mercredi 14 avril 2021

The white darkness (David Grann)

[...] Je suis allé au bout de moi-même ...

Encore une histoire de ouf ! Celle d'un explorateur insensé, un britannique, cela va de soi.
Avec The white darknessDavid Grann, amateur de non-fiction, nous conte l'odyssée de Henry Worsley obnubilé par sa passion dévorante pour son héros Ernest Schakleton et l'Antarctique.
Un continent immense, plus grand que l'Europe et qui double encore de taille pendant l'hiver austral quand les eaux littorales sont prises par les glaces.
Un continent de très hautes montagnes (en moyenne 2.500 mètres environ) balayé par des vents titanesques. Paradoxalement, c'est aussi un désert très sec et bien sûr très froid, très très froid.
Nombreux furent les têtes brûlées pressées d'atteindre le fameux point du Pôle Sud :
[...] L’endroit où la Terre ne tourne pas.
Mais il y aura peu d'élus pour traverser le continent de part en part, une dizaine, pas plus que pour marcher sur la Lune.
En 1917, Ernest Shackleton fut obligé de faire demi-tour à quelques kilomètres du but mais il ramena ses compagnons sains et saufs.
Avec deux ou trois compagnons, Henry Worsley voulait suivre les traces de son héros. 
[...] Il s’était mis en route en partant de la côte de l’Antarctique, espérant réussir ce que son héros, Ernest Shackleton, n’avait pu accomplir un siècle plus tôt : relier à pied une extrémité du continent à l’autre. Ce périple, qui lui ferait franchir le pôle Sud, serait long de plus de mille six cents kilomètres et le mènerait à travers ce qui est sans conteste l’environnement le plus implacable de la planète.
Mais cette première aventure ne suffira pas à le guérir de son obsession pour les glaces du pôle : il retournera là-bas deux autres fois encore dont une tentative en solitaire en 2016 à 55 ans. Sans assistance ni ravitaillement, il tire seul son traîneau sur plus de mille kilomètres.
Un petit bouquin qui nous laisse entrevoir la folie ou le génie de ces aventuriers, la puissance du mental sur le physique ... et ses dommages collatéraux.

Pour celles et ceux qui aiment le froid.
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