samedi 25 novembre 2023

Le jour des morts (Nicolas Lebel)

[...] Vilaine veille de Toussaint ne présage rien de bien.

    L'auteur, le livre (384 pages, 2014) :

Avec retard, on avait découvert Nicolas Lebel avec L'heure des fous.
Il était donc logique que l'on poursuive avec Le jour des morts, ne serait-ce que pour le plaisir de retrouver le capitaine Mehrlicht (plus de lumière !) et son équipe : le costaud bodybuildé Dossantos et la jolie rousse Sophie Latour.
Des personnages savoureux qui évoluent dans des romans qui rappellent un peu ceux de Dame Vargas.

    On aime :

❤️ On adore le capitaine Mehrlicht, fumeur invétéré, misogyne irrécupérable, parisien incorrigible, grossier personnage à la faconde acerbe ... On aime bien aussi son équipe qui vient heureusement tempérer un peu le "personnage". 
Tout cela nous vaut des dialogues bien savoureux et dans cet épisode, Mehrlicht et ses adjoints prennent toute la place, laissant peu d'espace à l'intrigue policière.
[...] Le capitaine à tête de grenouille aspira la fumée de sa Gitane.
[...] Le monde de Mehrlicht était maintenant figé pour l’éternité, un monde où les hommes fument, où les femmes tapent les rapports et où les stagiaires souffrent.

      L'intrigue :

Nous sommes en novembre, c'est la Toussaint et quelques savoureux vrai-faux proverbes rythment les chapitres :
[...] Octobre en bruine, hiver en ruine.
Vilaine veille de Toussaint ne présage rien de bien.
Le mois de novembre est malsain. Il fait tousser dès la Toussaint.
Le jour des morts, ne remue pas la terre, si tu ne veux sortir les ossements de tes pères.
Et j'en passe !
Rien ne va plus à la Préfecture de police, les cadavres s'accumulent, victimes d'une étrange épidémie de champignons empoisonnés ...
[...] Les murs étaient blancs, les rideaux étaient blancs, le cadavre était bleu.
[...] Le surnom de l’amanite vireuse, tu sais ce que c’est ? 
— Non. Dis-moi. 
— L’ange de la mort.
[...] D’autres morts allaient survenir, Mehrlicht le savait. Il l’avait senti.
Le capitaine et son équipe devront même se rendre en province (horreur !) au fin fond du Limousin pour démêler une sombre histoire qui plonge ses racines dans le passé ...
La vengeance est un plat qui se mange accompagné de champignons.
[...] Patron, je quitte jamais Paris. C’est religieux. C’est karmique ! Je suis allé en vacances en province une fois. J’ai été malade, j’ai failli mourir. Ça fait vingt ans. Mes vaccins sont toujours pas à jour… J’ai rien contre la province, je veux pas y aller, c’est tout !
Une histoire, un ton et une ambiance qui rappellent beaucoup les polars de Fred Vargas.
Avec tout une galerie de personnages plus étonnants les uns que les autres : le facteur écrivain, les sœurs à moitié sorcières, ...
[...] — Ils l’appelaient « la sorcière » parce qu’elle vivait toute seule dans les bois, indiqua la première.
— Ils venaient la voir en secret pour avoir des recettes, des onguents, des cataplasmes !
Ça, oui ! compléta la troisième.

Pour celles et ceux qui aiment les fumeurs et les champignons.
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