lundi 20 janvier 2014

Avant d’aller dormir (Steve J. Watson)

Quand la nuit ne porte pas conseil.

Encore un bouquin TGV, écrit à grande vitesse et lu à vive allure. Il a d’ailleurs eu le prix polar SNCF en 2012 !
Rien de transcendant donc, dans la lignée des Harlan Coben et autres Denis Lahanne.
Précisément, à ne pas lire Avant d’aller dormir.
De Steve J Watson.
Quelques longueurs, une écriture parfois un peu bâclée, quelques idées pas toujours bien exploitées, ce n’est pas de la belle littérature (et d’ailleurs ça n’y prétend pas).
Mais de temps en temps, c’est le genre de bouquin idéal pour se vider la tête : un page-turner qu’on ne lâche pas de la nuit. Bon, deux nuits peut-être, y’en a pour près de 500 pages.
Deux nuits accros à l’histoire de Christine.
Qui tous les matins se réveille amnésique. Qui est le type à côté d’elle dans le lit ? Pourquoi ces rides au coin des yeux et ces cheveux blancs ? etc …
Tous les matins, son mari lui raconte : je suis ton mari, voici nos photos, … Ça fait près de vingt ans qu’il répète ça tous les matins. L’horreur. Pour eux deux.
Le soir Christine s’endort … et oublie tout.
Jusqu’au jour où elle entreprend d’écrire dans un cahier tout ce qu’elle apprend la journée : le lendemain elle relit et ne repart pas tout à fait de zéro. Façon Memento ou Le jour de la marmotte.
Elle soupçonne même d’étranges mystères. Paranoïaque ou amnésique, un peu des deux ?

[…] - Il n’y a pas beaucoup de photos, dans l’album. Il n’y a pas de photos de nous le jour de notre mariage.
- Nous avons eu un incendie, dans la précédente maison où nous vivions.

Ce mari inquiétant qui ne lui raconte pas toujours la même histoire tous les jours. Et puis ce toubib étrange qui vient la voir en cachette du mari …
Mais d’un autre côté, est-ce vraiment aussi simple que cela paraît ?

[…] Je me suis interrogée sur ce qu’il pensait de mes activités de la journée. Il ne sait pas que je passe des heures à lire mon journal et parfois des heures à l’écrire. Il ne sait pas qu’il y a des jours où je vois le Dr. Nash.

Bien vite on se doute que ça ne tourne pas rond et pas que dans la tête de la pauvre Christine.
L’histoire est tout à fait invraisemblable et tout à fait horrifique. Mais on ne peut pas s’empêcher de lire cela compulsivement et même si on devine assez vite le mot de la fin, on veut le voir écrit là, noir sur blanc, sur le papier de la dernière page.
Et le livre enfin refermé, on va se coucher enfin, l’esprit tranquille.
Presque tranquille. Avec la vague crainte que demain au réveil, on pourrait peut-être se dire : tiens, sympa ce bouquin là sur la table de chevet, ça m’a l’air passionnant, faudra que je lise ça ce soir …


Pour celles et ceux qui aiment les cauchemars.
D’autres avis sur Babelio.

1 commentaire:

Gruz a dit…

Ton commentaire sur mon blog, me permet de découvrir (enfin !) le tien.
Shame on me ! Comme suis-je passé à coté avant ! ;-)