débarquer quelques géologues venus prospecter des réserves de pétrole : leurs travaux vont exhumer un cadavre et son passé, enfouis jusqu'ici profondément sous les couches de neige.</div><div><blockquote>[...] L’ouvrier qui a découvert le crâne et les morceaux de chair a vomi pendant plusieurs minutes avant de prendre ses jambes à son cou en criant de venir voir, qu’il y avait un truc mort enseveli sous la neige, mais depuis longtemps.</blockquote></div><div>Que s'est-il passé à Jievnibirsk dont personne ne veut se souvenir ?</div><div></div><blockquote><div>[...] – Comment avez-vous su pour la rafle ? </div><div>– Le village n’est pas grand, les gens parlent. </div><div>– Et que disent-ils ? </div><div>– Seulement que c’est arrivé, je ne sais rien de plus. </div></blockquote><div></div><div>Dans une ambiance qui rappellerait presque le <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2007/09/bouquin-le-rapport-de-brodeck.html">Rapport de Brodeck</a>, la neige déblayée laissera finalement apparaître quelques pénibles souvenirs. </div><div>Certains si douloureux qu'ils ont même été réécrits et qu'il faudra pelleter encore quelques strates de neige pour approcher de la vérité ... et d'un très beau dénouement.</div><div></div><div></div><div><div></div><div><hr />
<blockquote>
Pour celles et ceux qui aiment les chasse-neige.<br />
D’autres avis sur <a href="https://www.babelio.com/livres/Porru-La-douleur-fait-naitre-lhiver/1571988" target="_blank">Babelio</a>. <br />Livre lu grâce à <a href="https://www.netgalley.fr/catalog/book/319328" target="_blank">NetGalley</a> et aux éditions Buchet Chastel.</blockquote>
</div><p></p></div>BMRhttp://www.blogger.com/profile/07492329413222841073noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-25126723.post-71869844038985216982024-02-16T10:06:00.004+01:002024-02-24T16:12:02.510+01:00Des poignards dans les sourires (Cécile Cabanac)<a href="https://www.bibliosurf.com/Des-poignards-dans-les-sourires.html" target="_blank"><img align="left" height="150px" src="https://live.staticflickr.com/65535/53527393597_6ac9737db9_n.jpg" style="display: inline; float: left; margin: 3px 14px 5px 0px;" /></a>
<h4 align="right">[...] On a cherché la tête, les mains et les pieds ? </h4><h3>● L'auteure, le livre (480 pages, 2019) :</h3><div><div><img align="right" border="0" height="100" src="https://live.staticflickr.com/65535/53529137025_0800bd294c_o.png" style="display: inline; float: right; margin: 3px 5px 4px 0px;" /></div><a href="https://www.babelio.com/auteur/Cecile-Cabanac/498214" target="_blank">Cécile Cabanac</a> appartient à la meute des <a href="https://leslouvesdupolar.fr/" target="_blank">Louves du polar</a>, le collectif qui entend promouvoir les plumes féminines du polar français. Une excellente initiative !</div><div><b><a href="https://www.babelio.com/livres/Cabanac-Des-poignards-dans-les-sourires/1111928" target="_blank">Des poignards dans les sourires</a></b> est la première enquête de <i>Virginie Sevran</i>, une fliquette qui a délaissé le Quai des Orfèvres parisien (c'est très tendance !) pour s'exiler dans l'Auvergne de Clermont-Ferrand.</div><div>Avec un titre, emprunté au Macbeth de Shakespeare, qui laisse deviner ce que l'on va découvrir derrière la façade bourgeoise d'une famille de province ...</div><div></div><div><blockquote><img align="right" src="https://live.staticflickr.com/65535/51127155261_60f8f05c61_o.png" style="display: inline; float: right; margin: 3px 0px 4px 5px;" /></blockquote><div><h3>● On aime beaucoup :</h3></div><div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On aime l'ambiance tendue et féroce qui règne au sein de la fa<span>mille du disparu, entre la mère, les sœurs, l'épouse et même les enfants : plus dysfonctionnelle, tu meurs.</span></div><div><span><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> L</span>e lecteur sait déjà que le soi-disant disparu est bel et bien mort, poignardé mais on aime découvrir en même temps que le duo de flics, l'entourage du mort/disparu : avec de plus en plus de personnages, la famille proche on l'a dit, mais aussi des pièces rapportées, des associés, des maîtresses (<i>les "caillettes"</i>) et même des fils illégitimes, ... </div><div><span>De plus en plus de témoins qui vont faire autant de suspects potentiels : les témoignages sont accablants et dressent le portrait d'un sacré salopard, ivrogne, coureur de jupons, escroc, ...</span></div><div><span><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On aime le rythme lent de cette enquête provinciale, presque simenonienne, qui laisse à l'auteure tout le temps d'installer des personnages complexes, tiraillés par leurs contradictions, </span>fragilisés par leurs failles, tourmentés par leurs secrets.</div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On ne peut pas parler de <i>page-turner</i> au rythme trépident, mais c'est pourtant un bouquin très prenant qu'on a du mal à lâcher, avide de découvrir ce qui se cache derrière chacun des personnages. </div><div>Et puis quand même, d'accord on n'est pas pressé, mais qui donc a bien pu faire le coup et réussir à débarrasser l'Auvergne du salaud ?</div><div></div><blockquote><div>[...] — Ils sont étranges dans cette famille, hein ? </div><div>— Imprévisibles, surtout…</div><div>[...] — J’écoute les uns et les autres, je les regarde se positionner sur l’échiquier. Dans ces familles, où on a toujours tout mis sous cloche, caché les cadavres dans les placards… on profite souvent d’une enquête criminelle pour faire le ménage, régler les comptes…</div><div>[...] — C’est curieux de voir comment les fissures se mettent soudain à se craqueler les unes après les autres sur notre passage.</div></blockquote><div></div><div></div></div></div><div></div><div><div><h3>● L'intrigue :</h3></div><div>Sans détours, Cécile Cabanac nous plonge au sein d'une famille dysfonctionnelle : la mère est veuve, ses deux filles souffrent d'une enfance maltraitée et leur frère ... a disparu.<img align="right" border="0" height="80" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjk5TFevYRVPXggUGyThx7qrgXdQ3TddK2vQ7KzIAQvJ7AOlF15HyD8YYawIl_ElbTGNXwRuFFY0BAG4wZf6cBsdouIhwnpVGEbZtzYqMctsTYnKVO_v76XfgHVft2Zn6orr4T8/s81-no/?authuser=0" style="display: inline; float: right; margin: 3px 5px 4px 0px;" /></div></div><div></div><blockquote><div>[...] Elle sait bien qu’elle n’a pas été une mère idéale. Elle n’a de toute façon jamais ressenti ce besoin viscéral de maternité qu’ont certaines femmes. Elle a pris les enfants comme ils sont venus. Une fatalité.</div><div>[...] Ils sont tous réunis dans la grande cuisine de leur mère, ce doit être un de ces 25 décembre où l’on joue à la famille soudée. Les accolades manquent de chaleur, les sourires de sincérité. Une complicité factice s’impose autour de la tablée, étouffante comme une cloche de verre.</div><div>[...] Tout le monde boit beaucoup de vin. L’alcool délie raisonnablement les langues, mais l’entraînement familial ne fait craindre aucun écart grave.</div></blockquote><div></div><div>Le fils a disparu mais son épouse semble s'accommoder un peu facilement de ce qui ressemble à une fuite.</div><div></div><blockquote><div>[...] — Il a peut-être eu un accident ? C’est inquiétant, vous ne trouvez pas ? </div><div>— Non, je ne pense pas. De toute façon, il est parti il y a plusieurs jours. L’air détaché de Catherine est insupportable à Michelle, le sang lui monte aux joues. Sa voix devient plus forte. </div><div>— Comment ça ? Parti où ? </div><div>— Je n’en sais rien ! Il a fait ses valises et il nous a laissés. </div></blockquote><div></div><div>Dans le même temps, les flics découvrent dans la forêt un cadavre affreusement démembré ...</div><div></div><blockquote><div>[...] — On a cherché la tête, les mains et les pieds ? </div><div>— Oui, sur un rayon de 100 mètres. Y a rien. On va batailler pour l’identifier.</div><div>[...] — Tu as déjà vu une scène pareille ? demande-t-elle en se tournant cette fois vers lui. </div><div>— Non, c’est la première fois que je trouve un corps démembré… (Il reste un temps perdu dans ses pensées.) C’est étrange… J’ai du mal à imaginer que ce type ait eu une vie, des amis, peut-être même des gosses… </div><div>— Le tueur nous l’a livré comme une pièce de viande sortie de l’abattoir…, souffle-t-elle, absorbée par ses propres réflexions. Et ça n’a pas dû être simple à organiser…</div></blockquote><div></div><div>On prend plaisir à suivre patiemment cette sympathique fliquette et son coéquipier, à découvrir peu à peu ce que cache chacun des membres de cette famille. </div><div>Et puis on se laissera surprendre par un sombre et beau dénouement.</div><div><blockquote>[...] — Je suis quand même curieux de voir où toute cette enquête va nous mener…<br />[...] — Mais… Alors, c’est vraiment elle ? bredouille-t-elle.
