[...] Mets les gaz, Hodge.
Un album qui fera le bonheur des fans de science-fiction et de space-opera où l'humanité est en train d'épuiser les stocks d'un minerai vital pour sa survie.
Tiens donc !?
L'auteur, l'album (108 pages, juin 2025, 2023 en VO) :
Ah ce fameux Jour de dépassement, dont on nous rebat les oreilles chaque année, et de plus en plus tôt !
En cette année 2025, nous avions épuisé nos ressources dès le ... 19 avril !
En anglais l'album s'intitulait The hard switch mais la traductrice-éditrice, Marie Lavabre, a eu la bonne idée de rebondir sur cette rengaine annuelle, ce gong fatidique, pour un titre qui résonne lui-aussi, et bien en accord avec le propos de l'album.
L'auteur de cette fable d'anticipation c'est le britannique Owen D. Pomery qui a d'abord pu aiguiser ses crayons dans l'architecture avant de se mettre au roman graphique.
Le canevas et les personnages :
Owen D. Pomery nous propulse bien au-delà du 19 avril 2025, plutôt du côté de 3025 même si ce n'est pas dit. L'humanité a déjà conquis de multiples planètes dans toute la galaxie mais les stocks du minerai qui permet la super-propulsion (l'alcanite) seront bientôt épuisés.
Les planètes vont bientôt de retrouver isolées les unes des autres et l'humanité se replier dans le chaos.
Bien évidemment l'allégorie est transparente avec notre époque dont les ressources s'épuisent (et notamment celles de notre propre carburant propulseur).
Mais revenons à l'alcanite : Ada et Haika sont deux jeunes femmes audacieuses qui tentent de récupérer ici ou là, sur des vaisseaux naufragés quelques grammes du précieux minerai.
♥ On aime un peu :
➔ C'est un album qui pourra faire le bonheur des fans de science-fiction classique et de space-opera d'autant que certains dessins peuvent peut-être évoquer l'héritage de Moebius. On va même croiser quelques petites bêtes curieuses.
On l'a dit, Owen Pomery a étudié l'architecture et cela se ressent dans son coup de crayon, bien plus à son aise pour saisir les panoramas et les perspectives spatiales que pour détailler les visages, souvent réduits à leur plus simple expression.
On aime ou on n'aime pas (moi, pas trop j'avoue) mais on peut facilement se laisser bercer par ces planches un peu naïves.
➔ Et puis il y a cette histoire, plutôt bien vue, d'humanité intergalactique qui court à sa perte et se désorganise. Une histoire où toute ressemblance avec des faits et des humains existants serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d'une pure coïncidence.
➔ Et puis il y a cette histoire, plutôt bien vue, d'humanité intergalactique qui court à sa perte et se désorganise. Une histoire où toute ressemblance avec des faits et des humains existants serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d'une pure coïncidence.
➔ Malheureusement le lecteur restera un peu sur sa faim puisque l'album se termine sur une fin très ouverte qui laisse présager une suite. Que vont devenir Ada et Haika ?
Un album curieux qui laisse un petit goût d'inachevé avec des dialogues taillés à l'emporte-pièce et des personnages souvent peu expressifs (Ada, Haika, ...) ou peu exploités (les bestioles comme Mallic ou Hodge).
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