On avait déjà eu l'occasion de parler de la japonaise
Yoko Ogawa, avec L'annulaire et plus récemment avec La petite pièce hexagonale.
Revoici la reine de l'étrange avec deux recueils de nouvelles parus simultanément l'an passé : La bénédiction inattendue et Les paupières.
Les nouvelles des paupières mettent en scène des rencontres : un passager dans un avion, une vieille femme qui vend des légumes, un vieux célibataire et une écolière, ou encore une collectionneuse d'odeurs.
Les nouvelles de la bénédiction ont pour thème récurrent l'écriture, et Yoko Ogawa s'y met elle-même en scène : l'une des nouvelles raconte comment l'inspiration lui est venue pour écrire une nouvelle de l'autre recueil et ainsi la boucle est bouclée.
Ces deux recueils qui se reflètent l'un dans l'autre sont tous deux excellents et l'auteure y maîtrise parfaitement l'art de l'étrange, du bizarre, de l'insolite. La moindre des situations banales et quotidiennes prend très vite sous sa plume des allures inquiétantes, sans que l'on sache trop où cela va nous mener.
Pendant un moment, le temps d'une petite nouvelle, on oscille ainsi entre deux univers, sans jamais basculer de l'autre côté, mais sans jamais revenir tout à fait intact de notre côté.
Si vous avez déjà la chance de connaître Yoko Ogawa ne manquez pas ces deux recueils.
Sinon, ne ratez pas l'occasion de découvrir à travers ses deux meilleurs bouquins une figure incontournable de la littérature japonaise contemporaine.
Malgré les évidents jeux de miroirs entre les nouvelles de l'un et l'autre, ces deux livres peuvent bien sûr être lus indépendamment l'un de l'autre.
Revoici la reine de l'étrange avec deux recueils de nouvelles parus simultanément l'an passé : La bénédiction inattendue et Les paupières.
Les nouvelles des paupières mettent en scène des rencontres : un passager dans un avion, une vieille femme qui vend des légumes, un vieux célibataire et une écolière, ou encore une collectionneuse d'odeurs.
Les nouvelles de la bénédiction ont pour thème récurrent l'écriture, et Yoko Ogawa s'y met elle-même en scène : l'une des nouvelles raconte comment l'inspiration lui est venue pour écrire une nouvelle de l'autre recueil et ainsi la boucle est bouclée.
Ces deux recueils qui se reflètent l'un dans l'autre sont tous deux excellents et l'auteure y maîtrise parfaitement l'art de l'étrange, du bizarre, de l'insolite. La moindre des situations banales et quotidiennes prend très vite sous sa plume des allures inquiétantes, sans que l'on sache trop où cela va nous mener.
[...] - Il y a quelqu'un qui nous épie.
- Ce n'est pas grave, disait-il, comme s'il le savait depuis longtemps. C'est le hamster. C'est lui qui nous observe. Il a fallu lui enlever les paupières à cause d'une maladie des yeux, et il ne peut plus les fermer.
Et ses doigts arrivèrent à mes yeux. Ils se promenèrent à loisir sur mes paupières.Comme si Yoko Ogawa avait l'art et la manière de déceler dans notre quotidien les fissures, les failles entre notre monde et un autre qui se déploie juste à côté, sous les yeux de ceux qui savent regarder, un monde parallèle.
Pendant un moment, le temps d'une petite nouvelle, on oscille ainsi entre deux univers, sans jamais basculer de l'autre côté, mais sans jamais revenir tout à fait intact de notre côté.
Si vous avez déjà la chance de connaître Yoko Ogawa ne manquez pas ces deux recueils.
Sinon, ne ratez pas l'occasion de découvrir à travers ses deux meilleurs bouquins une figure incontournable de la littérature japonaise contemporaine.
Malgré les évidents jeux de miroirs entre les nouvelles de l'un et l'autre, ces deux livres peuvent bien sûr être lus indépendamment l'un de l'autre.
Pour celles et ceux qui aiment jeter un oeil de l'autre côté du miroir comme Alice.
Cuné a lu La bénédiction.
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