</blockquote></div><div>On est tout près du coup de cœur : cela viendra sans doute avec la suite des enquêtes de Virginie Sevran.</div><div></div><div></div><div><div></div><div><hr />
<blockquote>
Pour celles et ceux qui aiment les histoires de famille.<br />
D’autres avis sur <a href="https://www.bibliosurf.com/Des-poignards-dans-les-sourires.html" target="_blank">Bibliosurf</a> et sur <a href="https://www.babelio.com/livres/Cabanac-Des-poignards-dans-les-sourires/1111928" target="_blank">Babelio</a>.<br /></blockquote>
</div><p></p></div>BMRhttp://www.blogger.com/profile/07492329413222841073noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-25126723.post-45094708507285203052024-02-14T08:39:00.005+01:002024-03-12T17:20:17.454+01:00Le serment (Arttu Tuominen)<a href="https://www.babelio.com/livres/Tuominen-Le-Serment/1324342" target="_blank"><img align="left" height="150px" src="https://live.staticflickr.com/65535/53507432077_0ba2f7dc03_n.jpg" style="display: inline; float: left; margin: 3px 14px 5px 0px;" /></a>
<h4 align="right">[...] Il s’agissait d’un crime finlandais classique.</h4><h3>● L'auteur, le livre (456 pages, 2021, 2019 en VO) :</h3><div><div><img align="right" border="0" height="80" src="https://lh3.googleusercontent.com/S_DycSe-IX_DiHylcHwD2_9jsnvoJc_-lUOXZ4QVUf79RvYB8twmkKf5Fb4bspdrYiIUZeTk1DgpctBs4vlnwVU-O0tsH05faAMaOTLVg0GyNjKTY-WMGZFXt5oBQgxEAzJvyMYAYxfC_jzXwnBQIDaHaHucHhXkdz3N3ymz2ToTmn8YPtlQb2loe6lJJGMDhUemyjYXQ4xk1S-2SE1RO7RT5c9B5FDjDt8L6--fpS5HpLqQt9XdqKJhaXA4vGuhXtFbeBJNUzvvqUGUNdihFyZPWjqH3upABzlyFrhegmbsJ7jauoSBapuXqkhcObIp21qk3r9PeEj_SfpVwIGZ_t44nyn5zLM96-vV8xnhY20Cn7cvGgL4LIhkMDI7dwEQ2YaOLSw1cZMo8aSAdFIwrzeZJMKRcAB_1DVEQ0JR1ONE0vR4HGESHA0AOkROEEpBN1aytf2JE2q88IJFdTMt2A656UOk50Fl_oNv_E3l59P-m6Uxqx28dgZhaBCYyq45CVFq1H7OiZ1xNAGCsD40TtA4nQavwDd30Vej1RHBqdjydXOwkpegaZnCAXpD3TNBRUvIiQWf8pku_-rI-wVX0skBca9dR6m8xvorPMbyascTDwSTvMPTZwaJ8KtDH6G2D4ztQ5G-tv9b9E444xBia520xpDj0CQR2_IJfgj3Kaa9VXGvQUgOzpGo3cFzl_N5KN06KGUYrew20xzHjG2I3UU=s81-no?authuser=0" style="display: inline; float: right; margin: 3px 5px 4px 0px;" /></div>Le filon des polars nordiques ne semble pas prêt de se tarir, il continue d'alimenter nos étagères et les éditeurs raclent le fond de la mine à la recherche de nouvelles pépites.</div><div>L'arrivée d'une nouvelle plume est donc à saluer, surtout si elle vient de Finlande, un pays sous-représenté dans nos bibliothèques.</div><div>Il s'agit d'<a href="https://www.babelio.com/auteur/Arttu-Tuominen/580070" target="_blank">Arttu Tuominen</a> avec <b><a href="https://www.bibliosurf.com/Le-Serment.html" target="_blank">Le serment</a></b>, son premier roman paru en français.</div><div><i>Verivelka </i>: la <i>dette de sang</i> en VO.</div><div></div><div><div><h3>● On aime :</h3></div><div><div><blockquote><img align="right" src="https://live.staticflickr.com/65535/51127155261_60f8f05c61_o.png" style="display: inline; float: right; margin: 3px 0px 4px 5px;" /></blockquote><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On savoure bien sûr l'exotisme finnois : des noms aux consonnances étranges, des us et coutumes venus du froid, ... tout là-haut, la terre et le ciel sont plutôt rudes, comme le sont les hommes qui vivent au pays des 200.000 lacs. Arttu Tuominen nous brosse un tableau plutôt sombre de son pays.</div><div><span style="color: #ffa400;"><span style="font-size: 12px;">😕 </span></span>Le grincheux a trouvé les digressions "adolescentes" sur l'enfance des garçons un peu répétitives et longuettes : ces flash-back cassent un peu le rythme de l'enquête, même si bien sûr on comprend que c'est dans ce passé que s'est enraciné le drame d'aujourd'hui.</div><div>Un bouquin dont la construction rappelle celui de son homologue suédois <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2015/05/bouquin-le-syndrome-du-pire.html">Christoffer Carlson</a> (<a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2015/05/bouquin-le-syndrome-du-pire.html">Le syndrome du pire</a>, lu en 2015).</div><div></div></div></div><div></div><div><div><h3>● L'intrigue :</h3></div><div></div></div>À l'occasion d'une beuverie dont semblent coutumiers les compatriotes de Arttu Tuominen (on passe la semaine dans un chalet à se saouler et plus si affinités), un homme (Rami) meurt poignardé. Un autre homme (Antti) s'enfuit, couvert de sang, dans la tempête de neige.<div></div><blockquote><div>[...] Le meurtre avait été précédé d’une longue beuverie à laquelle avait participé une bande de fêtards hétéroclite. Beaucoup d’allées et venues, de l’alcool et de la drogue.</div><div>[...] Il s’agissait d’un crime finlandais classique.<br />[...] Le mobile de la plupart des meurtres, en Finlande, était totalement futile. Le plus souvent, quelqu'un avait bu dans la mauvaise bouteille ou pris, son tour venu, une trop longue gorgée de celle qui circulait.</div></blockquote><div></div><div>Les témoignages des fêtards alcoolisés du chalet sont très confus : Antti fait-il un suspect trop évident ? est-ce réellement lui qui a poignardé Rami avant de courir pieds nus pour s'effondrer dans la neige ? Et pourquoi ?</div><div>Mais le flic Jari Paloviita qui mène l'enquête connaissait les deux personnages depuis l'enfance : Antti Mielonen fut jadis son meilleur ami et Rami Nieminen, plus âgé, était leur bête noire.</div><div>Que se sont juré Jari et Antti quand ils étaient à peine adolescents ? Quelle fut leur promesse ? Qu'ont-ils fait ? Quel secret partagent-ils depuis bientôt trente ans ?</div><div></div><blockquote><div>[...] On va se le promettre, et on ne doit jamais trahir ses promesses.</div><div>[...] Rouvrir de vieilles tombes n’était pas facile. Il y avait des choses qu’il valait mieux laisser enterrées.</div><div>[...] Le jour viendrait-il jamais où le sujet serait abordé ? Sans doute pas. Il y avait dans le monde des choses si dures que même la dent du temps ne pouvait les entamer. Des choses auxquelles il valait mieux ne pas toucher.</div></blockquote><div></div><div>Les chapitres vont alterner l'enquête avec les souvenirs du passé et l'enfance des trois protagonistes.</div><div><blockquote>[...] Les adultes ne sont finalement pas si différents des enfants. Ils obéissent tous à la même loi de la violence.<br />[...] Il vaut parfois mieux laisser le passé où il est. Vous êtes encore jeune, mais plus vous prendrez de l’âge, plus vous accorderez de valeur au temps. C’est comme la vase qui s’accumule au fond d’un fleuve. Ça ne sert à rien de la remuer, parce qu’il peut, avec elle, remonter à la surface des choses qui mettront des années à se redéposer. <br />[...] Hélas, tout cela n’était qu’un mensonge. Le poids de la culpabilité l’écrasait.<br />[...] Il le savait depuis le début. Sa vie entière était un énorme mensonge.</blockquote></div><div><div></div><div><div></div><div><hr />
<blockquote>
Pour celles et ceux qui aiment les secrets du passé.<br />
D’autres avis sur <a href="https://www.babelio.com/livres/Tuominen-Le-Serment/1324342" target="_blank">Babelio</a> et sur <a href="https://www.bibliosurf.com/Le-Serment.html" target="_blank">Bibliosurf</a>.<br /></blockquote>
</div><p></p></div></div>BMRhttp://www.blogger.com/profile/07492329413222841073noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-25126723.post-30670989497781969782024-02-09T08:33:00.009+01:002024-03-12T17:20:53.648+01:00La maison noire (Yûsuke Kishi)<a href="https://www.babelio.com/livres/Kishi-La-maison-noire/1595491" target="_blank"><img align="left" height="150px" src="https://live.staticflickr.com/65535/53512832281_dbd359989c_o.jpg" style="display: inline; float: left; margin: 3px 14px 5px 0px;" /></a>
<h4 align="right">[...] — C’est fou le nombre de morts aujourd’hui.</h4><h3>● L'auteur, le livre (304 pages, 2024, 1997 en VO) :</h3><div><div><img align="right" border="0" height="80" src="https://lh3.googleusercontent.com/mZlQNFKRNPpgI-oGYKy18QlEx_4nf8uzbEyxePAFukX8q6asnOs9dyzNzPCeWiq38xExUAXx_F-L8pZJFsm66KA10PnaHaUu3xHqSqXBOBHi5xl_ERv9ga2vEYcJUEvN6h9xObyIsrv2iQraD2CQZjkqhkf6-sZVnvFlYyKlixjjeTRi7NDny4jUvHbIsANKuopIR24MV_ngTv4ZAYhNc1VKZmLp1ptxGgXqVqRme_6DRIz7ryiLEDk5MgWASzCIC-xFpA3XwoYDkjeFsXgI8-HSPS1RSsFwaR_Ishfck7GjoYjkmx9nbv8SfQCU5DEGS-BbkE23bXrE3zgUxif0thLV839seAOW_KIOV3uf-IJmJSOhYmcMKDuncjXT5CHQQ840w5KUxHB5t0klXYBybFS5iCcRE5rmih2X_sL8RnKcudc4ypiSv-Vy-uR266e5MijpPu6HnGTsSn9GAsKZCGdCb00FItjtDMQ3hvAiznsERPB0ByYs_SdEoTPA3HGMx-9DZmGNU9oubbHgnPVsr5AQmgvxlWzKOBZVNQqURSkhf5mLrLWW7DkiH5aT5rMZUwrcBVTSVJ8E5u41b5sd5vFuSRzSxbvUC2isdeMC5FUsSti8Gxyuqi9SdgCtORQgpSm9FbLgKC3U5r9aoXJCkqKdkqpCM_k6VTf62X_jEhq1qexbTOb7L8uEXn9K=s81-no?authuser=0" style="display: inline; float: right; margin: 3px 5px 4px 0px;" /></div>Voilà bien longtemps que l'on n'était pas reparti au pays du soleil levant et c'est <a href="https://www.babelio.com/auteur/Yusuke-Kishi/358560" target="_blank">Yûsuke Kishi</a> qui nous emmène visiter <b><a href="https://www.bibliosurf.com/La-maison-noire.html" target="_blank">La maison noire</a></b>.</div><div>Avant de prendre la plume, cet auteur japonais a travaillé longtemps pour une entreprise d'assurance et c'est le "décor" qu'il a choisi pour son intrigue.</div><div><div><h3>● On n'aime pas trop :</h3></div><div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On aime la description du quotidien de Wakatsuki : son emploi de bureau, ses collègues (ah, la place des femmes dans l'entreprise !), sa petite amie, son logement, ... un véritable documentaire sur la vie des japonais d'aujourd'hui (le bouquin a été écrit dans les années 90).