[...] C'est presque idiot d'avoir de la mémoire.
Chaque région d'Italie dispose de son flic attitré et de sa série de polars.Dans la région de Parme et la plaine du Pô, c'est Valerio Varesi qui met en scène le commissaire Soneri au fil des épisodes [clic].
Avec La maison du commandant, on retrouve le meilleur de cet auteur, tout comme dans le Fleuve des brumes, et on retrouve cette ambiance si particulière le long du Pô et de ses rives en crue.
Une région au passé troublé par les conflits entre fascistes et communistes qui résonnent encore aujourd'hui d'une rive du fleuve à l'autre.
Le commissaire Soneri reste fidèle à son personnage et l'on peut reprendre mot à mot ce que l'on disait déjà d'un précédent épisode : le commissaire mène son enquête ou plutôt sa quête, au fil des eaux, au rythme lent de la crue et de la décrue, un rythme ponctué de temps en temps par sa fougueuse compagne Angela dont les débordements ne supportent pas l'amour entre deux tables de chevet et préfèrent des lieux incongrus.
[...] Je me sens bien quand le fleuve grossit et qu'il me soulève avec lui. J'ai l'impression qu'il emporte toute la merde, comme la crue quand elle racle les berges et les fonds.
Notons tout de même qu'au fil des ans et des épisodes, le propos de Varesi devient de plus en plus amère et désabusé : comme dans Les mains vides, l'auteur et son commissaire semblent désormais un peu dépassés par leur époque, les nouvelles mafias et les nouveaux bandits, ce qui plombe un peu l'ambiance.
[...] Tu l'aimes, toi, cette société où les arrogants et les malhonnêtes dirigent les gens bien ? Où les pires gouvernent les meilleurs ? Où la méchanceté est toujours victorieuse ? Tu l'aimes ce monde où tout s'achète ?
Pour celles et ceux qui aiment le parmesan bien sûr.
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