La BD de A à Z



L'annuaire des albums qu'on a ouverts dans la catégorie BD
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et non pas par scénariste ou dessinateur

    Le haut de notre panier BD :


      Le polar c'est aussi des bulles !

      Le polar se déguste aussi avec des bulles, alors voici un petit florilège de quelques BD toutes plus belles les unes que les autres. On a même relu les plus anciennes pour s'assurer que notre appréciation de l'époque avait bien vieilli. Bref, une top sélection de top polars si vous manquez d'idées cadeaux.

      ❤️❤️ 2015 (1 volume), l'album Balles perdues était le premier de la collaboration de Walter Hill (le producteur et réalisateur US), du scénariste Matz (aka Alexis Nolent) celui de la série fleuve Le tueur, et du dessinateur Jef (aka Jean-François Martinez).
      Les dessins de Jef sont superbes, de véritables aquarelles.
      L'histoire de W. Hill est digne d'un bon vieux film de gangsters, on ne s'attendait pas à autre chose, et l'adaptation BD de Matz fait mouche.
      Citons une petite interview de W. Hill à la fin de l'album : de l'argent, des flingues, des femmes, des flics et des corrompus. Un tueur de sang-froid lancé sur les traces d'un amour perdu.

      ❤️❤️❤️ En 2016 (1 volume), ce même trio de malfaiteurs remet le couvert avec Corps et âme : une histoire de tueur pas comme les autres (ni l'histoire, ni surtout le tueur) car le mauvais garçon, va se transformer sous nos yeux et c'est rien de le dire ... donc on n'en dit pas plus. 
      Le dessin de Jef est nerveux mais pas trop, les ambiances sont sombres mais pas trop : les planches sont superbes et certaines très sexy. Le texte de Matz est au rendez-vous et le scénario de Walter Hill qui combine plusieurs vengeances est riche, sans faille et particulièrement bien monté : tout cela donne un très bel objet. 
      Un bel album très réussi, indispensable au moment où les obscurantismes de tous bords s'acharnent à réglementer les genres et les transgenres. À faire connaître d'urgence !

      ❤️❤️❤️ En 2019 et 2021 (2 volumes, un autre à suivre), Nicolas Petrimaux  nous arrive du monde du jeu vidéo et Il faut flinguer Ramirez hérite donc d'un très beau dessin, nerveux et explosif ainsi que d'une mise en page très soignée (l'auteur parle même de mise en scène). 
      Grâce au bouche à oreille, la BD connait un beau succès bien mérité. 
      Un thriller au second degré, façon Tarantino, un look un peu ringard des années 80, avec dans le rôle principal, le fameux moustachu Ramirez, dépanneur d'aspirateurs, extrêmement taciturne ou bien carrément muet, et visiblement tueur à gage à ses moments perdus. 
      À ses trousses on trouve pêle-mêle : des flics obtus, des méchants truands et des jolies pépés.

      ❤️❤️ En 2019 et 2021 (4 volumes), No Body : une BD du français Christian de Metter qui s'était fait connaître en adaptant des romans à succès (Shutter Island, Au revoir là-haut, ...). 
      Avec No Body, le dessinateur crée son propre récit dans une ambiance rappelant la série Mindhunter : une psy se rend en prison pour tenter de percer la personnalité d'un tueur en série qui se déclare lui-même coupable. 
      Chaque album est l'occasion de découvrir un pan de l'histoire du prisonnier, une vue de son passé. 
      Peu de mots échangés mais un sens aigu de la mise en scène avec un découpage très 'série télé'. 
      Un dessin sombre et inquiétant, une aquarelle aux eaux glauques, qui ne montre que ce que De Metter veut bien nous dévoiler avant les révélations finales.
      Il existe également une saison 2 (toute autre histoire) mais avec des dessins qui nous ont moins plu ...

      ❤️ En 1997 (3 volumes), restons chez les frenchy avec une Berceuse assassine qui nous est chantée par  le belge Philippe Vandevelde (alias Philippe Tome) accompagné par Ralph Meyer au dessin.
      Un beau dessin très "Série Noire" réhaussé par le jaune d'un taxi qui erre dans les rues de NY. 
      Au volant Joe bien sûr, un chauffeur hypocondriaque au bout du rouleau qui ne rêve plus que de tuer sa femme paraplégique.
      C'est du moins ce que nous dit le premier tome car chacun des 3 volumes raconte (presque !) la même histoire vue par un personnage différent. Une BD peut en cacher une autre !

      ❤️❤️ En 2014 (1 volume), le dessinateur Max Cabanes a choisi de reprendre plusieurs œuvres de Patrick Manchette (aidé par Doug Headline qui n’est autre que le fils de Patrick Manchette). 
      Fatale est réputée comme leur meilleure adaptation, ce que l’on peut confirmer ici. 
      Des dessins et une mise en page très (trop ?) classiques qui laissent beaucoup de place au texte de Manchette : changeant de ville comme de nom, d’apparence et de coiffure, une pulpeuse jeune femme semble très occupée à faire le ménage dans les milieux de la bourgeoisie chabrolienne de province !
      Une BD qui nous avait donné vraiment envie de lire le roman ? Quel plus bel hommage ?

      ❤️❤️ Dans une BD on est souvent attiré par le dessin ou par le scénario. Ici c'est clairement le texte qui sert de locomotive : un texte percutant et enlevé, très dynamique, relevé par une voix off qui ponctue le récit, de sacrés personnages, une véritable petite nouvelle (la BD fait quand même 130 pages) qu'on dévore avec avidité.
      L'ensemble (voix off, ambiance polar, dessin nerveux et moderne, importance du texte, ...) fait un peu penser à l’atmosphère de la BD Le Tueur ou aux chansons de Renaud. 
      Une histoire de braquage caritatif : le loser Vincent s'acoquine avec le loser Gaby pour braquer un convoyeur loser qu'ils côtoient dans un bar de losers.

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