mardi 16 avril 2024

La route (Manu Larcenet)


[...] Alors d'accord.

L'auteur, l'album (156 pages, 2024) :

Manu Larcenet avait frappé fort en 2009 avec un polar en 4 tomes, Blast : des planches composées de grands aplats noirs qui donnaient pourtant des images presque lumineuses. 
C'était déjà une histoire de sdf errant sur les routes.
Il a également adapté en albums, le célèbre Rapport de Brodeck, encore une histoire bien sombre.
Bref, le destin de Larcenet était écrit : il lui fallait de toute évidence adapter le roman culte de Cormac McCarthy.
C'est chose faite avec cet album qui en reprend le titre, La route tout simplement.

Il faut noter que les éditions Points ont profité de l'occasion pour ré-éditer le bouquin de McCarthy en version collector illustrée de quelques planches de Larcenet : une belle occasion de lire ou relire le texte définitif de McCarthy.

On aime beaucoup :

 On voit tout de suite ce qui a pu séduire Larcenet dans ce texte rapidement devenu mythique.
Le sombre récit de McCarthy laissait les rares et pauvres dialogues se dissoudre dans une prose puissante. Les planches en noir et blanc de la BD sont à la hauteur de la puissance du récit et les bulles y retranscrivent les rares dialogues presque mot pour mot.
 En un peu plus de 150 belles et grandes planches, Manu prend tout le temps de développer fidèlement le roman avec ses scènes les plus notables : le coca, le revolver, le bunker, tout y est.
 Un complément essentiel au livre où l'enfant prend toute sa place.

L'intrigue :

La fin du monde a eu lieu. 
Quelques survivants, quelques moribonds, errent sous la pluie sur les routes couvertes de cendres, comme cet homme et son enfant.
Ils vont vers le sud, cherchant un peu de nourriture, en évitant quelques misérables hordes à la Mad Max.
[...] Il sera de quelle couleur l'océan ?
Et quelques planches plus loin :
[...] Je te demande pardon ... L'océan n'est pas bleu.

Pour celles et ceux qui aiment les survivants.
D’autres avis sur Bibliosurf et Babelio.

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