<img align="right" src="https://lh3.googleusercontent.com/pw/ABLVV87e-Xq4_CKV2p5-3zuEywAhLsx4W0heJvVhWjDYOH_QgGB1QftilVjpHVm0eg-rNuxdUfdfqOCQ3vVYig7nLrowPPlwl_azycTLDrDyJg4ggW5k14d9uwybJ0IABBfRImB9bDMX477Afqfj7jHl9cED=w64-h64-s-no-gm?authuser=0" style="display: inline; float: right; margin: 3px 0px 4px 5px;" /></div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On apprécie l'originalité de l'intrigue : Wakatsuki soupçonne une fraude à l'assurance vie (et même un meurtre assez odieux) et va mener sa propre enquête puisque la police traîne un peu les pieds et qu'il est harcelé par le bénéficiaire qui voudrait bien toucher le pactole.</div><div><span style="color: #ffa400;"><span style="font-size: 12px;">😕 </span></span>Mais le grincheux s'est vite lassé de certaines longueurs : les tergiversations un peu naïves de Wakatsuki ressemblent bientôt à un véritable <i>Code des assurances</i> et si c'est instructif, c'est aussi un peu fastidieux.</div><div><span style="color: #ffa400;"><span style="font-size: 12px;">😕</span></span> Et puis la dernière partie du bouquin, digne d'une horreur à la Stephen King (la <i>Maison noire</i> mérite bien son nom), n'est vraiment pas notre tasse de thé.<br /><div><blockquote>[...] — Mon pauvre Wakatsuki, quelle déveine que ce soit tombé sur toi, cette histoire…</blockquote></div></div><div></div></div></div><div></div><div><div><h3>● L'intrigue :</h3></div><div>Dans une entreprise d'assurances de Kyoto, Wakatsuki est chargé de contrôler les avis de décès pour détecter d'éventuelles fraudes à l'assurance vie.</div></div><blockquote>[...] Charpentier de quarante-huit ans. Hospitalisé après avoir craché du sang, s’est vu diagnostiquer un cancer du poumon. Salarié de soixante ans. Tombé sans connaissance sur un terrain de golf à la suite d’un AVC. Étudiant, tout juste dix-huit ans. A roulé trop vite dans un virage, a heurté un poteau électrique. Apprendre la mort de personnes dont il ne savait même pas qu’elles avaient existé. Il y avait plus plaisant comme manière de commencer la journée.<br />[...] — C’est fou le nombre de morts aujourd’hui, remarqua Yoshio Kasai, directeur de l’agence, dont le bureau jouxtait le sien, en avisant la montagne de formulaires. Et dire que c’est le printemps… Pas de chance, vraiment.</blockquote>Jusqu'au jour où il est appelé au domicile d'un assuré, la fameuse <i>Maison noire</i> du titre, chez qui il va découvrir le cadavre d'un jeune adolescent pendu au plafond ...<div><blockquote>[...] L’enfant avait les jambes et les bras ballants, il flottait à une cinquantaine de centimètres du sol.</blockquote></div><div>S'agit-il réellement d'un suicide ou doit-on soupçonner un crime odieux de la part du beau-père ?</div><div>Wakatsuki va mener son enquête (celle de la police n'avance guère) et va découvrir le monde des sociopathes et des escrocs à l'assurance ...</div><div><blockquote>[...] Si l’araignée avait reçu ce surnom de « veuve noire », c’était par référence à la légende qui voulait qu’elle dévore le mâle après l’accouplement.</blockquote><div><div></div><div><div></div><div><hr />
<blockquote>
Pour celles et ceux qui aiment les assurances.<br />
D’autres avis sur <a href="https://www.babelio.com/livres/Kishi-La-maison-noire/1595491" target="_blank">Babelio</a> et sur <a href="https://www.bibliosurf.com/La-maison-noire.html" target="_blank">Bibliosurf</a>.<br />Livre lu grâce à <a href="https://www.netgalley.fr/catalog/book/314098" target="_blank">NetGalley</a> et aux éditions Belfond.</blockquote>
</div><p></p></div></div></div>BMRhttp://www.blogger.com/profile/07492329413222841073noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-25126723.post-44838759177973146302024-02-02T18:36:00.007+01:002024-02-24T16:17:42.491+01:00Filles fleurs (D. K. Hood)<a href="https://www.babelio.com/livres/Hood-Filles-fleurs/1615424" target="_blank"><img align="left" height="150px" src="https://live.staticflickr.com/65535/53499111522_b366ca0868_n.jpg" style="display: inline; float: left; margin: 3px 14px 5px 0px;" /></a>
<h4 align="right">[...] La femme qui murmure à l’oreille des psychopathes.</h4><h3>● L'auteure, le livre (350 pages, 2024, 2023 en VO) :</h3><div><img align="right" border="0" height="80" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjk5TFevYRVPXggUGyThx7qrgXdQ3TddK2vQ7KzIAQvJ7AOlF15HyD8YYawIl_ElbTGNXwRuFFY0BAG4wZf6cBsdouIhwnpVGEbZtzYqMctsTYnKVO_v76XfgHVft2Zn6orr4T8/s81-no/?authuser=0" style="display: inline; float: right; margin: 3px 5px 4px 0px;" />On ne connaissait pas encore l'américaine <a href="https://www.babelio.com/auteur/D-K-Hood/622635" target="_blank">D. K. Hood</a>, auteure prolixe de thrillers comme la série des "<i>Alton et Kane</i>".</div><div>Voici <b><a href="https://www.babelio.com/livres/Hood-Filles-fleurs/1615424" target="_blank">Filles fleurs</a></b>, premier épisode des enquêtes de l'agent spécial <i>Beth Katz</i>, une fliquette du FBI.</div><div>Avec son surnom de "<i>reine du suspense</i>" (rien que ça), un bandeau marketing "<i>au million de lecteurs</i>" et une édition française 100% numérique, on pouvait craindre le pire dans le genre roman de gare tgv, d'autant que l'agent <i>Beth Katz</i> du FBI se prend pour une serial-killeuse de serial-killers (papa était lui-même serial-killer, elle a été traumatisée petite, etc ...) : un personnage auquel on ne peut croire plus de trois lignes évidemment.</div><div><div><h3>● On aime un peu :</h3></div><div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> Contre toute attente, on apprécie cette série B plutôt honnête. La "<i>reine du suspense</i>" ne révolutionne pas le genre mais nous embarque dans un <i>page-turner</i> à l'intrigue bien bâtie. Et en dépit de quelques maladresses et approximations, on se laisse forcément prendre par cette histoire.</div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> Contre toute attente aussi, on finit par s'attacher au personnage improbable de Beth Katz : celle qui se prend pour une serial-killeuse de serial-killers et qui n'hésite pas à leur trancher la gorge quand ils tombent entre ses pattes, "<span style="color: #aaaaaa;"><i>son côté obscur</i></span>" dit-elle, un penchant inavouable mais qui a le mérite d'éviter un coûteux procès à la société. Le message (régulièrement répété au fil des pages) délivré par cette justicière pour le moins expéditive est pour le moins ambigu et même un peu nauséabond mais D. K. Hood n'en fait pas trop dans ce registre : cela ressemble plus à un coup marketing pour sortir en tête de gondole du lot trop commun des thrillers habituels et bien vite, l'agent Beth Katz retombe dans un rôle plus classique de fliquette FBI qui poursuit les méchants avec ténacité et persévérance. Et cela nous va bien puisqu'on s'intéresse évidemment plus à la traque, à la chasse, qu'au sort qui sera finalement réservé au vilain une fois attrapé.</div><div><div></div></div><blockquote><div><div> [...] Elle vouait une haine féroce aux tueurs d’enfants, pédophiles meurtriers, esclavagistes sexuels et tueurs en série sadomasochistes pervers. Elle voulait que tous rencontrent son côté obscur pour que justice soit faite.</div></div><div>[...] Jared Small ne ferait plus jamais de mal à une autre enfant. Il était mort désormais et le côté obscur de Beth était apaisé pour un temps.</div><div>[...] — Ce que tu veux vraiment savoir, c’est si j’ai envie de tuer quelqu’un ? </div><div>— Et c’est le cas ? </div><div>— Oui, quand je vois un enfant violé et assassiné, j’ai envie de déchiqueter le coupable à mains nues, répondit Beth. On m’a dit que c’était une réaction normale. Ce qui est anormal, c’est de passer à l’acte.</div></blockquote><div></div></div></div><div></div><div><div><h3>● L'intrigue :</h3></div></div><div></div><div>L'agent spécial Beth Katz est très spéciale : papa était serial-killer et sa fille a gardé le goût du sang. </div><div>"<span style="color: #aaaaaa;"><i>Son côté obscur</i></span>", comme elle le dit elle-même, la pousse à traquer les serial-killer et à les zigouiller le plus discrètement possible.</div><div>Après quelques erreurs de parcours, le FBI décide de la parachuter au fin fond du Montana où elle devra faire équipe avec un autre agent.</div><div>Mais bientôt des jeunes filles disparaissent, la police retrouve le corps de l'une d'elles en pleine forêt, ses vêtements soigneusement pliés à ses côtés.</div><div>Alors la chasse peut reprendre ...</div><div></div><div></div><div><div></div><div><hr />
<blockquote>
Pour celles et ceux qui aiment les serial-killer.<br />
D’autres avis sur <a href="https://www.babelio.com/livres/Hood-Filles-fleurs/1615424" target="_blank">Babelio</a>.<br />Livre lu grâce à <a href="https://www.netgalley.fr/catalog/book/316702" target="_blank">NetGalley</a> et aux éditions numériques Bookouture.</blockquote>
</div><p></p></div>BMRhttp://www.blogger.com/profile/07492329413222841073noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-25126723.post-37927590292208530592024-01-31T17:05:00.011+01:002024-02-24T16:18:20.966+01:00The old man (Thomas Perry)<a href="https://www.babelio.com/livres/Perry-The-Old-Man/1609574" target="_blank"><img align="left" height="150px" src="https://live.staticflickr.com/65535/53494821217_2f8e829958_n.jpg" style="display: inline; float: left; margin: 3px 14px 5px 0px;" /></a>
