dimanche 24 janvier 2010

Le Collaborateur de Bethléem (Matt Rees)

Jérusalem, côté palestinien.

On avait un peu envie de sortir des polars suédois ou japonais, envie de voyager ailleurs, envie d'épingler des petits cœurs dans d'autres coins de notre carte des polars du monde.
On a donc changé de ... crèmerie, pour se retrouver à ... La grande crimerie, une sympathique petite librairie spécialisée polars, dans le X° près de la place du Colonel Fabien.
On y acheté deux billets, l'un pour Rio (on en reparle bientôt) et un autre pour la Palestine.
Cette fois notre guide est un journaliste américain, Matt Rees, qui nous emmène sur les traces du Collaborateur de Bethléem.
On se retrouve aux portes de Jérusalem, côté palestinien, embringué avec le héros (un prof) dans une histoire où se mêlent les rivalités entre les religions (chrétiens, musulmans, les juifs sont en face) et les rivalités entre les factions palestiniennes (Fatah, Hamas, Brigades, ...). Ça cafouille à qui mieux mieux dans une société en pleine déliquescence, minée par la guerre, les querelles intestines et la corruption.

[...] - Dieu sait que s'il n'existait ni Bible ni Coran, notre petite ville vivrait bien plus paisiblement, vous ne croyez pas ? Si la fameuse étoile avait conduit les Rois mages, mettons à Bagdad au lieu de Bethléem, la vie serait bien plus facile ici.

Un héros de la résistance est abattu/assassiné et l'un des anciens élèves du professeur Omar Youssef est accusé de collaboration avec l'ennemi ...
Le prof se lance dans une contre-enquête qui le mènera de péril en péril ...
Toute cette découverte de la vie palestinienne sous l'occupation israélienne (qui reste en toile de fond) est très instructive même si ce n'est guère réjouissant.
Mais on n'a pas vraiment accroché au personnage principal, le prof, décrit par la quatrième de couverture comme un personnage atypique et charismatique ... atypique certes, mais pas du tout charismatique.
Ce bon père de famille hésitant se retrouve balloté par les évènements (on le serait à moins) et peine à nous entraîner à sa suite sur la piste du vrai collaborateur ... et l'intrigue a le goût d'un couscous sans harissa. Dommage !
Reste la découverte, on l'a dit, de la Palestine des palestiniens autrement qu'au JT de 20 heures.
Il faudra donner une seconde chance à Matt Rees ... son second bouquin est déjà traduit : Une tombe à Gaza.


Pour celles et ceux qui aiment les histoires de pays en guerre.
Le livre de poche édite en poche ces 345 pages qui datent de 2006 en VO et qui sont traduites de l'anglais par Odile Demange.
Rue89 en parle comme Anamor et Emeraude.

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