[...] La Nuit des 12 cadavres.
L'unité 8200 (prononcer 8-deux cent) c'est, pour de vrai dans la vraie vie, la NSA des services de renseignements israéliens, leurs grandes oreilles.
[...] La 8200, une organisation semi-clandestine, l’unité la plus secrète d’Israël, une organisation militaire israélienne très secrète.
Pas vraiment des espions qu'on porte dans notre cœur, mais le parcours du journaliste franco-israélien Dov Alfon vaut le détour : il fit son service dans la fameuse unité, il dirigea le quotidien Haaretz et est actuellement directeur de la rédaction de Libé !
Il connait son sujet et sait fort bien nous raconter son histoire d'espionnage avec un montage nerveux qui nous fait voyager entre Paris et Israël.
Le vol El Al 319 atterrit à Roissy. L'un des passagers israéliens est enlevé à sa sortie dans le hall, sans doute par des chinois, peut-être par erreur sur la bonne personne ...
[...]– Est-ce qu’on n’a pas eu une affaire militaire ce matin ? Cet Israélien qui a été enlevé à Paris ? demanda le conseiller politique.– Il a sans doute été assassiné, mais nous n’avons pas encore de cadavre, dit le porte-parole.– Formidable, dit le conseiller américain. Une grosse affaire, la consigne de silence est levée, un Israélien enlevé à Paris, les autorités soupçonnent des motifs nationalistes.
On apprendra beaucoup de choses sur ces agents israéliens, leurs moyens, leur patriotisme et leur engagement.
Leurs rivalités internes et leur bureaucratie aussi.
[...] Le secrétaire militaire se garda de toute réaction et se concentra sur ses notes. Les gens prennent note d’un homme qui prend des notes : quiconque ayant jamais tenté de survivre dans une organisation bureaucratique sait cela.[...] Ce que pensaient les hommes du Premier ministre n’avait rien à voir avec ce qu’ils disaient. Et ce qu’ils disaient n’avait rien à voir avec ce qu’ils faisaient.
❤️ Tandis que les cadavres s'empilent à Paris, le lecteur est embarqué dans un thriller mené tambour battant, un véritable script de blockbuster hollywoodien ou de future série à succès, façon Bureau des légendes speedé en 24 heures chrono.
[...] Son plan était simple : s’ils posaient la question, il nierait tout ; s’ils le pressaient, il jouerait l’imbécile ; s’ils se fâchaient, il dirait qu’il devait vérifier ; s’ils le menaçaient, il promettrait de leur remettre les résultats de son enquête.
Pour faire la fine bouche, deux petits bémols pour une fin un peu rocambolesque (et très james bondienne) et des personnages pas assez épais parce que trop pris dans leurs péripéties (hormis le flic parisien, plutôt bien vu).
Pour celles et ceux qui aiment les barbouzes.
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