vendredi 1 mai 2020

Le disparu du Mékong (Marc Charuel)

[...] Tout avait foiré.

Un écrivain français jusqu’ici inconnu de nos services : Marc Charuel et un thriller Le disparu du Mékong.
Charuel nous emmène au Vietnam, à Ho Chi Minh City pour être précis (l’ancienne Saïgon) et on avait fort envie de retrouver pour quelques pages, le marché Bên Thành ou la rue Đông Khởi.
D’autant que l’intrigue ressemblait fort à une version asiatique du Bureau des Légendes : un agent français a disparu de Saïgon sans explications (enlevé ? par qui ?) et la DGSE envoie un autre agent à sa recherche.
Un journaliste utilisé en free-lance par les barbouzes du boulevard Mortier, un reporter de guerre qui, dans sa jeunesse, avait couvert la fin de guerre américaine.
Une sorte de double de Marc Charuel lui-même, parti à la chasse aux souvenirs indochinois.
Las, le disparu reste introuvable et tout le monde tourne en rond à sa recherche : DGSE, services secrets viets, CIA, espions chinois.
[...] Tout avait foiré. Les emmerdements s’accumulaient. 
L’intrigue s’emberlificote à loisir : un troisième agent est envoyé par la DGSE pour éliminer les deux premiers !
[...] De mémoire, jamais un agent en fuite n’avait été certainement autant traqué. Les Français, les Chinois, les Viêts et les Américains… Ça faisait beaucoup !
[...] Ça faisait depuis quelques jours un sacré paquet de macchabées dans le coin : un agent du TC2, des opposants au régime, un journaliste japonais, le représentant de la CIA et maintenant un diplomate français ! 
Qu’avait donc découvert le disparu pour mettre ainsi en émoi tout le petit monde du renseignement ?
Que traficotent les chinois et certains vietnamiens, officiellement ennemis héréditaires ?
[...] Oui, l’ennemi. Héréditaire. Nous avons mis cent ans à nous débarrasser des Français. Une dizaine des Américains, mais mille des Chinois. Et les voilà qui reviennent. 
Malheureusement, l’écriture de Charuel est aussi brouillée et approximative que son intrigue. Tout cela manque de tenue, la forme comme le fond, et on s’agace même des grossièretés viriles à répétition.
Reste une petite visite rapide du Vietnam et de la situation actuelle.

Pour celles et ceux qui aiment le Vietnam.

Aucun commentaire: