samedi 11 avril 2020

Je suis Pilgrim (Terry Hayes)

[...] Il faut les écouter.

En ces temps confinés, rien de tel qu’un bon gros thriller d’un peu plus de 900 pages.
Terry Hayes tombe à pic avec son Je suis Pilgrim.
Et c’est d’autant plus d’actualité (ou presque) qu’il est ici question de bioterrorisme et d’épidémie (même si le coronavirus ne relève pas de la même guerre) !
[...] On l’avait baptisé Hiver Noir. C’était le nom d’une simulation de bioterrorisme conduite à la base Andrews de l’armée de l’air au printemps 2001. 
L’écriture est très pro comme bien souvent dans ce genre de thriller, fluide, rythmée, un brin d’humour désabusé, et l’on ne s’ennuie jamais au fil des digressions et des flash-back qui composent un récit très prenant.
[...] Lorsque des millions de gens, tout un système politique, d’innombrables citoyens qui croient en Dieu, disent qu’ils vont vous tuer. Il faut les écouter. 
L’agent Pilgrim (il n’a pas vraiment de nom, ou plutôt il en a tellement que cela ne veut plus rien dire), l’agent Pilgrim lui, a bien écouté les intégristes musulmans et il sait qu’ils iront jusqu’au bout. Ses talents d’enquêteur sauveront peut-être le monde occidental ?
[...] - Qui est-ce ? demanda-t-il.
- Il y a des années de cela, on l’appelait le Cavalier de la Bleue. Sans doute le meilleur agent de Renseignement qui ait jamais existé.
L’assistant sourit. - Je croyais que c’était vous ?
- Moi aussi, répondit Murmure, jusqu’à ce que je le rencontre. 
L’agent Pilgrim va donc mener son enquête en suivant les traces de l’insaisissable Sarrasin, d’Afghanistan en Allemagne en passant par le Liban et la Turquie.
Amère ironie, les autorités des États-Unis, nation riche et puissante, réagissent ici face à la menace comme on les a tant vu réagir dans tant de films et tant de bouquins.
Las, on sait désormais que dans la vraie vie, la réalité est vraiment vraiment tout autre et que nos nations riches et puissantes font piètre figure.

Pour celles et ceux qui aiment les pavés pour la plage.
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