jeudi 12 juillet 2012

Sébastien Fitzek

250gr de farine pour 10 à 12 crêpes.

Voici les polars de vacances (d'autant que la météo incite à la lecture ...).
Sebastian Fitzek est une sympathique découverte allemande, berlinoise pour être précis.
C'est pas de la grande littérature (rien à voir avec nos Mankell, Indridason, Nesbo, ni même Connelly) mais ça se dévore non-stop dans un tgv, un avion, ou peut-être si vous arrivez à ne pas courir les pages à vive allure et si la météo s'arrange, sur une plage.
Du suspense à 100 à l'heure. Du thriller de ouf.
D'entrée de jeu, on est propulsé en plein désarroi.
Avec Ne les crois pas, un homme à qui tout sourit, prend sa future promise au téléphone ... on sonne à la porte : Monsieur, votre amie vient de mourir, désolé ... Mais non je viens de ... Mais si je vous dis ...
Quelque temps plus tard, une jeune et jolie fliquette désespérée s'imbibe d'alcool et s'apprête à s'ouvrir les veines quand elle est soudain réquisitionnée manu militari pour négocier avec un illuminé qui vient de prendre une station de radio en otage ... pour retrouver sa belle (et oui, c'est lui évidemment).
Alors comme le héros et l'héroïne, on ne sait plus qui croire et c'est parti pour un suspense diabolique où l'on ne sait plus qui manipule qui.
Quand on ouvre un bouquin de Sebastian Fitzek on est assuré de se faire rouler dans la farine et re-rouler encore et encore, mieux que Jessica Lange(1). Et quand la pâte est prête, on se fait encore retourner et retourner encore comme une crêpe.
Et on aime bien ces histoires invraisemblables auxquelles on ne croit pas une seconde, c'est vraiment too much. Mais c'est bien bâti.
Avec Therapie, le sieur Fitzek s'essaie à un genre (un petit peu) différent, 200% psycho, à la manière de Dennis Lehane, celui de Shutter Island.
Le héros traîne une peine incommensurable (la perte de son enfant) mais voilà qu'une drôle de dame frappe à sa porte : elle écrit des histoires ... qui se révèlent être vraies de vraies dans la vraie vie. Et elle a écrit l'histoire d'un père qui perd sa fille exactement comme ... Mais qui c'est donc ?
Et lui, il est pas bien net, il l'aurait pas zigouillée sa fille ? Ou sa femme peut-être, qui est partie au loin ? Ou plutôt non, c'est l'autre qu'est folle. Non, finalement alors c'est lui qu'est givré ? Ah zut c'est pas encore ça ...
Voilà, sur les plages cet été pourri vous avez le choix : thriller psycho ou prise d'otages, au choix.
Ou mieux, faites comme nous, lisez les deux à la suite : Sebastian Fitzek n'est peut-être pas Mankell mais il a le mérite de savoir écrire et nous livre là deux bouquins qui ne lassent pas. 
(1) - et ben oui, chacun ses fantasmes, celui de BMR c'est Jessica dans la farine mais MAM prétend à chaque fois que ça la fait éternuer

Pour celles et ceux qui aiment la farine et les crêpes.
Le livre de poche édite ces 414+312 pages qui datent de 2006 et 2007 en VO et qui sont traduites de l'allemand par Pascal Rozat.
D'autres avis sur Babelio [1] et [2].

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