<h4 align="right">[...] Un vieil homme avec deux chiens.</h4><h3>● L'auteur, le livre (350 pages, 2024, 2017 en VO) :</h3><div>On ne connaissait pas jusqu'ici l'américain <a href="https://www.babelio.com/auteur/Thomas-Perry/20625" target="_blank">Thomas Perry</a> auteur de polars et scénariste.<img align="right" border="0" height="80" src="https://lh3.googleusercontent.com/mZlQNFKRNPpgI-oGYKy18QlEx_4nf8uzbEyxePAFukX8q6asnOs9dyzNzPCeWiq38xExUAXx_F-L8pZJFsm66KA10PnaHaUu3xHqSqXBOBHi5xl_ERv9ga2vEYcJUEvN6h9xObyIsrv2iQraD2CQZjkqhkf6-sZVnvFlYyKlixjjeTRi7NDny4jUvHbIsANKuopIR24MV_ngTv4ZAYhNc1VKZmLp1ptxGgXqVqRme_6DRIz7ryiLEDk5MgWASzCIC-xFpA3XwoYDkjeFsXgI8-HSPS1RSsFwaR_Ishfck7GjoYjkmx9nbv8SfQCU5DEGS-BbkE23bXrE3zgUxif0thLV839seAOW_KIOV3uf-IJmJSOhYmcMKDuncjXT5CHQQ840w5KUxHB5t0klXYBybFS5iCcRE5rmih2X_sL8RnKcudc4ypiSv-Vy-uR266e5MijpPu6HnGTsSn9GAsKZCGdCb00FItjtDMQ3hvAiznsERPB0ByYs_SdEoTPA3HGMx-9DZmGNU9oubbHgnPVsr5AQmgvxlWzKOBZVNQqURSkhf5mLrLWW7DkiH5aT5rMZUwrcBVTSVJ8E5u41b5sd5vFuSRzSxbvUC2isdeMC5FUsSti8Gxyuqi9SdgCtORQgpSm9FbLgKC3U5r9aoXJCkqKdkqpCM_k6VTf62X_jEhq1qexbTOb7L8uEXn9K=s81-no?authuser=0" style="display: inline; float: right; margin: 3px 5px 4px 0px;" /></div><div>Voici <b><a href="https://www.babelio.com/livres/Perry-The-Old-Man/1609574" target="_blank">The old man</a></b> qui fut adapté en série télé (avec Jeff Bridges dans le rôle principal).</div><div><div><h3>● On aime un peu :</h3></div><div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On aime bien ce thriller qui aurait pu s'intituler "<i>La cavale pour les nuls</i>" car c'est un véritable manuel du parfait fuyard qui nous est proposé. Sous son apparence d'aimable retraité, le héros Dan Chase s'avère, quelque part entre DGSE et CIA, un redoutable agent secret en fuite qui a soigneusement et méthodiquement organiser sa "retraite".</div><div>Sa devise :</div><div><blockquote>[...] La plupart des gens qui ne croient pas aux coïncidences sont encore en vie. Et ce n’est pas une coïncidence.</blockquote></div><div><span style="color: #ffa400; font-size: 12px;">▼</span> On aime moins les dialogues que l'on a trouvé un peu froids ou mécaniques et plus descriptifs ou explicatifs que vraiment révélateurs des personnages. Des personnages qui sont d'ailleurs un peu superficiels et stéréotypés comme ce Dan Chase, héros peu crédible car trop infatigable et trop invincible, mais c'est le propre des héros, non ?</div><div>Paradoxalement, c'est le personnage de l'un de ses poursuivants qui nous a semblé le plus fouillé, le plus humain.</div><div></div></div></div><div></div><div><div><h3>● L'intrigue :</h3></div></div><div></div><div>Dan Chase est aujourd'hui un veuf retraité qui promène ses deux chiens.</div><blockquote><div>[...] Un vieil homme avec deux chiens n’avait aucune raison d’attirer l’attention sur lui.</div></blockquote><div> Mais son lointain passé est beaucoup plus sombre puisqu'il travaillait à l'époque pour quelque organisme qui ressemble fort à la CIA. </div><div>Une opération en Lybie qui s'est terminée comme bien souvent en eau de boudin : Dan doit livrer quelques subsides aux rebelles anti-Kadhafi, tout cela part en sucette et Dan se retrouve seul, lâché par sa hiérarchie (<i>le gouvernement niera avoir eu ...</i>) et avec les millions "sur les bras" ...</div><div>Il était soudain devenu "<i><span style="color: #aaaaaa;">quelqu’un qui avait eu la mauvaise idée de voler plusieurs millions de dollars appartenant aux services de renseignement du gouvernement des États-Unis</span></i>".</div><div>En homme bien avisé, Dan fit prospérer le magot et s'en servit pour se construire une nouvelle vie sous une fausse identité.</div><div>Mais voilà que quarante ans après, le passé se rappelle à son bon souvenir : des chasseurs sont sur ses traces ...</div><div></div><blockquote><div>[...] À l’époque de son installation à Norwich, il multipliait les précautions, mais il avait fini par baisser la garde à mesure que passaient les années.</div><div>[...] D’un autre côté, il savait que le jour venu, le danger se présenterait de façon aussi anodine et ténue. Quelqu’un dont il ne savait rien s’intéresserait brusquement à lui d’un peu trop près et l’affrontement qui suivrait serait aussi soudain que brutal.<br />[...] Il guettait les ailerons noirs au large, dans l’espoir de repérer un banc d’orques. Il n’y était jamais parvenu jusque-là, mais il finirait bien par y arriver. Armitage était aussi patient qu’attentif. Surtout, il connaissait à merveille les mœurs des prédateurs et savait que ceux-ci se manifestaient toujours quand on se lassait de les surveiller.</div></blockquote><div></div><div></div><div><div></div><div><hr />
<blockquote>
Pour celles et ceux qui aiment les cavales.<br />
D’autres avis sur <a href="https://www.babelio.com/livres/Perry-The-Old-Man/1609574" target="_blank">Babelio</a>.<br />Livre lu grâce à <a href="https://www.netgalley.fr/catalog/book/314427" target="_blank">NetGalley</a> et aux éditions de l'Archipel.</blockquote>
</div><p></p></div>BMRhttp://www.blogger.com/profile/07492329413222841073noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-25126723.post-28031509303821915102024-01-31T13:55:00.002+01:002024-03-14T09:14:19.695+01:00Le secret de Copernic (Jean-Pierre Luminet)<a href="https://www.babelio.com/livres/Luminet-Le-secret-de-Copernic/335893" target="_blank"><img align="left" height="150px" src="https://live.staticflickr.com/65535/53446274520_27fdfe0cea_n.jpg" style="display: inline; float: left; margin: 3px 14px 5px 0px;" /></a>
<h4 align="right">[...] Cette œuvre grandiose : mesurer l’univers.</h4>
<h3>● L'auteur, le livre (413 pages, 2008) :</h3><div>Après la remarquable fresque de <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2024/01/uluhg-beg-lastronome-de-samarcande-jean.html">L'astronome de Samarcande</a>, on a voulu entamer la suite des œuvres de <a href="https://www.babelio.com/auteur/Jean-Pierre-Luminet/4276" target="_blank">Jean-Pierre Luminet</a> sur les grands hommes qui ont fait l'astronomie.</div><div>JP. Luminet est avant tout un homme de sciences, mathématicien et astrophysicien notamment, chercheur de renom dans plusieurs labos.</div><div>Mais c'est aussi un écrivain et un poète qui nous fait profiter d'une plume magique capable d'évoquer et de vulgariser ses sujets de prédilection de manière lumineuse (il porte bien son nom !).</div><div>La série judicieusement intitulée <a href="https://www.babelio.com/livres/Luminet-Les-batisseurs-du-ciel-integrale-Copernic-Kepl/337194" target="_blank">Les bâtisseurs du ciel</a>, comporte les histoires de Johannes Kepler, Tycho Brahé, Isaac Newton et bien sûr Galilée.</div><div>Mais commençons par le début avec <b><a href="https://www.babelio.com/livres/Luminet-Le-secret-de-Copernic/335893" target="_blank">Le secret de Copernic</a></b>.</div><div><div><h3>● On aime moins :</h3></div><div style="text-align: left;"><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On aime partager l'enthousiasme de l'auteur pour ces savants qui tentent de se mesurer aux étoiles. Même si l'on devine un ton un peu trop bienveillant envers cette époque un peu idéalisée mais sans doute pas aussi éclairée que notre regard moderne veut bien l'imaginer aujourd'hui.</div><div style="text-align: left;"><span style="color: #ffa400;"><span style="font-size: 12px;">😕</span></span> Mais le grincheux a été un peu déçu par ce foisonnant portrait qui, voulant certainement éclairer le personnage sous toutes ses facettes, s'étend trop longuement sur une jeunesse étudiante en Italie, ou encore d'obscures batailles politiques en Pologne, véritables querelles de clochers, ...</div><div style="text-align: left;">Il manque à ce Copernic un peu du souffle épique qui nous avait emmené sur les traces du Ulugh Beg de Samarcande, mais peut-être est-ce le lot de ces personnages historiques dont les "<i><span style="color: #aaaaaa;">découvertes sont tellement extraordinaires qu’elles éclipsent les péripéties de leur existence</span></i>".</div><div><div><h3>● L'intrigue :</h3></div><div>Nous voici invités à (re-)découvrir toute l'histoire de Nicolas Copernic, la sienne mais aussi celle de son époque et de son pays.</div></div></div>Mikołaj Kopernik est né à la toute fin du XV° siècle en Pologne (à l'époque, la Prusse Royale conquise sur les fameux Chevaliers Teutoniques, était sous tutelle polonaise).<div>Au fil de son parcours de Pologne jusqu'en Italie, le lecteur va croiser du beau monde : Albrecht Dürer, Nicolas Machiavel, Erasme (Le Sage de Rotterdam), les Hohenzollern, les Médicis et les Borgia, ...</div><div>Le portrait de Copernic brossé par JP. Luminet est assez ambigu : gentilhomme bien né (un père échevin, un oncle évêque, ...), homme d'église (il était chanoine d'un chapitre), il fut un humaniste touche-à-tout, des mathématiques à la médecine en passant par le droit religieux ou la politique monétaire.</div><div></div><blockquote><div>[...] Copernic, se terrait dans sa tour, en administrateur du chapitre scrupuleux, inattaquable, et même tatillon.</div><div>[...] Nicolas Copernic, docteur ès arts et ès droit canon, médecin, bourgeois par naissance, gentilhomme par fonction.</div></blockquote><div></div><div>Mais c'est surtout sa propre réticence à rendre public le résultat de ses recherches astronomiques qui interpelle, comme s'il avait lui-même peur de ce qu'il avait "découvert" (ou plutôt re-découvert) et des conséquences que cela impliquait. </div><div>Il faut dire que nous sommes en pleine Réforme : l'Église est sur les dents et il faut évidemment se méfier des réactions des religieux dont les Saintes Ecritures sont remises en cause par l'héliocentrisme.</div><div>Curieusement aussi, on se méfiait à l'époque de l'imprimerie, encore balbutiante, qui permettait la diffusion "rapide" de tout et n'importe quoi (tout comme nos réseaux sociaux d'aujourd'hui !).<br /></div><blockquote><div>[...] Il ne convient pas de divulguer à tout le monde ce que nous avons acquis avec de si grands efforts.</div><div>[...] Je n’osais aller jusqu’au bout de mon raisonnement, je ne pouvais formuler les conclusions qui s’imposaient.</div><div>[...] — Abrège, mon garçon, et cesse de tourner autour du pot. On dirait que tu as peur de ce que tu veux me dire.<br />[...] Copernic n’est pas encore mis à l’index, il est « au purgatoire » tant côté catholique que côté protestant.<br />[...] Cette méfiance des grands esprits de ce temps pour la chose imprimée.</div></blockquote><div>Finalement donc, Copernic garda son secret pour quelques rares amis et son œuvre ne fut publiée qu'à sa mort.<br /><blockquote>[...] Alors, de Londres à Naples et de la Suède jusqu’à l’Andalousie, se répandit la rumeur qu’au fond de la Pologne, un certain Nicolaus Copernicus avait osé mettre le Soleil au centre de l’Univers et réduire la Terre à une simple planète.</blockquote> <hr /><blockquote> Pour celles et ceux qui aiment avoir la tête dans les étoiles.<br /> D’autres avis sur <a href="https://www.babelio.com/livres/Luminet-Le-secret-de-Copernic/335893">Babelio</a>.</blockquote></div><blockquote><div><div><div><div><div><div><div><div><p></p></div></div></div></div></div></div></div></div></blockquote>BMRhttp://www.blogger.com/profile/07492329413222841073noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-25126723.post-12617846630568094522024-01-31T13:43:00.006+01:002024-03-12T17:22:06.325+01:00Quand le chat n'est pas là (M. J. Arlidge)<a href="https://www.babelio.com/livres/Arlidge-Quand-le-chat-nest-pas-la/1583944" target="_blank"><img align="left" height="150px" src="https://live.staticflickr.com/65535/53346519033_54b0675fdc_n.jpg" style="display: inline; float: left; margin: 3px 14px 5px 0px;" /></a>
