[...] Il n'y a pas d'issue.
L'auteur, l'album (134 pages, 2013) :
Jacques Fernandez est né à Alger quelques temps avant le décès d'Albert Camus.
Son album est paru en 2013 pour le centenaire de la naissance de Camus.
L'étranger est une fidèle adaptation du bouquin éponyme.
On aime bien :
❤️ On aime les dessins gorgés de soleil de l'auteur et son adaptation fidèle du roman qui permet de ressentir l'ennui, l'indifférence du jeune Meursault (qui emprunte quelques traits à Camus lui-même !) face à un destin absurde où le hasard a peu de place, où seuls s'enchaînent les actes, ses actes, comme s'il avait pu, par son crime, enfin pu choisir sa destinée et sa fin programmée donner un sens à sa vie.
La BD :
Tout comme le roman, l'album est divisé en deux parties : d'abord les jours ensoleillés que passe le jeune Meursault auprès de sa fiancée mais où déjà pointent son indifférence et son insensibilité.
[...] - Tu voudrais te marier avec moi ?- Ça m'est égal, mais on pourrait, si tu veux ...- Tu m'aimes ?- Ça ne signifie rien, mais je ne t'aime sans doute pas.- Pourquoi m'épouser alors ?- Cela n'a aucune importance, mais si tu le désires nous pouvons nous marier. D'ailleurs, c'est toi qui le demandes.
Cette première partie se termine sur la plage lorsque Meursault sort un revolver et abat un "arabe" (nous sommes en 1942) au cours d'une vaine querelle sans grande importance.
Le second temps sera celui du procès bâclé et de la condamnation à mort de Meursault avec le célèbre : le condamné à mort aura la tête tranchée.
La personnalité de Meursault ne lui laisse aucune chance.
[...] - On vous dépeint comme étant d'un caractère taciturne et renfermé. Qu'en pensez-vous ?- C'est que je n'ai jamais grand chose à dire, alors je me tais.[...] - Plutôt que du regret véritable, j'éprouve un certain ennui.
Il n'était pas facile de mettre en images le texte de Camus, de donner corps au jeune Meursault indifférent au monde qui l'entoure mais cet album est une excellente occasion de se replonger dans la philosophie de Camus et d'approcher un peu l'absurdité de la condition humaine.
Pour celles et ceux qui aiment le soleil d'Alger.
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