mercredi 18 février 2009

La conspiration Darwin (John Darnton)

Révisionnisme.

En cette année du 200ème anniversaire de la naissance de Charles Darwin, permettez qu'on ressorte ce billet publié ici il y a plus de deux ans.
Le bouquin n'est pas extraordinaire, notre billet était insignifiant, mais c'est surtout l'occasion de promouvoir la théorie de la sélection naturelle et de parler plus fort que les révisionnistes et créationnistes de tout bord. Na !
On trouvera
ici un article de Courrier International sur la propagation nauséabonde du créationnisme.


Amateurs d'intrigues et de romans historiques, ne manquez pas La Conspiration Darwin.
Bien sûr, il ne faut pas chercher là une quelconque vérité historique ou scientifique mais plutôt le prétexte à un roman intelligent où l'on se promène entre le récit de voyage de l'ancien explorateur, l'enquête contemporaine de chercheurs - détectives amateurs, et le supposé journal de la fille de Darwin.

[...] L'exercice était peu commun : reconstituer une existence cent cinquante ans après les faits, pour tenter de donner un sens aux évènements. Parfois les pièces s'emboîtent, parfois elles résistent. Et parfois l'historien en connait plus que son sujet.

On pense bien entendu à Umberto Eco même si l'on reste ici bien loin de la prose savante de l'italien : l'intrigue policière très accessible de Darwin nous fait passer un agréable moment, comme quoi on peut s'instruire en s'amusant.

[...] Le jour où le Beagle prit enfin la mer, Charles et le commandant Fitzroy passèrent l'après-midi dans une taverne, à se gaver de mouton et de champagne, puis ils quittèrent la digue à la rame pour rejoindre le navire. Ils le voyaient s'avancer majestueux dans la Manche, sa mâture fièrement dressée, gonflant ses voiles dans la brise généreuse. Stupéfait, Charles constata que cette vision ne l'émouvait point. Où était l'euphorie attendue. Après des mois de reports et de sorties avortées, il allait enfin embarquer pour sa grande aventure et il n'éprouvait que de la peur !


Pour celles et ceux qui aiment la vérité.
Michel Lafon édite ces 306 pages qui datent de 2005 en VO et qui sont traduites de l'anglais par Jean-Pascal Bernard.

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