<h4 align="right">[...] Elle avait un assassin à ses trousses.</h4><h3>● L'auteur, le livre (512 pages, 2024, 2023 en VO) :</h3><div><div><img align="right" border="0" height="80" src="https://lh3.googleusercontent.com/mZlQNFKRNPpgI-oGYKy18QlEx_4nf8uzbEyxePAFukX8q6asnOs9dyzNzPCeWiq38xExUAXx_F-L8pZJFsm66KA10PnaHaUu3xHqSqXBOBHi5xl_ERv9ga2vEYcJUEvN6h9xObyIsrv2iQraD2CQZjkqhkf6-sZVnvFlYyKlixjjeTRi7NDny4jUvHbIsANKuopIR24MV_ngTv4ZAYhNc1VKZmLp1ptxGgXqVqRme_6DRIz7ryiLEDk5MgWASzCIC-xFpA3XwoYDkjeFsXgI8-HSPS1RSsFwaR_Ishfck7GjoYjkmx9nbv8SfQCU5DEGS-BbkE23bXrE3zgUxif0thLV839seAOW_KIOV3uf-IJmJSOhYmcMKDuncjXT5CHQQ840w5KUxHB5t0klXYBybFS5iCcRE5rmih2X_sL8RnKcudc4ypiSv-Vy-uR266e5MijpPu6HnGTsSn9GAsKZCGdCb00FItjtDMQ3hvAiznsERPB0ByYs_SdEoTPA3HGMx-9DZmGNU9oubbHgnPVsr5AQmgvxlWzKOBZVNQqURSkhf5mLrLWW7DkiH5aT5rMZUwrcBVTSVJ8E5u41b5sd5vFuSRzSxbvUC2isdeMC5FUsSti8Gxyuqi9SdgCtORQgpSm9FbLgKC3U5r9aoXJCkqKdkqpCM_k6VTf62X_jEhq1qexbTOb7L8uEXn9K=s81-no?authuser=0" style="display: inline; float: right; margin: 3px 5px 4px 0px;" /></div>Le britannique <a href="https://www.babelio.com/auteur/M-J-Arlidge/341224" target="_blank">Matthew Arlidge</a> fut scénariste et producteur d'une série policière (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Cape_Wrath_(s%C3%A9rie_t%C3%A9l%C3%A9vis%C3%A9e)" target="_blank">Cape Wrath</a>) avant d'écrire une suite de polars qui mettent en scène Helen Grace, à Southampton.</div><div><b><a href="https://www.babelio.com/livres/Arlidge-Quand-le-chat-nest-pas-la/1583944" target="_blank">Quand le chat n'est pas là ...</a></b> est le onzième épisode.</div><div></div><div><div><h3>● On n'aime pas trop :</h3></div><div><blockquote><img align="right" src="https://lh3.googleusercontent.com/pw/ABLVV87e-Xq4_CKV2p5-3zuEywAhLsx4W0heJvVhWjDYOH_QgGB1QftilVjpHVm0eg-rNuxdUfdfqOCQ3vVYig7nLrowPPlwl_azycTLDrDyJg4ggW5k14d9uwybJ0IABBfRImB9bDMX477Afqfj7jHl9cED=w64-h64-s-no-gm?authuser=0" style="display: inline; float: right; margin: 3px 0px 4px 5px;" /></blockquote><span style="color: #ffa400;"><span style="font-size: 12px;">😕</span></span> Le grincheux n'a pas trop aimé ce thriller qui ressemble vraiment trop à une série télé policière de TF1, avec tous les clichés qui vont avec et des personnages dessinés à l'emporte pièce. Et la prose simpliste de M. J. Arlidge ne réhausse pas vraiment le niveau.</div></div><div>Bref, il ne nous reste qu'une intrigue un peu originale pour agrémenter un voyage TGV par exemple.</div><div></div><div><div><h3>● L'intrigue :</h3></div><div>À Southampton, un affreux jojo s'introduit dans les belles maisons des quartiers chics et massacre les occupantes solitaires à coups de hache.</div></div><div>L'équipe des homicides est mobilisée sous la conduite de la commandante Helen Grace, increvable et insubmersible, qui ne reculera devant rien (poursuite en moto, plongeon dans le port glacé, courses et bagarres diverses et variées, ...) et surtout pas devant sa hiérarchie qui trouve qu'elle accapare un peu trop la vedette.</div><blockquote><div>[...] Elle était devenue trop importante. Trop puissante, trop gâtée, trop convaincue d’avoir raison, à diriger la brigade criminelle comme son fief personnel.</div></blockquote><div>D'autant plus que Helen est en pleine parano depuis que le méchant Blythe lui a échappé lors d'une précédente enquête et a juré de lui faire la peau.</div><div><blockquote>[...] Certes, elle avait réussi à mettre fin à une vague de crimes sans précédent, résolu le mystère derrière une série de meurtres déroutants, mais le coupable lui avait échappé. Surtout, il avait crié vengeance et juré à Helen qu’un tueur anonyme viendrait lui régler son compte quand elle s’y attendrait le moins.<br />[...] Elle ne se sentait en sécurité que lorsqu’elle avalait le bitume sur sa bécane. </blockquote></div><div>À mi-parcours on croit tenir le coupable des intrusions nocturnes dans les beaux quartiers mais dans la seconde partie du bouquin l'enquête va s'avérer bien plus compliquée et dans l'attente, la ville de Southampton est terrorisée.</div><div><div></div></div><blockquote><div><div>[...] Tant que les médias clameraient qu’un forcené armé d’une hache était en liberté dans Southampton, la ville serait terrorisée.</div></div><div>[...] Elle avait un assassin à ses trousses, un patron qui voulait sa tête, un tueur sadique qui continuait de leur échapper, un fantôme qui entrait et sortait de domiciles privés avec une facilité déconcertante.</div></blockquote><div></div><div></div><div><div></div><div><hr />
<blockquote>
Pour celles et ceux qui aiment les motardes ou les séries télé.<br />
D’autres avis sur <a href="https://www.babelio.com/livres/Arlidge-Quand-le-chat-nest-pas-la/1583944" target="_blank">Babelio</a>.<br />Livre lu grâce à <a href="https://www.netgalley.fr/catalog/book/306288" target="_blank">Netgalley</a> et aux éditions Les Escales.</blockquote>
</div><p></p></div>BMRhttp://www.blogger.com/profile/07492329413222841073noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-25126723.post-49136098148514919972024-01-30T13:42:00.005+01:002024-02-24T16:19:13.830+01:00Les parias (Arnaldur Indridason)<a href="https://www.babelio.com/livres/Indriason-Les-Parias/1583902" target="_blank"><img align="left" height="150px" src="https://live.staticflickr.com/65535/53443797616_773e743bcd_n.jpg" style="display: inline; float: left; margin: 3px 14px 5px 0px;" /></a>
<h4 align="right">[...] Il valait mieux garder le silence.</h4><h3>● L'auteur, le livre (304 pages, 2024, 2022 en VO) :</h3><div><div><img align="right" border="0" height="80" src="https://lh3.googleusercontent.com/S_DycSe-IX_DiHylcHwD2_9jsnvoJc_-lUOXZ4QVUf79RvYB8twmkKf5Fb4bspdrYiIUZeTk1DgpctBs4vlnwVU-O0tsH05faAMaOTLVg0GyNjKTY-WMGZFXt5oBQgxEAzJvyMYAYxfC_jzXwnBQIDaHaHucHhXkdz3N3ymz2ToTmn8YPtlQb2loe6lJJGMDhUemyjYXQ4xk1S-2SE1RO7RT5c9B5FDjDt8L6--fpS5HpLqQt9XdqKJhaXA4vGuhXtFbeBJNUzvvqUGUNdihFyZPWjqH3upABzlyFrhegmbsJ7jauoSBapuXqkhcObIp21qk3r9PeEj_SfpVwIGZ_t44nyn5zLM96-vV8xnhY20Cn7cvGgL4LIhkMDI7dwEQ2YaOLSw1cZMo8aSAdFIwrzeZJMKRcAB_1DVEQ0JR1ONE0vR4HGESHA0AOkROEEpBN1aytf2JE2q88IJFdTMt2A656UOk50Fl_oNv_E3l59P-m6Uxqx28dgZhaBCYyq45CVFq1H7OiZ1xNAGCsD40TtA4nQavwDd30Vej1RHBqdjydXOwkpegaZnCAXpD3TNBRUvIiQWf8pku_-rI-wVX0skBca9dR6m8xvorPMbyascTDwSTvMPTZwaJ8KtDH6G2D4ztQ5G-tv9b9E444xBia520xpDj0CQR2_IJfgj3Kaa9VXGvQUgOzpGo3cFzl_N5KN06KGUYrew20xzHjG2I3UU=s81-no?authuser=0" style="display: inline; float: right; margin: 3px 5px 4px 0px;" /></div>Il n'est sans doute plus très utile de présenter <a href="https://www.babelio.com/auteur/Arnaldur-Indriason/4973" target="_blank">Arnaldur Indriðason</a>, l'islandais devenu un véritable phénomène littéraire, qui fit connaitre au continent le polar nordique et découvrir la passion de ses concitoyens pour la littérature.</div><div>La veine de la série "<i>Erlendur</i>" s'est tarie au fil des années et la série des "<i>Kónrað</i>" a pris la relève : une série bien sombre, avec un héros qui n'en est pas vraiment un, aussi mal à l'aise dans sa vie privée que dans son métier de flic, et qui porte sur ses épaules tout le poids d'un père toxique, violent et à moitié escroc.</div><div>Voici un nouvel épisode, <b><a href="https://www.bibliosurf.com/Les-parias.html#recherche" target="_blank">Les parias</a></b> qui s'annonce peut-être comme le dernier de cette série puisque les mystères y sont enfin dévoilés : un épisode très proche et dans le ton du précédent (<a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2023/08/le-mur-des-silences-arnaldur-indridason.html">Le mur des silences</a>) qu'il faut avoir lu avant.</div><div>Le titre de celui-ci en VO, c'est <i>Kyrrþey</i>, soit quelque chose comme "<i>garder le silence</i>", tout un programme dans le monde d'Indriðason ...</div><blockquote><div>[...] Au fil du temps, Kónrað avait compris qu’il valait mieux garder le silence.</div></blockquote><div></div><div><blockquote><img align="right" src="https://live.staticflickr.com/65535/51127155261_60f8f05c61_o.png" style="display: inline; float: right; margin: 3px 0px 4px 5px;" /></blockquote><div><h3>● On aime :</h3></div><div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On aime, ou plus exactement on finit par s'attacher au personnage de Kónrað, un flic à la retraite pétri de contradictions, rarement sympathique, ayant à son passif quelques faits d'armes peu glorieux, tout autant dans sa vie privée (il a trompé sa femme hospitalisée, ...) que dans sa vie professionnelle (il a trempé dans un trafic de ripoux, ...).
