dimanche 28 octobre 2018

L'affaire Isobel Vine (Tony Cavanaugh)

[...] « Putain, Darian. Ça sent le mauvais plan. »

La promesse était celle faite par l'australien Tony Cavanaugh d'une bonne série policière avec un Darian Richards qui serait une sorte de cousin down under du Harry Bosch de Connelly.
Promesse tenue avec cet autre épisode : L'affaire Isobel Vine (le n° 4 en VO).
Darian et sa collègue Maria (celle qu'il a connue à Noosa dans La promesse) se retrouvent donc à Melbourne pour rouvrir un cold case qui pourrait nuire à la carrière du nouveau patron.
[...] Isobel Vine, dix-huit ans, avait été retrouvée morte dans sa maison d’Osborne Street, dans le quartier de South Yarra. Elle était affalée, nue, derrière la porte de sa chambre, retenue par une cravate d’homme qui avait été enroulée autour de son cou. Elle, ou quelqu’un d’autre, avait attaché la cravate à un solide crochet de cuivre fixé sur la porte. Comme elle était nue, l’hypothèse immédiate avait été qu’elle était morte au cours d’une asphyxie érotique qui avait horriblement mal tourné.
Des suspects en nombre, du côté des flics comme du côté des truands, des manipulations et des coups tordus. mais rien n'arrête l'incorruptible Darian Richards, son flair légendaire et ses chevaliers servants.
[...] – Pourquoi le commissaire a-t-il fait appel à toi ? Pourquoi ne pas demander à la brigade des affaires classées de s’en charger ? Tu ne trouves pas ça un peu bizarre ?
– Il a dit qu’il voulait quelqu’un de l’extérieur. Quelqu’un sans liens récents avec le département. Mais je suis certain que je découvrirai la véritable raison le moment venu. »
L'auteur semble toujours se contenter de lorgner du côté du modèle Connelly et l'on retrouve ici les sombres arcanes de l'hôtel de police et les rivalités dans les coulisses du pouvoir (et même l'ombre d'un serial-killer qui serait une sorte de Poète des trains). Il faut reconnaître que la comparaison ne joue guère en faveur de l'australien qui peine à épaissir ses personnages, taillés tout d'une pièce. Mais Tony Cavanaugh sait écrire une histoire comme un pro et nous emmène visiter de lointaines contrées. Après tout, on a toujours bien aimé les ambiances à la Harry Bosch. Ne boudons pas ce plaisir.
On regrette juste que Sonatine nous sorte les bouquins dans le désordre (le 4 puis le 1 en attendant le 2 et le 3 : pour avoir relu le 4 après le 1, ça fait quand même perdre pas mal de saveur aux relations entre les personnages récurrents).

Pour celles et ceux qui aiment l'Australie.
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