mardi 23 février 2021

Fermé pour l'hiver (Jorn Lier Horst)

[...] Les goélands lui ont arraché les yeux.

Fermé pour l'hiver est le premier épisode (plus exactement le premier traduit en français, en 2017) d'une série de polars du norvégien Jørn Lier Horst, des polars qui mettent en scène l'inspecteur William Wisting dans le Vestfold, la région des fjords au sud d'Oslo.
Wisting sort un peu du lot des flics imbibés et tourmentés dont nous sommes coutumiers : un veuf ordinaire avec une fille journaliste (ce qui donne parfois un peu de sel aux intrigues en entremêlant enquêtes journalistique et policière), un flic sérieux entouré d'une bonne équipe avec qui l'on partage le travail patient et laborieux qui est celui des enquêtes criminelles.
Un travail de police qui rappelle un peu celui des romans de l'anglais John Harvey.
Cet épisode débute à l'automne quand il est temps pour les citadins de venir fermer leurs résidences secondaires en bord des fjords.
[...] — Plusieurs chalets de Gusland ont été cambriolés. Wisting resta silencieux. Il avait compris que ce n'était pas tout. 
— On a découvert un homme mort dans un des chalets.
[...] — Il y a un homme mort dans un bateau. Je crois qu'il a dérivé jusqu'au rivage. 
— Tu es sûre qu'il est mort ? 
— Les goélands lui ont arraché les yeux.
L'ouverture des frontières avec les pays de l'ancien bloc de l'est, comme la Lituanie, laisse libre cours à tous les trafics et la très riche Norvège attire les convoitises de ses pauvres voisins ...
L'intrigue va tourner autour de trafics de drogue, du marché aux voleurs de Vilnius et même d'un braquage de banque.
[...] Quelques jours auparavant, il aurait à peine pu situer correctement la Lituanie sur une carte par rapport aux autres pays baltes. Il était honteusement ignorant de ce pays situé à moins de deux heures de vol d'Oslo.
[...] — Nous enquêtons depuis longtemps sur des cercles à l'origine de l'importation en Norvège de relativement grandes quantités de cocaïne.
[...]— Quand vous allez faire quelque chose de mal, il importe de faire le moins de dégâts possible, répondit le Lituanien. Mieux vaut voler à la Norvège, qui est un pays riche, qu'à un pays pauvre qui n'a presque rien. 
[...] — Vous pensez à un strict règlement de comptes entre fournisseur et client ? 
— Ça ou tout autre chose. Quelque chose que nous ne voyons pas.

Pour celles et ceux qui aiment les polars nordiques.
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