Big brother is behind the cloud.
Il y a les grands Connelly (comme Deuil interdit par exemple) et les autres.En voici un petit : L'épouvantail.
Quelque soit la série, grande ou petite, un Connelly n'est jamais une mauvaise surprise.
On est sur du solide. Mais ici pas de bonne surprise non plus.
Du déjà vu, déjà lu, la routine. Les lecteurs assidus pourront bientôt écrire leurs propres Connelly.
Pas de bonne surprise donc mais quelques atouts agréables comme le retour de l'agent Rachel Walling. Et du journaliste McCoy, celui du Poète.
C'est d'ailleurs un des meilleurs côtés du bouquin que de nous immerger dans la salle de rédaction du L.A. Times, même si McCoy est ici sur le point de se faire virer (réduction de la masse salariale oblige).
Avant de claquer la porte il voudrait bien finir en beauté sa carrière de journaliste affecté aux affaires criminelles avec un bel article candidat au Pulitzer : un jeune black est inculpé de l'horrible assassinat d'une danseuse topless. McCoy devine la grosse erreur et renifle la piste du vrai suspect, un tueur en série sans doute.
Et c'est parti ...
L'autre côté intéressant du bouquin (mais qui peut agacer aussi) c'est que le vilain épouvantail travaille dans une cyber-ferme de serveurs où il espionne ses futures victimes depuis son cloud.
Voilà les ingrédients de la recette : ambiance de bouclage journalistique, techno-serial-killer à moitié hacker et Rachel Walling.
On a déjà repris du rab de ce plat devenu l'ordinaire de la cantine mais ça se dévore sans faim, entre un tgv et un avion.
D'autres avis (guère plus enthousiastes) sur Babelio.
Seuil édite ces 491 pages qui datent de 2009 en VO et qui sont traduites de l'anglais par Robert Pépin.