Enfin, ça n'a pas grand chose de polaire puisque Un cri si lointain démarre en plein été dans un Göteborg écrasé de chaleur où la canicule excite les violences.
[...] Une fois dehors, il inspira l'air du soir. Une odeur de sel, et de sable qui aurait cuit au four pendant des mois. Ce n'est pas une odeur nordique, pensa-t-il. Du moins pas à cette époque de l'année.
Que vont dire les touristes ? Ce n'est pas ça qu'ils viennent chercher ici. Et moi, j'en ai assez de cette chaleur, parce que je suis suédois. Je veux être un suédois fort tourné vers l'avenir. J'en ai marre de cette violence. Cette ville n'a pas une infrastructure adaptée à la violence, contrairement à d'autres, où l'on n'est pas spécialement surpris quand les gens se montrent moins bons qu'on ne l'espérait ...Cet été-là, Ake Edwardson promène son inspecteur Winter dans les rues de la deuxième ville de Suède : un inspecteur à vélo, amateur de jazz, aux costumes trop bien coupés mais aux cheveux pas assez bien coupés.
Dans ce polar il aura à résoudre deux affaires qui se répondent comme en écho, à 30 ans d'écart, où l'auteur nous piège par d'habiles jeux de miroirs.
Et l'enquête piétine, s'éternise, sur plusieurs mois même. Enervant suspense qui nous tient tout au long des 500 pages : il faudra attendre les 10 dernières pour voir l'intrigue enfin se dénouer.
Bien sûr, on ne peut s'empêcher de penser à Henning Mankell : la Suède dans son environnement géopolitique (ici Winter se rend au Danemark), la Suède et son contexte social, ...
Une autre critique (à l'humour très acide mais pas dénuée de tout fondement) ici même.
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