[...] Bon, fit-il. Ton affaire, là, elle sent le moisi.
Le journaliste corse
Antoine Albertini maîtrise évidemment parfaitement son sujet et réussit à nous raconter avec son
Banditi, une part de l’histoire contemporaine de son île.
[...] Après sa jeunesse et ses désillusions de militant, toutes ces années passées à se tenir éloigné de la politique n’avaient pas réussi à tuer complètement son espoir de voir un jour cette île libérée de ses démons.
Une histoire faite de luttes et trafics en tous genres. Armes et pouvoir, argent et corruption, factions et révolutions, Dieu n’y reconnaîtra pas les siens et il faut tout le didactisme de l’auteur pour que le lecteur ne se perde pas entre FLNC, Mafia, barbouzes, officines secrètes et Brigades Rouges.
[...] — Cette affaire empeste.
— Je ne comprends rien, désolé.
— Et en terrorisme italien, vous y comprenez quelque chose ?
— Autant qu’en artisanat togolais. Peut-être un peu moins.
[...] Derrière chaque histoire de flingues et de came, derrière chaque assassinat et chaque trafic se dissimulaient des mobiles planqués sous d’autres mobiles.
Le bouquin n’est pas exempt de quelques défauts (dont une fascination un peu complaisante pour la loose du héros, ex-flic confit dans un chagrin d’amour alcoolique) mais ce polar a le mérite de nous faire partager le dessous de quelques cartes de notre histoire récente.
Pour celles et ceux qui aiment la Corse.
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