vendredi 16 septembre 2016

Été rouge (Daniel Quiros)

[...] Le mieux à faire ici, c’est de passer la journée au bar.

L'an passé, on avait épinglé le Costa-Rica sur notre carte du tour du monde en classe polar grâce à Daniel Quirós et sa Pluie des ombres.
Quirós, un Tico qui enseigne l'espagnol aux États-Unis, continue de nous faire visiter son pays et ses saisons, avec cette fois l'Été rouge.
[..] Le mieux à faire ici, c’est de passer la journée au bar de doña Eulalia, d’où on peut voir la mer, qui envoie de temps à autre une rafale de vent : avec une cigarette et une bière bien fraîche, une journée devient alors quelque chose d’à peu prèssupportable.
On y retrouve bien sûr Don Chepe, ancien guerillero, à demi supplétif des forces de police, à demi électron libre qui cette fois encore mène sa propre enquête sur l'assassinat d'une femme, un meurtre que les flics n'ont ni les moyens ni l'envie d'élucider.
L'enquête précédente nous emmenait du côté des Nicas, les immigrés venus du Nicaragua voisin pour récolter les oranges.
Cette fois Don Chepe nous invite à remonter dans le passé pour découvrir les troubles relations entre son pays et ce même Nicaragua, au temps de la révolution sandiniste.
Tout cela aurait pu être passionnant mais malheureusement cet épisode nous a paru moins prenant que le premier et la prose très distanciée de Daniel Quirós - qui parfois produit de beaux effets - nous a paru ici bien laborieuse. Ses descriptions mécaniques et factuelles sont ici répétitives et pesantes.
[...] À l’intérieur, le local était assez vaste. Il y avait trois rangées de tables rouges, avec chacune deux fauteuils de la même couleur face à face : des fauteuils du même bois bon marché que celui de la table, sur lesquels pouvaient s’asseoir une ou deux personnes. Seule quatre tables étaient occupées.
On espère que la prochaine saison sera plus clémente.
Seule consolation, le prix du ebook est, pour une fois, correct : merci aux éditions de L'Aube.

Pour celles et ceux qui aiment les guérilleros.
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