[...] Il n’y a qu’un seul monde.
Petite déception que ce roman d'espionnage de Marc Dugain : Paysages trompeurs.
Si l'on était méchant, on dirait que le bouquin porte bien son titre !
Ça commence pourtant plutôt bien, façon cinéma américain, avec une opération commando foireuse en Afrique.
La prose est plutôt soignée, élégante et classique, façon John Le Carré.
Le héros, une sorte d'espion malgré lui, est assez bien dessiné (mais ce sera le seul personnage à bénéficier de ce traitement) avec un passé que l'on découvre peu à peu avec sa part d'ombre.
▼ Mais hélas, après quelques tentatives de racolage à la mode (Monsanto, Cambridge Analytica, ...), l'intrigue vire bientôt au roman photo avec une belle espionne israélienne au cœur grand comme celui de Marianne pour son Robin des Bois.
[...] — Tu travailles pour les Israéliens, n’est-ce pas ? Elle a souri mais son regard s’est durci. Avant que j’analyse ce paradoxe, elle a dit :— Si tu le sais, c’est que je ne travaille plus pour eux. Sinon, tu ne l’aurais jamais su.— Tu es sérieuse ou tu me manipules une nouvelle fois ?— Quand tu auras pris un peu de recul sur les événements récents, tu te rendras compte que je ne t’ai jamais manipulé.[...] Il n’y a qu’un seul monde. Comme il n’y a qu’une seule lune, mais on la voit rarement pleine.
Dommage.
Pour celles et ceux qui aiment les belles espionnes.
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