Son père n'était qu'un petit escroc qui a fini assassiné et son fils n'a de cesse de revenir sur un passé qui a laissé en lui des blessures profondes et une obsession tenace, une faim qu'il lui faut nourrir sans fin, quitte à harceler tout son entourage pour remuer les souvenirs.</div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> De même, on finit par s'intéresser au curieux personnage de Eyglo, la médium qui "voit" les esprits des morts venus solliciter les vivants : la frontière entre ce monde-ci et l'au-delà a toujours été un sujet récurrent des histoires d'Indriðason et la série des "<i>Kónrað</i>" explore cette limite de plus en plus ténue au fil des épisodes.</div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> Ainsi il aura fallu de la persévérance au lecteur pour fréquenter cet insupportable Kónrað, accepter d'être obnubilé par les obsessions de son passé. L'épisode précédent (<a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2023/08/le-mur-des-silences-arnaldur-indridason.html">Le mur des silences</a>) nous a facilité ce premier pas difficile pour mieux apprécier celui-ci, très réussi, dans toute sa sombre complexité.</div><div></div></div></div><div></div><div><div><h3>● L'intrigue :</h3></div><div>La découverte bien tardive d'une arme ancienne (un Lüger) va raviver d'anciennes histoires non élucidées : l'arme est identifiée comme ayant servi lors d'un meurtre en 1955 dans les bas quartiers de la capitale.</div></div><div>Une arme en tous points identique à celle que possédait Seppi, le père de Kónrað.</div><div></div><blockquote><div>[...] – Nous avons retrouvé l’arme du crime commis en 1955. Tu te souviens ? Un homme tué d’une balle tirée à bout portant dans la tête, à Mulahverfi. </div><div>– Quoi ? Vous avez trouvé l’arme ? </div><div>– Eh oui. </div><div>– Et c’est un Luger ?!</div></blockquote><div></div><div>Il n'en faut évidemment pas plus pour relancer Kónrað sur la piste de ce qui est arrivé à son père.</div><div></div><blockquote><div>[...] Dans sa carrière, il ne s’était jamais intéressé aux enquêtes irrésolues, mais depuis qu’il était à la retraite et qu’il cherchait à savoir ce qui était arrivé à son père, il était obsédé par ces vieilles histoires.</div><div>[...] – Pourquoi remuer cette histoire ? Ça remonte à tellement loin. </div><div>– C’est que j’aimerais bien en avoir le fin mot un jour. </div><div>– Elle te pèse ? </div><div>– Oui, et depuis longtemps, avoua Kónrað. Peut-être plus encore que je n’en ai conscience.</div></blockquote><div></div><div>D'autant que son amie Eyglo (celle qui a un don de médium) continue d'avoir des "visions" et d'entrevoir des morts venus du passé pour questionner les vivants, un peu comme <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/search/label/Giovanni_Maurizio">le commissaire Ricciardi de Maurizio di Giovanni</a>.</div><div><blockquote>[...] Elles avaient l’air tellement réelles qu’Eyglo avait cru un instant qu’elles faisaient partie des invités, puis elle avait compris qu’il n’en était rien. Elles n’étaient pas de ce monde. Elles venaient d’un autre espace, d’une autre époque.</blockquote></div><div>Connaissant les thèmes chers à l'auteur, on devine que c'est un passé bien trouble et bien nauséabond que va remuer Kónrað alors que la tempête de neige s'acharne sur Reykjavik ...</div><div></div><blockquote>[...] Toute cette boue. Autrefois, c’était une vraie plaie en Islande. Ces ignominies étaient une vraie plaie et personne ne réagissait. <div>[...] – Ce n’était vraiment pas joli. Surtout pour son petit frère. On les avait séparés, Gardar avait été envoyé ailleurs et le frère était resté là-bas. Un homme venait à l’institution, il y en a même sans doute eu plusieurs, je ne m’en souviens pas vraiment, en tout cas il emmenait le gamin et quand il le ramenait… Il lui avait fait du mal, si vous voyez ce que je veux dire.</div><div>[...] Personne ne réagissait face à ces choses-là à l’époque. Personne ne trouvait gênant que des hommes viennent chercher des gamins vulnérables pour leur faire du mal.<br /></div></blockquote><div></div><div>Le passé qui remonte à la surface est celui d'une époque où les pédocriminels étaient rarement inquiétés ... à la différence des homosexuels.</div><div><blockquote>[...] La vie de paria des homosexuels à Reykjavik dans les années 60, une époque où ils n’osaient pas avouer qu’ils aimaient les hommes. Ils vivaient cachés, se rencontraient en secret et n’avaient nulle part où se retrouver sauf les uns chez les autres, ils vivaient dans la honte et la peur d’être démasqués comme des criminels.</blockquote></div><div>À force de remuer passé boueux et souvenirs nauséabonds, Kónrað ne se fait pas que des amis et réussit à se faire détester de tous.</div><div><blockquote>[...] Tu n’es qu’un pauvre crétin, Konrad. Nom de Dieu, tu as vraiment un sacré problème !</blockquote></div><div>Mais son entêtement obstiné finira par porter ses fruits et on aura enfin le fin mot de toutes ces histoires ...</div><div><blockquote>[...] Il se sentit libéré d’un poids. Il savait qui avait tué son père et la réponse à sa question n’était pas celle qu’il avait le plus redoutée.</blockquote></div><div></div><div><div></div><div><hr />
<blockquote>
Pour celles et ceux qui aiment remonter le temps.<br />
D’autres avis sur <a href="https://www.babelio.com/livres/Indriason-Les-Parias/1583902" target="_blank">Babelio</a>.<br />Livre lu grâce à <a href="https://www.netgalley.fr/catalog/book/310888" target="_blank">NetGalley</a> et aux éditions Métailié.</blockquote>
</div><p></p></div>BMRhttp://www.blogger.com/profile/07492329413222841073noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-25126723.post-46193488466312304892024-01-30T11:48:00.008+01:002024-02-24T16:19:40.771+01:00La faille (Franck Thilliez)<a href="https://www.bibliosurf.com/La-faille-95665.html" target="_blank"><img align="left" height="150px" src="https://live.staticflickr.com/65535/53448827979_7af05bf50e_n.jpg" style="display: inline; float: left; margin: 3px 14px 5px 0px;" /></a>
<h4 align="right">[...] Memento mori. « Souviens-toi que tu vas mourir. »</h4><h3>● L'auteur, le livre (504 pages, 2023) :</h3><div><div><img align="right" border="0" height="80" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjk5TFevYRVPXggUGyThx7qrgXdQ3TddK2vQ7KzIAQvJ7AOlF15HyD8YYawIl_ElbTGNXwRuFFY0BAG4wZf6cBsdouIhwnpVGEbZtzYqMctsTYnKVO_v76XfgHVft2Zn6orr4T8/s81-no/?authuser=0" style="display: inline; float: right; margin: 3px 5px 4px 0px;" /></div><a href="https://www.babelio.com/auteur/Franck-Thilliez/5052" target="_blank">Franck Thilliez</a> fait partie de nos auteurs incontournables dans le monde français du polar.</div><div>Son flic récurrent, Franck Sharko, et sa compagne Lucie Hennebelle, sont devenus de vieilles connaissances au fil des épisodes d'une longue série, tous deux déjà bien abîmés par la vie en général et leur boulot en particulier : les flics d'élite du <i>36 Quai des Orfèvres</i> (ou désormais du <i>Bastion</i>) ne fréquentent pas toujours le meilleur de notre belle société.</div><div>Des polars toujours survoltés où Thilliez aime bien broder autour de faits scientifiques et de données réelles.</div><div></div><div><div><h3>● On aime bien :</h3></div><div><div><blockquote><img align="right" src="https://live.staticflickr.com/65535/51127155261_60f8f05c61_o.png" style="display: inline; float: right; margin: 3px 0px 4px 5px;" /></blockquote><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On apprécie toujours l'équipe de flics de F. Thilliez et l'écriture très professionnelle de ses polars, on l'a dit, cet auteur est une valeur de référence du polar français.</div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On aime bien aussi l'équilibre savant qu'il réussit à maintenir entre des histoires qui d'un côté, flirtent habilement avec le fantastique et de l'autre, sont ancrés dans une violence hélas bien réaliste. </div><div>L'exercice difficile qui consiste à s'approcher de trop près des <i>failles </i>dans notre monde cartésien.</div><div>Cet épisode est particulièrement bien monté et l'on se passionne pour la découverte du monde des EMI (les expériences de mort imminente, le fameux tunnel de lumière !), les ondes cérébrales énigmatiques (l'onde de la mort !) et les neurosciences. </div><div>Franck Thilliez nous explique même ses <a href="https://www.rts.ch/info/sciences-tech/medecine/12895223-des-ondes-gamma-enregistrees-lorsque-lon-passe-de-vie-a-trepas.html#:~:text=Un%20EEG%20peut%20donc%20%22cacher,vous%20permettent%20d'%C3%AAtre%20conscient." target="_blank">sources de documentation</a> dans une postface très instructive.</div><div></div></div></div><div></div><div><div><h3>● L'intrigue :</h3></div><div>Cette fois-ci Franck Thilliez s'intéresse à la frontière ténue qui sépare la vie de la mort, avec notamment une <i>céroplasticienne</i>. Ce bien étrange métier sera pour le lecteur, l'occasion d'apprendre plein de choses grâce aux recherches et à la documentation de F. Thilliez, notamment sur les EMI, les expériences de mort imminente.</div></div><div></div><blockquote><div>[...] En art funéraire, un transi est un genre de sculptures particulier apparu dans le sillage de la peste noire et de la famine, au Moyen Âge, à une époque où la mort rôdait à chaque coin de rue.</div><div>[...] Une discussion passionnée sur l’âme, sur la survivance de l’esprit au corps lorsque sonne la dernière heure.</div><div>[...] — Que crois-tu qu’il y a, de l’autre côté ? lâcha Lucie. Après la mort, je veux dire. Est-ce que tu penses que tout s’arrête quand on meurt ou que… qu’il y a quelque chose ?</div><div>[...] Il voyait son visage reposé, ses paupières closes, comme si elle dormait. Où était son âme ? Le policier avait beau être rationnel, il ne pouvait nier que certains phénomènes demeuraient inexplicables. Le spiritisme, les esprits, les communications avec les défunts…</div></blockquote><div></div><div>Fort heureusement, on sait que Franck Thilliez et son flic Sharko sont tous deux des cartésiens qui gardent les pieds sur terre. Tout cela doit donc avoir, malheureusement, de sombres ancrages dans la dure réalité.</div><div></div><blockquote><div>[...] Tout cela ne pouvait être qu’un amas de conneries. Un délire mystique.</div><div>[...] Sharko ne croyait pas au diable. Mais ce n’était pas pour ça que le diable n’existait pas.</div><div>[...] Un tueur s’en prend à des gens qui ont réchappé à la mort et s’arrange pour figer leur visage dans une expression de terreur absolue. Un type planqué dans une abbaye se croit traqué par des démons et cache des secrets.</div></blockquote><div></div><div></div><div><div></div><div><hr />
<blockquote>
Pour celles et ceux qui aiment Frankenstein.<br />
D’autres avis sur <a href="https://www.bibliosurf.com/La-faille-95665.html" target="_blank">Bibliosurf</a> et sur <a href="https://www.babelio.com/livres/Thilliez-La-Faille/1498638" target="_blank">Babelio</a>.<br /></blockquote>
