Japonaiseries.
Encore des japoniaiseries avec Murakami Ryû (à ne pas confondre avec son homonyme Murakami Haruki qui fait l'objet d'une critique dans le Télérama de ce 15/7 - à lire également mais plus difficile d'accès, on en reparlera sans doute).De Ryû donc, on a lu avec plaisir Kyoko, une sorte de road movie d'une japonaise aux US, un roman hanté par le sida.
Ainsi que Raffles Hotel (l'hôtel de Singapour qui hébergea récemment la délégation parisienne pour la sélection des JO mais cela n'a rien à voir avec le livre !). Murakami Ryû excelle dans l'art de raconter une même histoire vue au travers des différents prismes de chacun des acteurs.
"Ce qui est déterminant dans la préparation d'un bon cocktail, c'est l'espace entre l'alcool et la glace. Du point de vue de la physique c'est impossible de laisser un espace. Ce qu'il faut pour agiter le mélange et faire que l'alcool et la glace se séparent, c'est une sorte de méchanceté. Si on a l'esprit mou et aqueux, on ne peut faire que des cocktails aqueux."
"Dans les moments importants de la vie, j'ai pour habitude de préparer une petite conclusion adaptée à la situation."
"Elle a souri d'un air heureux. Pourtant elle ne savait pas encore qu'elle était en route vers le futur. Elle ignorait que le futur, c'est perdre ce qu'on a maintenant, et voir naître quelque chose que l'on n'a pas encore."
"Il n'y a que deux sortes d'hommes : ceux qui se sentent plus forts quand ils ont tué un ennemi sur le champ de bataille et ceux qui se sentent plus forts quand ils en reviennent vivants et peuvent boire une bière."
"J'ai décidé de me comporter pendant un certain temps comme une collégienne de province qui en fait de sac ne connait que les marques Vuitton et Loebe. C'était l'attitude la plus commode."
"Pour apprendre à bondir de plus en plus haut, les ninjas sautent au-dessus d'un arbre qui pousse de quelques centimètres par jour. Leur capacité à bondir augmente mais la taille de l'arbre aussi."
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