Un peu du charme des Années douces.
Kawakami Hiromi nous avait enchantés avec Les années douces.On a donc poussé avec enthousiasme la porte de la boutique de Nakano-san, brocanteur à Tôkyô.
Mais une fois entrés, on n'a pas retrouvé tout à fait le même plaisir que celui qu'on avait eu à suivre Tsukiko et son professeur qui picolaient dans les bars pendant les années douces.
La brocante Nakano procède toujours du même esprit : la description minutieuse des petits riens de la vie, on passe du coq à l'âne et du fil à l'aiguille, on suit le charme des conversations.
De l'influence du minuscule : les paroles, les odeurs et les bruits qui rythment la vie.
Cette brocante-là, c'est un sympathique bric à brac (le rythme des chapitres suit un peu celui des objets qu'on achète et qu'on vend, qui passent de mains en mains), un bric à brac des choses mais aussi de la vie et des sentiments.
Une boutique dans laquelle nous guide Kawakami Hiromi, jusqu'à une très belle fin.
[...] Quand je lui ai demandé une fois, tu aimes ce café, Takeo a eu l'air surpris. Si j'aime ce café ? ll n'avait pas l'air de comprendre. Mais oui, écoute, tu achètes toujours le même, non ? Takeo m'a répondu qu'il ne s'en était jamais aperçu. Tu as vraiment le don de remarquer de ces détails, Hitomi !
[...] M. Nakano l'a regardé s'éloigner en soupirant avec ostentation.« Qu'est-ce qu'il y a ? » ai-je demandé. M. Nakano avait envie qu'on lui demande ce qu'il y avait. Lorsqu'il pousse des soupirs ou marmonne tout seul, c'est qu'il a envie de parler à quelqu'un.Mais vous l'avez compris, on aura quand même préféré Les années douces.
D'autres en parlent joliment ici et Télérama aussi.
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