</div><p></p></div>BMRhttp://www.blogger.com/profile/07492329413222841073noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-25126723.post-71267810834482219862024-01-24T11:24:00.007+01:002024-02-24T16:20:00.028+01:00Il s'appelait Doll (Jonathan Ames)<a href="https://www.babelio.com/livres/Ames-Il-sappelait-Doll/1321626" target="_blank"><img align="left" height="150px" src="https://live.staticflickr.com/65535/53456045497_5bf8716c3d_n.jpg" style="display: inline; float: left; margin: 3px 14px 5px 0px;" /></a>
<h4 align="right">[...] Le seul ancien flic à suivre une analyse.</h4><h3>● L'auteur, le livre (304 pages, 2024, 2021 en VO) :</h3><div><div><img align="right" border="0" height="80" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjk5TFevYRVPXggUGyThx7qrgXdQ3TddK2vQ7KzIAQvJ7AOlF15HyD8YYawIl_ElbTGNXwRuFFY0BAG4wZf6cBsdouIhwnpVGEbZtzYqMctsTYnKVO_v76XfgHVft2Zn6orr4T8/s81-no/?authuser=0" style="display: inline; float: right; margin: 3px 5px 4px 0px;" /></div>Romancier et scénariste, l'américain <a href="https://www.babelio.com/auteur/Jonathan-Ames/67707" target="_blank">Jonathan Ames</a> connu pour des récits semi-autobiographiques assez humoristiques, nous propose ici ce roman noir, façon <i>hard boiled</i>, "à la manière de" ses compatriotes comme Chandler & co, un peu comme <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/search?q=baldacci">Baldacci</a> nous avait proposé récemment <a href="https://bmr-mam.blogspot.com/2023/07/une-bonne-action-david-baldacci.html">Une bonne action</a>.</div><div></div><div><div><h3>● On aime :</h3></div><div><div><blockquote><img align="right" src="https://live.staticflickr.com/65535/51127155261_60f8f05c61_o.png" style="display: inline; float: right; margin: 3px 0px 4px 5px;" /></blockquote><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> Le charme gentiment rétro de ce roman noir avec lequel, sans se prendre trop au sérieux, J. Ames nous emmène pour une sympathique balade sans angoisse ni prise de tête, même si les cadavres vont s'accumuler autour de son "privé" et même si le sujet (qu'on ne dévoilera pas) est somme toute, pas cool du tout.</div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On aime le soin apporté au dessin du personnage, le privé Happy Doll, un flic rangé du LAPD qui arrondit désormais ses fins de mois comme vigile pour un institut de "massage thaï" et plus si affinités. </div><div>Un ancien flic qui voit une psy plusieurs fois par semaine.</div><blockquote>[...] Mon premier souffle a coïncidé avec le dernier de ma mère. Il est difficile de se pardonner une chose pareille et ça ne facilite pas non plus les choses pour votre père qui a du mal à vous absoudre, voire à vous aimer. C'est tout cela qui m'a amené à ma relation un peu bizarre avec George et au divan de ma psy quatre fois par semaine. Pour autant que je le sache, je dois bien être le seul ancien flic à suivre une analyse, mais je peux me tromper.</blockquote><div>Un homme plus amoureux de son chien George que des serveuses de bar qui lui tournent autour.</div><blockquote>[...] À la différence de la plupart des propriétaires de chiens, je ne le prends pas pour mon enfant, en l'occurrence mon fils. Nous avons en fait une relation plus trouble que cela. Pour moi, c'est un ami très cher avec lequel il se trouve que je vis. Ainsi, nous sommes comme deux célibataires reclus qui cohabitent à l'ancienne sans penser que le reste du monde sait très bien qu'ils sont amants. Il a bien sa propre couche vers laquelle je l'expédie parfois, mais c'est très rare, et nous dormons ensemble presque toutes les nuits le reste du temps. Au début, il pose sa tête à côté de la mienne sur l'oreiller et me fait des yeux doux pendant que je lis - je lis toujours avant de m'endormir- puis, quand j'en ai assez et que je suis fatigué, je range mon livre et j'enfouis mon visage dans son cou afin de respirer son odeur terreuse de chien, chose que j'adore.</blockquote><div>Un privé au cœur trop généreux et trop impulsif pour éviter les ennuis.</div><blockquote>[...] Tu as raison, ai-je dit. Ce n'était pas très malin de ma part, ce qui était aussi proche que possible de la vérité.</blockquote><div></div></div></div><div></div><div><div><h3>● L'intrigue :</h3></div><div>Happy Doll ne voit pas les ennuis arriver quand son meilleur ami Sheldon vient le solliciter pour une greffe de rein. </div><div>Sheldon repasse le lendemain mais avec une balle en plein dans le buffet et meurt dans ses bras. La greffe ne sera finalement pas très utile.</div></div><div>Dès lors les coups vont pleuvoir sur Happy et les cadavres s'accumuler autour de notre héros au cœur trop généreux et au caractère trop impulsif.</div><blockquote>[...] Au milieu de son front, il y avait un petit trou noir. J'ai poussé le corps du bout du pied. C'était mon deuxième mort de la journée et le troisième en deux jours. Je commençais à être blasé.<br />[...] Après ma sortie de l'hôpital, Lou était mort, j'avais trouvé sur mon chemin un homme blond qui avait une balle dans la tête, j'en avais balancé un autre depuis un balcon, j'avais menti à la police, je m'étais fait tabasser par un flic et on m'avait emmené dans un autre hôpital.</blockquote><div>Fort heureusement, on vous rassure tout de suite, tout est bien qui finit plutôt bien.</div><div>Il ne reste plus qu'à attendre la suite de ce qui pourrait faire une excellente série.<br /><div></div><div><div></div><div><hr />
<blockquote>
Pour celles et ceux qui aiment les privés.<br />
D’autres avis sur <a href="https://www.babelio.com/livres/Ames-Il-sappelait-Doll/1321626" target="_blank">Babelio</a> et sur <a href="https://www.bibliosurf.com/Il-s-appelait-Doll.html" target="_blank">Bibliosurf</a>.<br />Livre lu grâce à <a href="https://www.babelio.com/livres/Ames-Il-sappelait-Doll/1321626" target="_blank">Babelio </a>et aux éditions Joëlle Losfeld.</blockquote>
</div><p></p></div></div>BMRhttp://www.blogger.com/profile/07492329413222841073noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-25126723.post-43173761563773381742024-01-22T08:58:00.009+01:002024-02-24T16:20:19.896+01:00Disparue à cette adresse (Linwood Barclay)<a href="https://www.babelio.com/livres/Barclay-Disparue-a-cette-adresse/1590255" target="_blank"><img align="left" height="150px" src="https://live.staticflickr.com/65535/53477822588_b26fb9b3cd_n.jpg" style="display: inline; float: left; margin: 3px 14px 5px 0px;" /></a>
<h4 align="right">[...] Il y a nécessairement une explication.</h4><h3>● L'auteur, le livre (448 pages, 2024, 2022 en VO) :</h3><div>On ne connaissait pas encore <a href="https://www.babelio.com/auteur/Linwood-Barclay/85516" target="_blank">Linwood Barclay</a>, auteur canadien de thrillers.<div><img align="right" border="0" height="80" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjk5TFevYRVPXggUGyThx7qrgXdQ3TddK2vQ7KzIAQvJ7AOlF15HyD8YYawIl_ElbTGNXwRuFFY0BAG4wZf6cBsdouIhwnpVGEbZtzYqMctsTYnKVO_v76XfgHVft2Zn6orr4T8/s81-no/?authuser=0" style="display: inline; float: right; margin: 3px 5px 4px 0px;" /></div></div><div>Le voici avec <b><a href="https://www.babelio.com/livres/Barclay-Disparue-a-cette-adresse/1590255" target="_blank">Disparue à cette adresse</a></b> et un pitch qui s'annonce très proche d'un roman bien connu que l'on vient tout juste de lire : <a href="https://www.netgalley.fr/catalog/book/312897">Les apparences</a> de l'américaine <a href="https://www.babelio.com/auteur/Gillian-Flynn/36595" target="_blank">Gillian Flynn</a>, adapté au cinoche avec <i>Ben Affleck</i> et <i>Rosamund Pike</i>, c'était <a href="https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=217882.html" target="_blank">Gone girl</a>.</div><div></div><div><div><h3>● On aime beaucoup :</h3></div><div><div><blockquote><img align="right" src="https://live.staticflickr.com/65535/51127155261_60f8f05c61_o.png" style="display: inline; float: right; margin: 3px 0px 4px 5px;" /></blockquote><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On est tout d'abord surpris par la qualité de l'écriture, très pro, de ce thriller qui <i>a priori</i> pouvait s'annoncer comme un simple polar tgv. Visiblement, Linwood Barclay s'annonce comme un auteur qui a visiblement plus d'un tour dans son sac et chez qui il faudra revenir.</div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> Et puis on adore les tours de prestidigitation où l'artiste attire notre regard d'un côté pendant que, de l'autre, il prépare son chapeau pour en sortir soudain toute une ribambelle de lapins et de colombes.</div><div>Une belle affiche que ce <i>page-turner</i> que l'on ne lâchera pas avant le clou du spectacle, et oui il y a même un petit twist final !</div><div></div></div></div><div></div><div><div><h3>● L'intrigue :</h3></div></div><div></div><div>C'est donc encore l'histoire d'une femme qui disparait mystérieusement. Mais là où <a href="https://www.netgalley.fr/catalog/book/312897">Les apparences</a> et le film <a href="https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=217882.html" target="_blank">Gone girl</a> mettait l'accent sur la réaction du mari et les soupçons de la police, <a href="https://www.babelio.com/auteur/Linwood-Barclay/85516" target="_blank">Linwood Barclay</a> change radicalement le point de vue du metteur en scène.</div><div>Six ans plus tard, Andrew (le mari de Brie qui avait disparu) a refait difficilement sa vie : il a déménagé et changé de ville, changé de nom pour ne plus être traqué par les médias, il a même une nouvelle famille, ...</div><div></div><blockquote><div>[...] Ma vie était devenue un spectacle public, matière à émission policière racoleuse et à spéculations sur les réseaux sociaux, j’avais eu besoin d’un nouveau départ.</div><div>[...] Pendant très longtemps, j’ai été une épave. C’est ce qui arrive quand votre femme disparaît et qu’on murmure dans votre dos que vous êtes coupable. J’ai perdu mes amis, à l’exception d’un seul.</div></blockquote><div></div><div>Lorsque soudain ... Brie réapparait ! Voici <i>Back girl</i> !</div><div>Est-ce bien elle ? Qu'est-elle devenue pendant ces six années ? Serait-ce plutôt une autre femme qui lui ressemblerait ? Mais pourquoi cette soudaine réapparition ?</div><div></div><blockquote><div>[...] Et puis j’ai reçu le coup de téléphone de Max. Je ne savais pas quoi en penser. « Je pense que c’était Brie. »</div><div><div>Ma femme, qui avait disparu depuis six ans et que beaucoup présumaient morte, se serait présentée à mon ancienne adresse ? Impossible.</div><div>[...] Si c’était Brie, où était-elle pendant ces six années ? Pourquoi est-ce qu’elle sortirait de nulle part ? Je veux dire, qu’est-ce qu’elle a fait pendant tout ce temps ? Si c’était vraiment elle, pourquoi aurait-elle décidé de revenir précisément à ce moment-là et pas à un autre ? Est-ce que quelqu’un la gardait prisonnière et qu’elle a fini par s’échapper ? Et dans ce cas, pourquoi n’est-elle pas allée directement voir la police ?</div></div></blockquote><div><div></div><div>Une réapparition qui pose beaucoup de questions et qui vient bouleverser la nouvelle vie d'Andrew comme celle de la famille de Brie qui commençait tout juste à faire son deuil d'une fille, d'une sœur.