Cuba libre ! (2)
Continuons la visite de Cuba avec Leonardo Padura : après Vents de carême, voici Électre à La Havane, écrit quelque temps après le précédent.
On y retrouve Mario Condé, le flic qui aurait bien voulu être écrivain et qui carbure souvent au rhum et plus rarement aux jolies filles, ainsi que son collègue Manolo.
Las, la prose verbeuse de Padura est également au rendez-vous qui confirme que cet auteur se prend malheureusement trop au sérieux, du moins à notre goût.
Le thème de ce second épisode est pourtant intéressant : si la marijuana servait de décor aux Vents de carême, cette fois Padura nous promène parmi les homosexuels et les travestis de La Havane.
On imagine aisément ce que pouvait endurer ce microcosme sous la dictature pas très éclairée du castrisme ... Cottet en parle longuement dans son billet et Padura convoque dans son bouquin tous ces intellectuels, hommes de théâtre, artistes, ... sacrifiés par la Revoluçion sur l'autel de l'homme socialiste nouveau qui n'avait rien de gay.
Le Condé qui se définit lui-même comme un hétéro macho-stalinien, se trouve donc ici confronté à d'étranges créatures, quelque part entre fascination et perversion.
À quelques semaines et quelques bouquins d'intervalle, le parallèle est alors tout trouvé entre les maricònes de Cuba et les katoeys de Thaïlande que Burdett mettait en scène dans Bangkok Psycho, à l'autre bout du monde.
Ces travestis, plus femmes que les femmes, nous rendent décidément intarissables.
Pour celles et ceux qui aiment le rhum, les cigares ... et les travestis.
Points édite ces 255 pages qui datent de 1192 en VO (parues en 2001) et qui sont traduites de l'espagnol par François Gaudry.
Cottet en parle.
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