[...] Un bon flic malgré tout.
On connaissait déjà le britannique John Harvey avec la série réputée qui mettait en scène Charles Resnick le flic polonais de Nottingham dans les Midlands [clic].Il y a quelques années, l'auteur entamait une nouvelle série avec un autre inspecteur : Frank Elder.
Une trilogie qu'on attaque aujourd'hui par le deuxième épisode : De cendre et d'os, sans avoir lu le premier, De chair et de sang, mais avant le suivant, D'ombre et de lumière. Mais ça peut se lire dans l'ordre aussi !
À première vue, la prose de John Harvey ne semble pas sortir du lot habituel, mais au fil des pages la qualité de son bouquin et de son écriture nous accroche solidement.
Une trame classique (des meurtres, le boulot des enquêteurs, ...) soutenue par de courts chapitres bien rythmés.
La description soignée et vivante du travail et des procédures de la police britannique, bien éloignés du tape à l'œil des thrillers habituels.
Des personnages bien campés autour d'un héros presque ordinaire, un flic à la retraite qui traîne un passé familial dévasté par de précédentes enquêtes, mais qui se contente chaque soir d'une dose assez raisonnable de whisky.
Un peu d'humour distillé lui aussi, d'ailleurs l'auteur s'autorise même une petite coquetterie pour faire se rencontrer ses deux héros, Frank Elder et Charles Resnick !
[...] Elder n'avait revu Resnick qu'une seule fois au cours des quatre années précédentes, et brièvement.Sa réputation était celle d'un vieux schnock, mais bon flic malgré tout.
Mais qu'on ne s'y trompe pas, un peu dans le style du suédois Henning Mankel et surtout de son presque compatriote l'écossais Ian Rankin, John Harvey dépeint au fil de ses romans noirs, une société anglaise contemporaine bien sombre et guère réjouissante : l'intrigue va mêler des affaires de police peu ragoûtantes et des "hommes qui n'aiment pas les femmes" pour pasticher une autre célèbre série.
Sous le regard de John Harvey, tous les personnages apparaissent bien solitaires dans un Londres surpeuplé et l'english way of life ne fait plus rêver.
[...] La bouteille de Jameson's était dans le placard.Cela ne changerait rien, il le savait, mais qu'était-il censé faire d'autre ?
Pour celles et ceux qui aiment les enquêteurs de police.
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