</div></div><div>Pour corser le tout, la fliquette de service s'empresse de rouvrir le dossier, elle qui s'était déjà acharnée en vain six ans plus tôt à prouver la culpabilité du mari.</div><div></div><blockquote><div>[...] — Si on l’a vue, c’est que vous ne pouvez pas l’avoir tuée, n’est-ce pas ? </div><div>— Qu’est-ce que vous insinuez ? Que j’ai mis ça en scène ? Que j’ai engagé une femme pour qu’elle se fasse passer pour Brie ?</div><div>— Il y a nécessairement une explication.</div></blockquote><div></div><div>À mi-parcours le lecteur comprend déjà le fin mot de l'histoire. À mi-parcours seulement, le lecteur se dit que "<i><span style="color: #aaaaaa;">Oh mon Dieu ! C’est… C’est de la folie.</span></i>" et se rappelle soudain de quoi sont faits les chemins de l'enfer.</div><div></div><blockquote><div>[...] — Tu sais de quoi l’enfer est pavé. </div><div>— Oui, je sais.</div><div><div>[...] — Vous avez laissé le génie sortir de la lampe, dit Hardy. C’est la loi des conséquences non intentionnelles. </div><div>— Je vous demande pardon ? </div><div>— On commence avec l’intention de faire une chose, et on finit par provoquer quelque chose d’autre.</div></div></blockquote><div><div></div></div><div>Le lecteur se rend compte qu'il s'est fait balader par l'auteur et son faux remake de Gone Girl : pendant que les spectateurs regardaient d'un côté, le magicien édifiait patiemment un véritable château de cartes qu'il va écrouler dans un brillant feu d'artifice.</div><div></div><blockquote><div>[...] — Oh mon Dieu ! C’est… C’est de la folie. </div><div>— Je ne vais pas vous contredire. Mais revenons à vos aveux.</div><div>[...] On arrive parfois à un stade où on ne croit plus personne.</div></blockquote><div></div><div></div><div><div></div><div><hr />
<blockquote>
Pour celles et ceux qui aiment les tours de magie.<br />
D’autres avis sur <a href="https://www.babelio.com/livres/Barclay-Disparue-a-cette-adresse/1590255" target="_blank">Babelio</a>.<br />Livre lu grâce à <a href="https://www.netgalley.fr/catalog/book/312897" target="_blank">NetGalley</a> et aux éditions Belfond.</blockquote>
</div><p></p></div>BMRhttp://www.blogger.com/profile/07492329413222841073noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-25126723.post-20037593801027104652024-01-20T10:23:00.006+01:002024-02-24T16:20:55.852+01:00Kremulator (Sasha Filipenko)<a href="https://www.babelio.com/livres/Filipenko-Kremulator/1571994" target="_blank"><img align="left" height="150px" src="https://live.staticflickr.com/65535/53470068620_275125051e_n.jpg" style="display: inline; float: left; margin: 3px 14px 5px 0px;" /></a>
<h4 align="right">[...] Il les a tous incinérés.</h4><h3>● L'auteur, le livre (208 pages, 2024, 2022 en VO) :</h3><div><div><img align="right" border="0" height="80" src="https://lh3.googleusercontent.com/n2Qp2M8asb9g56G3o8YjSz4HUe11F3IzHzfght77K5b3KzlyTAGRVozuH7-Me3nOHN2fsWOsfayZh8V6W9Vmffj_iozOGoKCngGjcKysEZ65UskIN91-tDPUF6sYhiPRDtO_zLEcRGKD_P1rftT7D4xoDMOfzRziNyHibWffm6RSs1RgVYJDcEe7e10lXRkV8LDCbi7V8SFkXWjKlZr42F0mAwAcAJv1P5lXNbNO2xHsL2xR-0eZ3T9wwfDqVtOqaUd_HXmDjMHYIfr0J5tR2XyYjV1uPBJZuT95zec74nYB8J1Colm0RZvqZMTmpU7-C8jrgCNct3uPFaXgwJpMqIUt2isgOQMHLDlkOjN95sinrhDkBtB7e0EobHoLN-M-fPne7UCJLKXYw5gEFZz8UF7It7CgvFIdvjJ6GMrb4L4wS37aCpE8p59fKYQuD3hzHGhC419mZAXcIMzHSFKzLsaFz9GYmGfkrxXEV3klDNdj7XSxqSZKNCs4iD8nWvTVXrcyin6sG8j7wgIe-N4s7b4bX2bCdkvApoj0JWV36mDGIk8BwGJpN3SpcM0-R5mJKnFMzVtTrmY7zjpxA-h6jkKcikznI6Y-m7eeAXFw7jc8xTyVsZr0leS_lPCpUOy1vGCoubNLy4w5--pJ-SJe6ZxXwvnmCJK7_qaUYy-ZrJw8fypGbI4ZJzGkVpdb=s81-no?authuser=0" style="display: inline; float: right; margin: 3px 5px 4px 0px;" /></div>Opposant déclaré au régime pro-russe de Loukachenko, <a href="https://www.babelio.com/livres/Filipenko-Kremulator/1571994" target="_blank">Sasha Filipenko</a> est un écrivain biélorusse qui vit en exil dans différents pays d'Europe dont la Suisse et la Belgique.</div><div>Avec son <b><a href="https://www.babelio.com/livres/Filipenko-Kremulator/1571994" target="_blank">Kremulator</a></b>, il s'est emparé d'un personnage étonnant mais authentique : Piotr Ilitch Nesterenko était le responsable du crématorium funéraire de Moscou chargé d'incinérer les décédés et accessoirement, les multiples victimes des purges staliniennes.</div><div>Un homme né avec le siècle dernier et donc au parcours étonnant qui finit comme tant d'autres dans une geôle du NKVD, accusé de trahison. Le livre est basé principalement sur les interrogatoires dont il fit l'objet.</div><div>C'est toute l'histoire du début du siècle qui défile dans ces fiches grâce au parcours étonnant de ce Nesterenko, véritable girouette politique (un nom qui pourrait se traduire par <i>L'Ineffaçable</i>, on ne peut mieux dire !).</div><div>Evidemment, au vu du pedigree de l'auteur, ce portrait sera un dossier à charge contre la machine répressive soviétique.</div><div><div><h3>● Le contexte :</h3></div><div>Le mieux est sans aucun doute de laisser la parole à l'auteur dans sa préface :</div></div><div></div><blockquote><div>[...] En 1941, le directeur du crématorium de Moscou, Piotr Nesterenko, est arrêté. Il sait mieux que personne ce qui arrive aux victimes des Grandes Purges staliniennes. </div><div>Opposants, espions présumés, anciens héros de la révolution et autres ennemis du peuple – il les a tous incinérés. </div><div>Au fil des interrogatoires, il doit répondre de sa vie tumultueuse : officier de l’Armée blanche ayant fui les bolcheviks jusqu’en Ukraine, survivant d’un étrange accident d’avion, émigré à Istanbul puis à Paris, amoureux fidèle à la passion de sa jeunesse – voici un parcours qui ne plaît pas aux autorités soviétiques… </div><div>[...] Tu parles d’une vie ! Un officier blanc, mobilisé lors de la Première Guerre mondiale, qui a trouvé le moyen de servir pour l’Armée blanche et pour l’Armée rouge, pour les Allemands et pour la Rada ukrainienne. Un pilote ayant survécu au crash de son avion, combattant de l’armée de Denikine, contraint à émigrer, transitant par plusieurs pays européens, travaillant comme chauffeur de taxi à Paris avant de revenir à Moscou, où il est devenu le premier directeur du crématorium de la ville, édifié dans l’enceinte du monastère de Donskoï. Une destinée loin d’être triste, bien que couverte de cendre. Une girouette-modèle ? Un vrai caméléon ? Ou un pauvre type, qui a juste eu le malheur de venir au monde dans l’Empire russe de la fin du XIXe siècle ? </div><div>[...] Le matin, il incinérait les têtes du régime soviétique : Ordjonikidze, Gorki et Maïakovski. La nuit, il réceptionnait les cadavres des fusillés qu’il devait brûler pour faire disparaître la trace des crimes rouges. Mais quand donc dormait-il ? </div><div>[...] Kremulator, le mot russe pour « crémulateur ». Un mot dans lequel le lecteur entend à la fois un écho du Kremlin et le nom d’un métier qui n’existe pas. Le crémulateur est un instrument précis, un broyeur qui pulvérise définitivement ce qui subsiste d’un individu après sa crémation (oui, certains cartilages résistent même à une heure et demie au four). Il me semble qu’il n’y a pas de meilleure métaphore pour désigner la machine répressive soviétique.</div></blockquote><div></div><div><blockquote><img align="right" src="https://live.staticflickr.com/65535/51127155261_60f8f05c61_o.png" style="display: inline; float: right; margin: 3px 0px 4px 5px;" /></blockquote><div><h3>● On aime :</h3></div><div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On aime bien entendu le sujet dont s'est emparé Filipenko : quel remarquable personnage au parcours étonnant avec qui on révise l'Histoire d'une période un peu trouble que l'on connait mal.</div><div>On aurait même apprécié que l'auteur développe un peu plus le contexte politique du "travail" de Nesterenko : tant de "traîtres" sont passés entre les mains de ce nouveau <i>Charon </i>...</div><div><blockquote>[...] Une fois, j’ai incinéré quarante-cinq personnes de l’Institut pédagogique de la ville de Gorki, des doyens, des professeurs et des étudiants. Chaque nuit, mon four dévorait des membres des Jeunesses communistes et du Politburo, comme le secrétaire général Kossior ou le Commissaire du peuple Tchoubar. J’ai incinéré les secrétaires polonais et yougoslaves du Comité central ...</blockquote></div><div><span face="arial, sans-serif" style="color: #4d5156; font-size: 10px;">❤️</span> On aime l'humour noir, grinçant, caustique de l'auteur : c'était sans doute aussi celui du personnage, une ironie et une distance indispensables à ceux qui côtoient chaque jour la mort d'aussi près.</div><blockquote><div>[...] Dans la cave du crématorium, l’humour et le sarcasme étaient précisément les petites choses qui me préservaient de la folie.</div></blockquote><div></div></div></div><div></div><div><div><h3>● L'intrigue :</h3></div><div>En 1941, les Allemands attaquent l'URSS et les soviétiques sont aux abois, pressés d'éliminer les espions en tout genre. Mais il ne reste que très peu de candidats après les grandes purges des années 30. On ramasse ce qu'on peut et vient le tour de Nesterenko.</div></div><div></div><blockquote><div>[...] Les arrestations ne sont pas si nombreuses – tout juste mille soixante-dix-sept individus. </div><div>[...] Une quantité dérisoire, le sort de la plupart ayant été réglé dès 1937, où le seul soupçon de travailler pour la Pologne a condamné plus de cent mille personnes à être fusillées (très exactement : cent onze mille quatre-vingt-onze citoyens). </div><div>[...] « Mieux vaut trop de zèle que pas assez », commente l’un des tchékistes.</div></blockquote><div></div><div>Le roman se base sur les interrogatoires kafkaïens de Nesterenko par le NKVD et les fiches qui retracent le parcours étonnant du bonhomme dans un début de siècle très agité : c'était l'époque de la déroute de l'Armée blanche russe jusqu'à Gallipoli, l'époque de la Grande Guerre et de la Triple-Entente, celle du fiasco des Dardanelles, ...</div><div>Après être passé par la Serbie, la Bulgarie, la Pologne et Paris où il sera taxi, Nesterenko revient à Moscou en 1926 et se retrouve responsable des cimetières de la ville.</div><div>Avec l'aide d'une honorable société allemande, il installe le premier crématorium.</div><div><blockquote>[...] L’entreprise « Topf et fils » n’a pas seulement aidé à construire le premier crématorium de Moscou, elle s’est ensuite chargée de la conception et de la construction des fours crématoires pour les camps de la mort nazis.</blockquote></div><div>Le jour, il officie pour accompagner les cérémonies funéraires des moscovites. </div><div>La nuit, le NKVD lui livre un camion de fusillés à faire disparaître ...</div><div></div><div><div></div><div><hr />
<blockquote>
Pour celles et ceux qui aiment l'humour noir.<br />
D’autres avis sur <a href="https://www.babelio.com/livres/Filipenko-Kremulator/1571994" target="_blank">Babelio</a>.<br />Livre lu grâce à <a href="https://www.netgalley.fr/catalog/book/313506" target="_blank">NetGalley </a>et aux éditions Noir sur blanc.</blockquote>
</div><p></p></div>BMRhttp://www.blogger.com/profile/07492329413222841073noreply@blogger.com0