jeudi 12 mars 2009

Le cadavre dans la voiture rouge (Olafur Haukur Simonarson)

Sauve qui peut.

Depuis Arnaldur Indridason et ses polars, on sait que l'Islande est une destination plutôt sombre.
Son compatriote, Olafur Haukur Simonarson, confirme avec un autre polar, Le cadavre dans la voiture rouge, que c'est bien un endroit sinistre.
Jugez plutôt (page 21, on arrive à destination avec le héros en voiture) :

[...] - Le brouillard est-il souvent aussi épais sur le plateau ? demandais-je.
- Le brouillard ! s'exclama-t-il. Dans le coin, nous n'appelons pas ça du brouillard. C'est une belle journée d'été, mon garçon. Ce n'est que quand il faut faire marcher deux hommes devant la voiture qu'on peut parler de brouillard. 

Et un peu plus loin, page 33 :

[...] "Bienvenue à Litla-Sand !" Un grand panneau et, à la différence de ce genre d'écriteau, il ne penchait d'aucun côté. Et, au-dessous, avait été inscrit en lettres maladroites : Sauve qui peut !

Voilà, le décor est planté !
Jonas, divorcé et au chômage, accepte bon gré mal gré un poste d'instit dans ce petit village accueillant de Litla-Sand.
Il y découvrira la face obscure de l'Islande des cartes postales : magouilles locales, affaires douteuses, intimidations, menaces à peine voilées, hypocrisie, et finalement meurtre.
L'astuce du bouquin c'est que dès le début, on sait qu'il y a eu meurtre (l'instit que Jonas est venu remplacer).
Et tout au long de l'histoire, sur les traces de Jonas, on découvre tout l'enchainement qui a conduit à ce crime. 
Même si le cadavre ne sera découvert qu'à la fin du bouquin. Presqu'un polar à l'envers.
La vie quotidienne dans un port de pêche islandais ...


Pour celles et ceux qui aiment les îles lointaines, même froides et pluvieuses.
Points édite ces 285 pages traduites de l'islandais par Frédéric Durand.

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